[CR] Road trip en A2 : Nordkapp, pays Baltes, Autriche…

Salut tout le monde !
 
Je voulais vous faire un petit compte rendu du road trip que j'ai pu faire en Septembre 2019 en passant (plus ou moins rapidement) en Belgique, Pays Bas, Allemagne, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Tchéquie et Autriche.
 
Ce que j'avais pas trop pu trouver quand je faisais mes recherches pour préparer ce road trip, c'était des retours de personnes sans expérience en moto. C'est pourquoi je vais vous parler un peu de moi ;)
 
En mi-mai je termine mon permis moto A2 (fallait pas que je le rate ou y avait pas de road trip). Je le passe un vendredi et le weekend même, je pars avec mon père récupérer ma Freewind (à ce moment-là je sais même pas encore si j'ai le permis mais faut avoir confiance en soi des fois ^^). Le mardi suivant je reçois le papier disant que j'ai le permis : un peu de pression en moins sur les épaules. Mais l'horloge tourne et avec mes exams de fins d'année qui me prennent pas mal de temps, je dois bosser à mort le weekend pour préparer la moto pour le road trip. Mes exams finissent le 30 mai et le 3 juin je dois être à Lund en Suède pour commencer un stage là-bas !

La moto est prête le 31 mai et le 1er et 2 juin, je les passe à tester (grandeur nature !) la freewind sur 1500 km en 2 jours.



Je vends ma 4L peu de temps après et je me retrouve à devoir charger la moto comme un dingue (je serai moins chargé par la suite, la c'était exceptionnel)



En petite surprise, un filtre à air qui te propose un excellent débit x)
Je le répare avec un filtre de 2CV temporairement.




J'ajoute aussi une prise usb (pas de photo de l'installation malheureusement). Avec l'aide de mon père on a mis un interrupteur pour pas qu'elle draine accidentellement la batterie. Pendant la manip, on se m...e sur notre schéma électrique et on se fait un belle frayeur avec un court circuit qui brule de la gaine de fil électrique mais pas de mal, on corrige et tout est bon ^^

Je passe la nuit en camping sauvage en Allemagne. Première occasion de faire du petit chemin pour trouver un spot sympa et première nuit où j'ai pu check que j'avais bien tout ce qui me fallait. Il manquait rien (merci mes années de scoutisme) sauf un briquet ou des allumettes ! Pas envie de manger froid alors j'essaie un truc : je retire l'une des bougies et j'essaie d'utiliser l'étincelle pour allumer mon gaz. Et la j'y arrive pas, je vois pas l'étincelle... Je me dis qu'elle est pas visible ou qu'elle marche pas (d'ailleurs pour faire des étincelles, je lançais le démarreur et la moto a démarré sur une seule bougie avec le trou laissé par l'autre bougie absente, j'y croyais pas mais ça me rassurait sur la fiabilité du moteur !). En fait je me rappelle que bien plus tard que la masse n'est pas amenée elle aussi par le câble mais est sur le bloc moteur ! Du coup c'était normal que je me prenais des châtaignes dans les doigts : je faisais la masse !




Bref après cette petite épopée, je me retrouve pendant 3 mois à Lund (incroyable la Suède l'été).
J'en profite pour faire des tours de moto pour étoffer mon expérience (et de planeurs pour découvrir ce beau pays vu du ciel ;) ). Je découvre que mes chaussures, ça va pas le faire à la longue. Je m'en achèterais des meilleures (des vraies de moto) pour le grand départ. J'ai aussi reçu des excellents sacs étanches de Louis-moto (ils feront des heures sous la pluie pendant le road trip, quelques chutes de motos et pas une goutte à l'intérieur ni de déchirures !).




Après ces 3 mois merveilleux (où j'ai aussi pu avoir mes premières grosses frayeurs avec la flotte qui rend le grip de la moto aussi bon qu'une voiture en slick sous la pluie), je prend le départ pour le Nordkapp le 29 aout 2019.


Je trie quelques photos et je vous raconte la suite ;)

Merci!

Cela fait toujours du bien de lire les récits des débuts à moto, cela rappelle des souvenirs forcément!
La freewind semble être la moto des jeunes du forum!  
Et pour ton chargement, au moins tu as du etster ce qu'il ne faut pas faire mais que l'on a tous fait une fois ou l'autre!!
Et c'est toujours bien de voir les jeunes motivés pour voyager!

Ah ça commence bien :-D

Je m'installe et je me fais couler un café en attendant la suite!

Super ! 

A la vue des chaussures, je comprends ton besoin de vraies bottes. Le choix est vaste et tu risques de tatonner mais nous sommes tous passés par là.

Pas mal ton chargement, ça fait un chouette dossier !!! Tu n'avais pas trop le choix, hormis sur le réservoir !
On attend la suite ... L'arrière saison scandinave et balte réserve parfois (souvent) des surprises ...

Sûr qu'à ton âge je n'aurai pas fait la même chose car c'est bien couillu tout de même !
on attend la suite avec impatience.

superbe entree en matiere !!

Je sais pas pourquoi mais ça m'intéresse  

Tiens , on a un groupe sur FB  : nous irons au cap nord à moto.
https://www.facebook.com/groups/502205303168710/?multi_permalinks=2531485386907348¬if_id=1574783300012836¬if_t=group_highlights

Bravo pour le ton de ton CR ! Impatient de lire la suite...

Et voici la suite :wink:

J’ai pas mal de vidéos mais aucune compétence en editing du coup pour l’instant je vous met des « images » des vidéos (certaines sont penchées parce que l’accroche sur mon casque prenait parfois de l’angle).

 

Je pars donc le 29 aout. J’avais décidé pour cette première étape que je partirai direct pour Stockholm parce que j’avais déjà pu découvrir pendant mes 3 mois à Lund la Scanie (le sud de la Suède).

Pour cette première grosse étape, je me ferai donc un peu plus de 600km en passant par pas mal d’autoroutes (pas d’inquiétude, je retoucherai plus à l’autoroute avant mon retour en France le but étant sur cette étape de changer un peu de paysage, de partir assez vite sur des trucs qui me sont plus inconnus).

Avant de partir, je dis au revoir à mes colocs et je me fais les checks habituels des niveaux d’huile et de liquide de frein, le graissage de chaine… Pour l’entretien, je suis le manuel technique de la Freewind et ils disent de graisser sa chaine avec de l’huile de moteur, ce que je faisais alors. Je repère des petites taches de rouille sur ma chaine (mais quand j’avais fait changer mon pneu avant en France, j’avais pu demander au mécano ce qu’il pensait de ma chaine et il parait qu’elle était en très bon état à ce moment là). J’ai quelques connaissances en mécanique mais la méca moto, je connaissais pas trop donc c’est plus difficile d’estimer l’état d’usure du kit chaine et des pneus par exemple. Bon si je vous parle de tout ça, c’est que ça aura un impact plus tard, mais pour l’instant tout va bien ^^









À Stockholm, je me prends un camping pour être près de la ville. J’y reste 2 nuits pour avoir une journée complète sur place. Y a pas mal de truc à voir, je vous conseille particulièrement le musée Vasa. C’es une histoire assez dingue : un bateau de guerre neuf qui coule quelques minutes après être mis à l’eau. Il est resté plusieurs siècles dans l’eau et a été « repêché » il a quelques années. On peut maintenant le visiter dans un musée (pas a l’intérieur mais l’extérieur est déjà vraiment impressionnant). Le soir, j’ai l’occase de voir des amis qui font leur stage à Stockholm.







Pour l’étape suivante, je décide de dormir près de la ville de Los. Je fais en fait mes trajets au jour le jour et j’utilise un atlas Michelin pour trouver les routes sympas (bordée en vert sur leurs cartes). J’ai la de très bonne surprise parce que non seulement leurs routes conseillées sont très bonnes mais aussi parce qu’ils ont pas du passer partout et les petites routes du coin valent vraiment le coup !
Un point super dans les pays scandinaves à moto : c’est super facile de trouver des coins assez sympas pour le camping sauvage.








Je croise rarement de motards mais ça arrive !






A ma grande surprise, parfois ça ressemble à de la piste et j’ai pu bouffer un peu de sable (que je retrouve encore, ça s’infiltre partout cette m...e (avec un peu d’huile en plus) !)






J’ai eu aussi le premier souci de mon road trip : j’avais atteint mon plafond de carte bleu. Heureusement pour moi, ma banque était ouverte le samedi pour arranger ça.

 

Etape suivante : de Los jusqu’au nord de Ramsele.

Ça y est, je me prends la pluie. Sur cette étape je me fais pas mal de routes non goudronnées pour découvrir tout ça en moto. Globalement je me prends de la pluie toute la journée. La bonne nouvelle, c’est que mes sacs sont bien étanches et mes vêtements aussi. Par contre, au bout de 6h sous la pluie, les bottes (des vraies de moto cette fois pour la pluie) laissent quand même un peu passer. J’aurai beaucoup de chance le soir pour l’installation de mon camping : j’ai 2h d’éclaircies. Je peux donc monter la tente de façon a ce que ça reste sec à l’intérieur et j’essaie de faire sécher quelques trucs (il y avait pas de soleil, ça marchait pas vraiment). Je répare aussi temporairement mon clignotant droit que tombe et n’est retenu que par son câble (le plastique était fragilisé et est mort avec les vibrations sur les pistes). La réparation ne tiendra pas longtemps ^^’












Le midi, je rencontre des Ukrainiens. Une rencontre dont je m’attendais pas du tout : il ne parle pas anglais et moi pas ukrainien mais il arrive à m’expliquer qu’en fait ils étaient plusieurs à avoir fuit l’Ukraine pour ne pas être pris dans la guerre contre la Russie. Et ils travaillaient maintenant dans un endroit (vraiment paumé) au centre de la Suède.

pas mal ...la suite ...

Zoom33 a écrit:

Hello Zertyyo

Bon début tout ça , et surtout très prometteur !
A ton âge , tout est permis ... c'est juste après que les choses se compliquent un peu ...

Hâte de lire la suite 
Merci pour le partage 


Z

+1 Puis ont doit être un certain nombre à avoir commencé comme toi.

Trop cool ton récit !

Et bien sûre la Freewind ! J'approuve (j'en ai une aussi, pour mon A2 aussi) depuis début 2019, c'est trop cool y'en a pas beaucoup sur le forum !

Mais pourquoi avoir choisi cette bonne vieille Freewind ? Tu l'as acheté à combien de kilomètres ? Tu as dû lui en envoyer dans la gueule depuis ahah ! Tu as le phare à l'ancienne, ça allait (si tu as eu de la nuit, mais dans les pays scandinaves je suis pas sûre à cette époque ?)

Bravo pour tes beaux chargements, c'est vraiment un âne cette bécane ! Donc maintenant tu as des vrais chaussures pour rouler ?

Bon bien comme les autres, hâte de lire la suite !

Super!!

C'est ça l'aventure!!

Pour les bottes motos plus ou moins étanches, les chaussettes étanches pour le canyoning c'est très efficace!!

Pour le rétro qui tombe, un bout de bois pour rigidifier l'endroit où il a cassé, tu scotches le tout et hop, ça repart!!!

Tu as quoi comme caméra? Tes photos extraites de tes vidéos sont de bien meilleures qualités que les miennes. Ou alors, tu fait comment pour les extraire?

Allez, on attend la suite!!!

mac gaver xantios !

Pour répondre un peu aux questions :

J'ai choisi la Freewind principalement pour son prix, mais aussi parce que je voulais un trail avec carbu (même si je suis pas en confiance pour démonter un carbu en pleine nature, je me sens mieux que si j'ai une couille avec de l'injection). C'est vieux et ça a l'avantage qu'on connait donc déjà ces defaults (moins de mauvaises surprises) et elle est bien appréciée de ces proprio (moi y compris !). Et elle passe aussi pile poil pour le permis A2 en étant à la limite ^^
Quand je l'ai prise, j'ai fait attention à ce qu'elle ai déjà la béquille centrale (indispensable clairement !). Et elle avait les pare mains, qui sont pas super solides mais protègent du vent et de la pluie (en partie), mais je mettrais aussi cet accessoire comme assez indispensable (surtout pour le Nordkapp où ça caille !).

Je l'ai acheté à 27000km si je dis pas de conneries (elle a pris pas mal depuis en effet x) ).

La nuit j'en ai eu, il faut voir qu'en fait jusqu'au 29 juillet tu as le soleil de minuit mais qu'à partir 18 novembre, y a que de la nuit. Du coup tout les jours, tu gagnes 10 minutes de nuit (et le soleil se leve tot (environ 4h du mat) mais se couche vers 20h). Le phare est... de son "époque". Je roulais avant en 4L donc rien de choquant mais on est loin des LED. Il m'est arrivé en pleine nuit de garder mes pleins phares mêmes en croisant les voitures parce qu'ils sont pas assez puissants pour que j'arrive à voir un truc avec l'éblouissement de la voiture.
Ça parait mauvais dis comme ça mais franchement c'est pas bien grave, seul de nuit on voit très bien.

Pour le chargement, une fois que j'étais rodé, les sacs et le top case c'était parfait ! ça me gênait pas pour rouler debout et ça me faisait un dossier (ça soulage bien le dos !) quand j'étais assis.


Pas con l'idée des chaussettes étanches de canyoning, je pense que je vais m'en prendre pour rouler cet hiver !

Pour le cligno qui se pétait la gueule, j'avais fait ce genre de réparation (avec du scotch américain en plus) mais y avait ps moyen, le soir il était de nouveau tombé. Du coup, je me suis pris l'une de mes sangles en rab pour éviter que ça tire trop sur le câble (on le voit sur la 6eme photo en partant de la fin (j'améliore ce bricolage au fur et à mesure du road trip d'ailleurs).

Ma caméra c'est la crosstour 4K 20MP :

https://www.amazon.fr/dp/B07DRJLK47?ref_=pe_3044141_327483011_E_304_dt_1

Je l'ai eu pour 80€ avec tous les accessoires qui vont bien(fourni avec). Il ne manque qu'une carte micro SD (je m'en suis pris une de 128Go pour 20€). Je filmais qu'en 1080p et 30fps pour économiser l'espace mémoire. J'ai choisis celle là pour son stabilisateur (qui doit être numérique mais fonctionne bien). Ça permet d'avoir quelque chose de visible même quand ça tremble pas mal.

Pour extraire les images des vidéos, je prends juste l'outil windows (j'ai windows 10). Quand tu ouvres une vidéos tu clique sur le petit crayon en bas à droite puis "Enregistrer une photo à partir de la vidéo". Et le tour est joué ;)

Félicitations pour ce CR et pour cette premiere experience de RoadTrip bien relevé (on aurai pu dire cou--iu)

C'est super de pouvoir faire ce genre de roadtrip.
Bonne continuation a toi !

Je vais vous le cacher, j'avais complétement oublié ce CR.
Ça me prend pas mal de temps de me replonger dans mes photos/vidéos et mes notes (mais toujours un plaisir !). Du coup je me remettais pas dedans parce que j'avais pas beaucoup de temps mais avec les évènements récents : plus d'excuses !

Voici donc la suite du récit.

Ramsele à Avaviken


Beaucoup moins de pluie ce jour la mais il faut aussi plus froid et mes gants ne sont pas complètement secs. Je rencontre deux motards des pays bas qui ont loué des Ténerés dans le Sud et partait pour le Cap Nord sur assez peu de temps.
Sur cette étape, il y a pas mal de nids de poule sur les routes (ça maintient alerte !). Je m’en prends quelques-uns (impossible de tout éviter) mais la Freewind à 0 problèmes avec ça. Les routes comportent plus de graviers aussi, avec mes pneus et mon inexpérience, le grip est « limité » mais je m’y habitue et ça devient marrant de sentir la moto glisser de temps en temps.
 
Le soir, je me trouve l’un de mes meilleurs lieux de camp de tout mon road trip ! C’est une petite cabane ouverte dans les bois près de la route. Pour y accéder, je contourne savamment une barrière (y en a pas mal dans le pays mais il n’y a quasiment personne nulle part donc je me suis permis) et je m’engage sur des petits chemins. J’ai ma première rencontre avec de la piste bien sablée. Elle me surprend et j’ai pas trop le temps de réfléchir alors je fais comme en voiture : pas trop de gaz, quoiqu’il arrive pas de rétrogradage, garder la vitesse et accepter que tu choisis pas toujours exactement où tu vas aller. Ça passe ! Une fois la cabane atteinte, c’est génial : pas de tente à installer, je peux dormir sur des bancs en bois et il y a une cheminée ! Le bois est trempé partout mais j’utilise tout mon expertise en scoutisme (et un peu de gel hydroalcoolique hautement inflammable mais faut pas le dire !) pour démarrer un feu. Pas loin, il y a aussi un entrepôt un peu à l’abandon avec des vieille palettes empilées, j’en prends des sèches sous le tas.
Le feu fait un bien fou après toute cette flotte et je peux enfin sécher mes affaires. Je me prends quand même pas mal de fumée dans la gueule et y a des cendres qui volent un peu partout mais je suis bien mieux au chaud la nuit.






 


Avaviken à Abisko


Je décide de prendre un peu moins de routes non goudronnées pour m’économiser (ça fatigue vite tous ces kilomètres !). C’est sur cette étape que je vais passer pour la première fois de ma vie dans le cercle polaire.
Les stations essence commencent à être plus loin les unes des autres (on peut facilement avoir 150km entre 2 stations). J’ai un petit problème de jauge à essence qui commence à m’indiquer moins d’essence que prévu. C’était pas vraiment le moment parce que si ces indications étaient correctes alors il allait me manquer une dizaine de km avant la station. Il y a de moins en moins de voiture sur les routes (et aucune moto) mais je remarque un land rover avec une plaque allemande. Je me dis donc que je ne fais pas demi-tour et je ne me fie pas à la jauge mais à mon kilométrage et dans le cas où ça m...e, je leur demanderai de l’essence. Je trouve sur le chemin une station essence qui n’était pas indiquée par Google Maps et je refais le plein (je fais mes calculs et il s’avère que c’est bien la jauge qui bug parfois).


Au niveau de la démarcation d’entrée dans le cercle polaire, je m’arrête et je rencontre quelques autres voyageurs dont les allemands ! J’apprends qu’on va faire un trajet similaire avec un passage dans les pays baltes mais eux prennent beaucoup plus leur temps. Les allemands sont en fait un couple (je ne précise pas les noms parce que je ne sais pas s’ils ont envie que je parle d’eux sur internet) qui passent leur vie sur a route dans leur land rover aménagé. En discutant avec eux, je leur dis qu’ils auraient pu être mon plan de secours pour de l’essence. On se marre bien parce qu’il s’avère qu’ils roulent au diesel !
Ils bossent en informatique et graphique design en freelance, ce qui leur permet de gagner leur vie n’importe où. On parle un peu de nos voyages précédents et ils ont pu passer à beaucoup d’endroits (Australie, Asie, Europe...). Ça fait rêver...


Avec cette photo, vous pouvez me voir porter quasiment tout ce que j'ai en fringue pour me protéger du froid ^^









En montant au Nord, y a moins de station-service mais on croise des rennes ! La première fois que j’en vois, je pense au début et au loin qu’il s’agit de mouton donc je me dis marrant mais pas de quoi allumer et utiliser de l’espace mémoire de la caméra. Du coup pas de bol, je m’en veux un peu surtout qu’il était vraiment tout près du bord de la route. En fait, dans le cercle polaire y en a plein (y a un réel risque de s’en prendre un si on roule de nuit).






J'arrive à me trouver un spot sympa pour la nuit en m'éloignant de la route principale et en prenant de la hauteur. La vue et le calme sont impressionnant, une dizaine de degré de plus et ça m'aurait donné envie de juste vivre là un temps.











Abisko à l’auberge de jeunesse de Ballstad


Ce fut l’un des jours les plus froids que j’ai pu avoir avec de l’humidité (toujours dans ces régions). Heureusement, je me suis réservé ma première auberge de jeunesse pour me prendre une douce, une bonne nuit et laver mes vêtements.
Je passe la frontière pour la Norvège et les paysages deviennent vraiment de plus en plus montagneux. Aux Lofoten, les paysages sont incroyables ! Je pense que vous connaissez déjà la vue, mais je vous mets quand même quelques-unes de mes photos. J’avais de la pluie et un temps assez gris pendant toute ma durée au Lofoten mais ça vaut quand même très largement le coup !


 



En arrivant à l’auberge de jeunesse, je rencontre un infirmier backpacker d’Oslo, un Suisse qui voyage à vélo (qui s’était blessé sur une chute et était là depuis bientôt 1 mois) et un Américain de Chicago. Il y avait vraiment une super ambiance et avec un front de pluie qui mettra au moins 2 jours à passer, je décide de rester quelques nuits en plus pour pas avoir à trop galérer sous la tente (et rester au chaud !).






Au fait pour la météo, j’utilisais : http://rasp.skyltdirect.se/scandinavia/showmap.php?conf=nonorth&wind=sw (c’est un site plutôt spécialisé pour le planeur mais vraiment bien pour une bonne vue d’ensemble, y a aussi https://meteo-parapente.com/#/ mais c’est plus gourmand en internet)
 
Après ma première nuit, l’américain me propose de me prendre en voiture avec 3 allemandes et une canadienne faire une rando. J’ai pu parler avec la canadienne en français et c’était marrant parce que je ne pensais pas que ça pouvait me manquer de parler français. La randonnée était magnifique : des paysages incroyables avec peu de marche, que demande le peuple ?

 
Le soir, on a de nouveaux arrivants : un suédois/américain (double nationalité) qui travaille en Norvège et un ingénieur allemand qui voyage aussi en moto. On n’est plus sur les périodes touristiques et c’est le premier motard que je rencontre dans le cercle polaire (je n’en ai rencontré que 2 !). On a de la chance car l’auberge de jeunesse est composée de différentes cabines et une possède sauna et est inoccupée. Le soir en apprenant que je n’avais jamais fait de sauna, le suédois et le norvégien sont allé voir le gérant et ont réussi à nous obtenir l’accès. Superbe expérience, je vous laisse imaginer avec la petite baignade en sortant.


Le jour suivant, on part faire la rando de Reinebringen avec le suédois et l’américain. Cette fois ci je suis à moto parce qu’il pleut (un peu) moins. Sur le trajet, on récupère 2 allemandes et un espagnol en stop. On a pu parler un peu moto avec l’espagnol qui comptait s’acheter un DR650 (la sœur jumelle de la Freewind en plus TT). La rando est plus raide (de hautes marches) mais donne accès à l’un des endroits les plus magnifiques ! Le suédois possède un drone, ce qui donne des images franchement sympas.






 
L’espagnol doit prendre un ferry assez tôt le lendemain et décide de camper près de son point de départ. On invite les allemandes à nous rejoindre à l’auberge pour une soirée mémorable au sauna.
Le lendemain, la météo est bien meilleure et j’aurai pu de ce point de vue repartir mais la gueule de bois (toute aussi mémorable) m’en dissuadera. On part donc visiter tranquillement une plage (à ce qu’il parait la plus célèbre des Lofoten mais je ne connais pas le nom) et le village de Nusfjord. Le soir, on commence à voir des aurores boréales ! C’est pas tellement la période et elles sont au début très faibles. On prend donc la voiture et on part un peu à la « chasse ». Elles sont difficiles à photographier et on décide au bout d’un moment de rentrer. De retour à l’auberge, je commence à faire les bagages. En allant chercher mon linge (qui était dans un autre bâtiment), je lève la tête et là elles sont incroyables, gigantesques, très claires… J’appelle tout le monde et on reste dehors jusqu’à ce qu’on se les pèle trop. C’est un spectacle vraiment magique, on les voit vraiment bouger sous nos yeux. Les photos ne leur rendent pas du tout justice (il fallait d’ailleurs que je mette mon téléphone sur un temps d’exposition d’au moins 3 sec pour avoir quelque chose de potable).






Vient ensuite le temps des adieux, certains continuent de voyager, d’autres retournent à la vie « normale ». Mais je pense que tout le monde est reparti avec le cœur gros. Le matin j’utilise l’ordinateur portable du Suisse pour déplacer les 120Go de ma carte SD sur mon disque dur externe. Je pars un peu à la bourre à cause du temps de transfert (1h20).
 

Ballstad à Bleik


Je reste sur les Lofoten une dernière journée pour faire une rando près de Bleik. A l’occasion d’un plein, les Lofoten me rappellent que le prix de l’essence pique salement (>1€60/L). Je fais pas mal de détour pour m’en mettre plein les yeux. Le soir je trouve un bâtiment à l’écart de tout et je passe la nuit sous son porche. J’ai un bon style clodo mais j’ai pas à installer de tente et je suis partiellement à l’abri du vent.




 
Comme toujours, la rando donne sur un point de vue sublime.




Allez c'est tout pour ce post. Le prochain devrait pas trop tarder.
Pour vous faire patienter, je vous laisse avec des spoilers : on dormira sur un champ de tir militaire et on fera la rencontre de la police norvégienne...

Bleik à Setermoen


Après la rando, je passe à Andenes pour aller voir la pointe nord des Lofoten avant de les quitter par la route.





De retour sur me continent, les routes ont pas mal de panneau indiquant que ce sont des terrains militaires. Ça complique ma recherche pou mon lieu de camp… Heureusement en prenant une petite intersection j’arrive sur une carte qui montre où sont les zones militaires, je pars donc dans la zone non militaire et je tombe quand même sur un champ de tir (vide il est 18h). En traduisant les panneaux avec google trad, je comprends que ça doit être partagé entre civil et militaire avec des horaires réservés pour milouf. Je prends une douille en souvenir et je continu. Du côté où les cibles sont positionnées, il y a une petite cabane qui n’est pas fermée. C’est trop beau donc je nettoie et je m’installe pour la nuit. Je me dis que je partirai tôt pour éviter de rencontrer quelqu’un.




Évidemment je me lève à la bourre et il faut pas que je traîne. Le suédois que j’avais rencontré à l’auberge de jeunesse m’avait proposé un plan pour que je puisse dormir en intérieur. Il voyage beaucoup avec son taff et il était sur Alta pour le boulot ce soir-là, du coup j’allais pouvoir squatter son canapé d’hôtel. Alta était à environ 400km ce qui allait faire environ 6h de route. Je dois avouer que je respectais rarement les limitations sur les longues lignes droites à 80km/h. Une habitude prise par l’absence totale de police et les radars qui sont toujours annoncés et en plus flash de uniquement de face. Et là, jackpot : les poulets se cachent avec leur radar mobile dans une « ville ». Je filmais pas à ce moment mais j’ai repris quelques image de ce que je veux dire par « ville » : ils limitent à 50 ou 60 avec aucune habitation en vue et 100m plus tard tu commences à en voir mais y a une visibilité folle avec bien 50m entre les maisons et la route. Bref, j’arrête avec les excuses…


Je vois donc un gars en sortie de village en gilet jaune penché sur une voiture. Il se redresse et me fait signe de m’arrêter sur le côté. Je me dis c’est un gars qui a un problème avec sa voiture et qui a besoin d’aide. Après m’être arrêter, le gars s’approchait et là je lis sous le gilet « policei ». Aouch, je suis à peu près sûr que c’est pour la vitesse mais aucune idée a combien j’étais (ni à combien c’était d’ailleurs). Il récupère mon permis (d’ailleurs bonne blague, j’avais pas reçu mon permis moto grâce à la formidable vitesse de notre administration française, du coup j’avais que mon permis voiture pour le road trip mais c’est passé). Et il m’annonce que j’ai été flasher à plus de 25km/h au-dessus de la limite et qu’ils allaient me prendre le permis. Grosses sueurs. Ça c’est ce qui se passe si tu es de nationalité scandinave. Heureusement après qu’il ait appelé un avocat policier, je garde le permis mais il faut que je quitte le territoire et interdiction de rouler en Norvège pendant 3 mois. Après ça son collègue (qui flashait avant) revient et s’occupe de mon cas. En Norvège, ils vous invitent dans la voiture policière pour faire les contraventions. Assez surprenant, il parle français (j’ai pu lui apprendre le mot « amende » la belle affaire). On parle un peu puis il me passe la pommade pendant un moment « en Norvège c’est très cher », « mais vous pourrez payer en plusieurs fois sans frais » ect. A mon avis ils ont déjà eu des étrangers qui ont pété des câbles lors des contraventions. Y a de quoi : 8500kr (un peu plus de 850€). Sur le coup je réagis pas vraiment parce que je suis encore sous le coup de j’ai failli perdre mon permis.
Après ça, j’appelle Kriss pour le prévenir que je dois partir direct vers la frontière Finlandaise et que je pourrais pas venir à Alta. J’apprend que c’est un coup assez classique : ils se planquent chope 2/3 personnes en un rien de temps puis rentrent (en effet ils avaient pris que 3 personnes que j’ai tous pu voir sur l’espace d’un quart d’heure : il y avait la voiture qui était à l’arrêt quand je me suis fait choper, j’ai pu voir la conductrice en larmes parce qu’elle venait de perdre son permis et un van derrière moi). J’ai pu apercevoir leur feuille de vitesse, la fille était à 76 (vraiment pas bol), le van à 75 (le chanceux il ne paiera que 5500kr !) et moi recordman du jour (on se console comme on peu !).



(Ça s’est pour limiter à 50km/h)




(Et ça c’est ce qui suit)


 
La loi de Murphy fait son effet et je fais tomber mon casque de ma moto à l’arrêt et le support de ma caméra se décolle (c’est pour ça que j’ai moins de vidéo). Je sors mon atlas Michelin et je regarde quelle route sympa je pourrais faire en partant en Finlande.

Finalement je suis beaucoup trop proche du Nordkapp, je peux pas abandonner là si près du but. Du coup je repars et je me fais tout d’une traite au lieu de 2 étapes. Les paysages restent magnifiques et j’essaye de me retirer l’amende de la tête pour pas que ça me pourrisse le voyage.
Je fais aussi une rencontre très particulière ! (Il y en a pas mal en vrai mais ils ne s’approchent pas d’habitude).



 
Sur la route c’est assez dur, je commence à bien fatiguer. Je remarque au bout d’un moment un van et des lumières et je décide de m’approcher et de discuter un peu. Je tombe sur un couple de français ! Ils font partis des nombreux voyageurs qui pêchent sur la route d’ailleurs. Ça à l’air d’être vraiment sympa (même si c’est pas mal réglementé en Norvège). Je reprends la route et j’arrive enfin au Nordkapp après plus de 16h de route !



Un avantage à arriver à 3h du mat’ c’est qu’on ne paye pas le péage pour accéder au Cap ! J’installe ma tente entre deux campings cars pour me protéger un maximum du vent (qui souffle vraiment fort près du Cap). Je voulais partir tôt pour passer au plus vite en Finlande pour m’éviter tout autre problème avec la justice norvégienne mais avec la fatigue et l’heure de couché tardive, je choisirais au réveil de changer de plan sur une grasse mat’ ^^. Je prends donc mon temps et je prends plus de photo de jour. L’avantage de faire ce road trip en septembre, c’est qu’il n’y a pas grand monde.
Il faut savoir que même si vous arrivez de nuit sans payer le péage, il faudra quand même le payer si vous voulez acheter des trucs à la boutique.

 

En repartant, c’est assez sympa parce que je découvre le paysage que je n’avais pas pu voir à l’aller de nuit.



 
Sur un arrêt pour réparer ma fixation de caméra et un petit check mécanique, je fais tomber pour la première fois du road trip ma moto de la façon la plus stupide que j’ai pu trouver. On est sur une légère pente descendante et en rangeant des affaires dans mon topcase, je fais avancer un peu la moto, la béquille se replie et de l’arrière : impossible de la retenir. Bon y a pas vraiment de bobo mais il faut que je retire mes sacs pour la relever et une fois debout il faut je patiente parce qu’à chaque fois j’ai un carbu qui se noie et l’autre s’assèche.
La route est très sympa mais le vent extrême par endroit rend la moto assez piégeuse (pas vraiment de la faute de la moto).



 
Je passe en Finlande et les routes deviennent monotone : il n’y a plus vraiment de relief donc beaucoup de tout droit mais les couleurs des arbres sont superbes. Je me retrouve un petit coin sympa assez tard en fouillant un peu par les petits chemins.



 
A partir de cette journée, j’ai fait l’erreur d’arrêter de noter mes souvenirs dans mon petit carnet. Mes souvenirs sont donc un peu plus flous. C’est assez dommage et je sais maintenant que sur mes futurs road trip, je ferais l’effort de garder une trace écrite. Il y a plein de petits souvenirs dont je ne me serais pas souvenu sans mes notes.
Sans grande surprise (et pour mon plus grand bonheur), la Finlande ressemble pas mal à la Norvège et (surtout) la Suède. Vous remarquerez que la police Norvégienne m’a remis les pendules à l’heure et je suis au point sur les vitesses ^^.



 
J’arrive à Rovaniemi (la ville du père Noel à ce qu’il parait). C’est cette fois une vraie ville, assez grosse et pas super charmante pour la ville du père Noel (pas complètement moche non plus mais je n’ai fait que passer). Pour ce retour à la civilisation, je m’arrête manger local… Euh non j’avais pas trouver à des prix convenables donc je me suis rabattu sur quelque chose de plus international.



 
En ressortant, je vois un type complétement bourré qui à l’air d’emmerder un couple qui arrive à se barrer doucement pour éviter le gars. Je termine de m’équiper et je m’installe sur ma moto. En me retournant pour faire ma marche arrière, je vois que le mec s’est en fait rapproché de moi. On échange un regard et il hausse les mains en mode « je veux pas d’emmerdes » et se barre. Ça m’a rappelé une conversation avec un pote qui m’a dit qu’avec mon équipement moto je fais hyper baraque et qu’il viendrait pas se battre avec moi ^^. Comme quoi, le matos en moto protège de bien plus de manière qu’on ne le croit.

Je reprends la route pour me trouver mon prochain lieu de camp. Il fait nuit et je vais avoir le moment le plus dur de tout mon road trip (de loin). Il a beaucoup plus et il y a toujours une pluie fine. Comme d’habitude, je prends des chemins. Je vois qu’il y a de la boue donc je fais gaffe. J’ai une première chute où l’avant part très vite. Je me retrouve avec la jambe droite coincée sous la moto et je n’arrive pas à la dégager. Je galère un moment et j’arrive à sortir ma jambe en laissant ma botte sous la moto. Je me retrouve en chaussette dans la boue à devoir relever la moto sur un sol glissant. Mais là ça va encore parce que je sais qu’une fois au chaud et sec sous la tente tout ira bien et ça fait parti de l’aventure. Je sors donc mes sacs, je relève la moto, je me rechausse (je note aussi que ça a partiellement déchiré ma combi de pluie) et je rattache les sacs.


Je repars plus doucement, assis et je garde mes pieds dégagés des reposes pieds. 25m plus loin je comprends qu’en fait c’est une ornière creusée dans la boue qui m’a fait tomber parce que je suis en train de glisser sur cette même ornière. CRAC. Je retombe et j’ai une douleur aigue au pouce droit qui s’est fait bloquer par mon guidon. J’ai super mal et j’ose pas regarder ma main donc je reste allonger dans la boue à juste respirer et à prendre mon temps (je pense quand même a couper mon moteur). Après un bon quart d’heure je me relève et mon pouce est dans la bonne position mais très douloureux. Rebelote : défaire les sacs et remonter la moto en essayant de se faire le moins de mal. Cette fois je laisse les sacs sur le bord de la route et je garde mes 2 pieds au sol. Je me déplace si lentement que mon indicateur de vitesse reste à 0. Pour débrayer, je n’utilise que mes doigts sans faire le tour de la poignée avec mon pouce mais j’utilise ma paume pour garder un appui. Une fois arrivé près d’un point potable pour camper je m’arrête et je vais chercher mes sacs. Pour la défense de mes pneus Michelin Anakee 3 (même s’ils ne sont clairement pas faits pour ça), même en marchant j’ai failli me tauler. Bien sur (loi de Murphy oblige) quand je commence à monter la tente, la pluie double d’intensité. Une fois installé à l’intérieur, je retire mon gant. L’articulation de mon pouce a triplé de volume, je mets de l’arnica et dodo.

Le lendemain, je constate avec soulagement que je peux mettre mon gant malgré l’épaisseur de l’articulation de mon pouce. Un autre soulagement est de voir que le plastique près de mon phare est fendu ce qui expliquerai le crac (qui ne serait pas mon pouce !). En réalité, j’avais cassé mon pouce et il se ressoudera doucement avec le temps. Malheureusement encore aujourd’hui, les flexions maximales me font mal (certains tendons seraient détendus par la déformation et faut que ça se remuscle).

Je repars et une fois sur la route c’est la que je vois les dégâts mécaniques : le garde boue s’est plié et frotte sur le pneu et le guidon est méchamment plié. J’arrive à tordre le garde boue à la main, par contre pour le guidon même si j’arrivais à le redresser je pense qu’il serait beaucoup trop fragilisé. Et là alors que je suis en train de faire mes réparations de fortune, énorme coup de chance, je croise mon deuxième motard du cercle polaire. C’est Jan Markoff, un motard finlandais qui voyage pas mal et roule à moto par tout temps. Il a d’ailleurs une chaine YouTube (uniquement en finlandais mais ça peut vous donner de bonnes idées des routes là-bas et des routes russes vu qu’ils voyagent pas mal dans ce coin) : https://www.youtube.com/channel/UCnodDq6D26A4Hhv4XjhYT4w



Il s’arrête donc pour vérifier que tout va bien et me filer un coup de main. Chance incroyable je vous dis : il a vendu la veille son DR650 (la sœur jumelle de la Freewind je vous le rappelle). Il connait donc bien la bête. Pour récupérer un guidon il me donne le nom d’un magasin dans la ville de Tornio et il me propose de venir ensuite chez lui pour réparer avec tout ces outils. Une proposition que je ne peux pas refuser. On échange nos numéros pour parler sur Whatsapp et il repart. Je termine deux/trois bricoles puis je m’apprête à prendre la route. Et là cet enfoiré de Google Maps ne trouve pas la ville, aucune idée pourquoi. Je finis par la trouver en zoomant un peu partout sur la carte. Je roule ensuite doucement avec mon pouce en vrac et le guidon plié. Chez Yan on discute pas mal et on remplace le guidon (opération franchement pas trop difficile surtout une fois que l’on sait ce qu’il faut retirer mais seul avec une main j’y aurais passer réellement 3h !). Un énorme merci donc à Jan pour toute son aide ! L’esprit motard n’a pas de frontière.




 
Il m’indique en plus un spot magnifique où je peux camper sur la plage. L’occasion de refaire du sable. C’est un peu la galère avec mon pouce et aussi parce que le guidon n’a pas la même forme que l’original et me change de position. Heureusement j’arrive à ne pas me coincer. Je me souviens avoir tourné en rond en restant sur ma moto une fois arrivé parce que je cherchais un large bout de bois à laisser sous ma béquille pour pas qu’elle ne s’enfonce dans le sable.
Je n’ai malheureusement aucune photo ou vidéo de ce bivouac, ce qui me surprend beaucoup parce que j’en ai un très bon souvenir mais je pense que sur le moment avec tout ce qui était arrivé, les photos étaient le dernier de mes soucis et je voulais juste me caler.

De même le lendemain je n’ai aucune photo ou vidéo et sans note, je ne pourrais même pas vous dire où je me suis arrêté camper. Je me souviens tout de même du sentiment général que j’avais à ce moment-là. J’avais décider de traverser rapidement la Finlande. La première raison à ça c’était parce que les paysages étaient similaires à la Suède (c’est très beau mais je commençais à bien connaitre) et mon temps n’est pas non plus illimité donc je voulais ne pas perdre trop de temps. La seconde raison c’est qu’il fait toujours froid (il neigera peu de temps après au Nordkapp) et je veux trouver des cieux plus cléments aux pays baltes. Je n’étais pas non plus dans la meilleure humeur à cause de mon pouce qui me faisais continuellement mal et me forçais à conduire bizarrement (je laissais mon pouce se reposer au-dessus la poignée).

J’arrive le 15 septembre à Helsinki. J’ai pu remarquer qu’il faut que je tienne le guidon légèrement de travers pour aller tout droit (j’ai toujours le souci aujourd’hui mais il est tellement faible et sans impact que je ne le remarque plus vraiment). Je prends une auberge de jeunesse pour 2 nuits afin de visiter une journée et j’ai un ferry le jour suivant pour Tallinn. L’auberge est beaucoup moins charmante que celle des Lofoten parce qu’il s’agit en fait d’un énorme hotel bourré de dortoir mais c’est clean et c’est tout ce que je demande. On rencontre toujours plein de voyageur : des allemands (toujours, ils sont partout), une tchèque et un couple de français qui avait loué une voiture et avait pris une cabine dans les bois près d’un lac. Il parait que c’était magique : seuls au milieu de la nature sans aucune nuisance.

Je profite bien de ma journée de visite à Helsinki (jolie ville y a beaucoup de choses à voir).



 
Ça m’a fait marré, y avait Melanch(th)on








Le lendemain je prendrais un bateau du genre pour une nouvelle partie de cette aventure.

Chouette CR !
Pas trop dur les bivouacs en solo ?

Je viens de tomber sur ton cr ben franchement

Super ce CR ! , merci de nous faire partager tes aventures bien roots ! Vivement la suite !