Mon (premier) tour des Balkans (avec CR)

Voilà bien longtemps que je n'avais pas mis les pneus sur ce forum, mais mon objectif pour cet été m'a ramené ici. Un des rares endroits où on trouve de précieuses, car très rares, infos sur la Bosnie et compagnie...

J'ai donc l'intention d'effectuer un tour des Balkans, en passant par l'Italie, la Slovénie, la Croatie et la Bosnie. Sur 16 jours je n'aurais malheureusement pas la possibilité de pousser plus que cela. Le but étant de voir beaucoup de choses tout en essayant de prendre son temps sur certaines étapes. 
Je voyage en duo avec madame et je n'ai jamais roulé en off road. J'ai déjà fait quelques longs voyages, jusqu'à Prague en passant par la foret noire, les lacs du nord en Italie, la route des Grandes Alpes + la route Napoléon pour remonter jusqu'à Paris, ... Mais le off road, ce sera tout nouveau pour moi en ce qui concerne les pistes Bosniennes et j'avoue que je ne sais pas trop à quoi m'attendre.

C'est pourquoi je me permets de partager mes itinéraires de ce trip prévu au mois d'aout, afin d'avoir éventuellement des avis et conseils de quelques membres avisés. J'ai cru voir que Anto34 était un connaisseur du coin.


=========JOUR 1 - 04/08=========
Andrésy - Reignier
https://goo.gl/maps/ZQnnjkJippC2 (5h20 - 580 Km)

=========JOUR 2 - 05/08=========
Reignier - Padoue
https://goo.gl/maps/E88zcWY2YXJ2 (5h40 - 545 Km)

=========JOUR 3 - 06/08=========
Padoue - Senj
https://goo.gl/maps/eFV6NaqzNqN2 (4h00 - 330 Km)

=========JOUR 4 - 07/08=========
Senj - Zadar
https://goo.gl/maps/EZzmFgcsxwF2 (2h20 - 155 Km)

=========JOUR 5 - 08/08=========
Zadar - Split
https://goo.gl/maps/LDGT8G5xuu22 (2h30 - 160 Km)

=========JOUR 6 et 7 - 09 et 10/08=========
Split - Sarajevo

1/ Direct https://goo.gl/maps/KAhPCytNsKz (245 Km - 4h00)
2/ Par Mostar https://goo.gl/maps/3KJ7QXbDzzo (315 Km - 4h30)
3/ Alternative avec passages par pistes https://goo.gl/maps/jsRHAmvDS1C2 (325 km - 5h30 mais compter plus, pas mal de pistes) 

Ou possibilité de couper en 2 jours :
Etape 1 : Split - Mostar https://goo.gl/maps/tGxiNB3VmE52 (3h00 - 180 Km)

Etape 2 : Mostar - Sarajevo https://goo.gl/maps/n1csGk1F5Eo (3h40 - 165 Km mais beaucoup de pistes donc temps à revoir à priori)

=========JOUR 8 - 11/08=========
Sarajevo - Banja Luka
https://goo.gl/maps/Rkk1gbHURXG2 (3h50 - 230 Km)

=========JOUR 9 - 12/08=========
Banja Luka - Zagreb

https://goo.gl/maps/Fi1xtrgRbtk (3h30 - 215 Km)

=========JOUR 10 et 11 - 13 et 14/08=========
Zagreb - Ljubjana
https://goo.gl/maps/xZChHRGdAa72 (4h30 - 220 Km)

=========JOUR 12 - 15/08=========
Ljubjana - Jereka Jezero

https://goo.gl/maps/GJszqjRpeEK2 (4h45 - 230 Km)

=========JOUR 13 - 16/08=========
Jereka Jezero - Desenzano del Garda
https://goo.gl/maps/Bj4zgAqAvTQ2 (4h45 - 460 Km)

=========JOUR 14 et 15 - 17 et 18/08=========
Desenzano del Garda - Reignier
https://goo.gl/maps/vA4QNbCv8Ap (4h15 - 420 Km)

=========JOUR 16 - 19/08=========
Reignier - Andrésy

https://goo.gl/maps/oxqsojBHnxP2 (5h20 - 580 Km)


Voilà, mes interrogations sont les suivantes :
-A quel point vais-je trouver des pistes sur mes itinéraires ? Je ne suis pas sûr de moi d'où les nombreuses alternatives pour mon passage en Bosnie.
-A quel point vais-je galérer sur ces pistes ?
-J'imagine que mes Anakee 2 sur ma Tiger 800 suffiront, mais n'ayant encore une fois zéro expérience sur piste je ne sais pas à quoi m'attendre niveau sensation de conduite.
-Pour ce qui est des stations essences je m'inquiétais un peu pour la Bosnie mais il semblerait que les stations essences soient assez fréquentes et que ça ne pose pas de problème majeur.
-Et si quelqu'un a éventuellement un retour d'expérience sur la chaleur dans ces régions en plein mois d'aout... Je ne supporte pas la chaleur, donc, OUI JE SAIS, je suis fou de partir à cette période là bas. Mais je n'ai pas trop le choix dans la date (:p) donc je vais devoir faire avec à priori.

Merci d'avance pour vos retours. 

Salut

Il y a 5 ans j'ai fait l'Albanie. j'ai donc emprunté le même itinéraire que toi en début de périple.

Une première remarque : tu shuntes Dubrovnik alors que tu ne passes pas très loin, pourquoi ?
Pour la chaleur, franchement je ne vois pas. On a parfois des température bien plus élevé en France. Donc pour moi pas de crainte à avoir de ce côté là.

pour les piste, si tu n'as jamais pratiqué avec ta Tiger, peut être bien de faire un peu de roulage autour de chez toi pour te rendre compte de ta perception de la chose ?

Concernant ton itinéraire:

Je trouve que tes étapes en Croatie sont très courtes par rapport à celles en Bosnie, alors que les routes sont bien meilleures... ça risque de faire déséquilibré dans ton planning.
Il y a moyen de faire des détours pour rallonger un peu, comme d'aller sur l'île de Krk (via le pont), les lacs de Plitvice... Ou alors de rentrer un peu plus en Slovénie à l'aller pour voir les grottes de Postojna
Mais je préfère te prévenir que la Croatie sera blindé de touriste en août.
Pour rejoindre Sarajevo je te conseille effectivement de le faire en deux jours, ce qui permet de profiter de Mostar qui est une des plus belles villes du pays. Le mieux pour moi est de passer par Tomislavgrad et le parc national de Blidinje (il y a une petite partie en terre mais très simple). Ensuite la route entre Nevesinje et Kalinovik, pour aller sur Sarajevo, est une piste mais pas de difficulté majeur en août.
Tout près de Mostar vous pouvez faire un détour par les chutes de Kravice Google

Pour rejoindre Banja Luka je conseille de passer par les montagnes au nord est de Sarajevo, pour éviter l'affreuse nationale qui passe par Zenica. ça fait un gros détour, par Olovo et Zavidovici, mais c'est très calme et joli.
Pour aller à Zagreb, si vous voulez faire de la piste, il y a la possibilité de couper à travers le parc national de Kozara. C'est sublime et la piste n'est pas très compliqué.
Concernant la Slovénie j'ai quelques jolies pistes très facile en stock si ça vous intéresse.

Concernant tes questions:

Ton itinéraire comporte très peu de pistes, et rien de très long hormis celle entre Nevesinje et Kalinovik mais si c'est sec (tu y va en août donc pas de doute la dessus) il n'y a pas de difficulté majeure. Donc je ne pense pas que tu galère vraiment... Et puis en voyage on adapte le rythme, ce n'est pas une course donc vous prendrez le temps pour ne pas vous mettre en difficulté 
Tes Anakee 2 suffisent pour ce genre de pistes roulante, si c'est sec. Après si il y a un peu de boue de temps en temps il faudra passer doucement, mais ça ne te gachera pas le voyage. Selon moi ça ne justifie pas de mettre des pneus très typé TT.
Pour l'essence aucun soucis pour le ravitaillement, les stations sont en nombre suffisant dans tous les pays des Balkans.
Après moi aussi je crains la chaleur, ça ne sera pas pire que dans le sud de la France mais pense que la côte croate est généralement surchargée de touriste. Comme il n'y a qu'une route pour la côte tu va te retrouver coincé entre les camions, les milliers de camping-cars allemand, les bagnoles... C'est surtout ça qui va te donner un coup de chaud à mon avis.

@Maxou :
Je zappe volontairement Dubrovnik pour deux raisons. 1/ Descendre aussi bas m'obligerais à remonter rapidement pour rester sur 16 jours de route, sans pouvoir profiter des coins sympas ou en passant par des grands axes moins intéressants. 2/ Le nombre de touristes au mois d'aout dans une ville comme Dubrovnik me fait un peu flipper.

Pour les pistes, c'est ce que je compte faire, il faut juste que je trouve un coin près de chez moi pour voir un peu ce que ça donne.

@anto34 :
-Effectivement j'ai des étapes courtes sur la Croatie. Mais après deux, voire trois jours de longue route pour rejoindre l'adriatique, l'objectif était de ralentir le rythme pour se reposer et satisfaire les besoins de soleil, plage et ambiance vacances classiques de madame. Et un rythme cool sur 2-3 jours me permets d'envisager plus sereinement de plus grosses portions ou plus difficiles les jours suivants.

-Je prends note pour les grottes de Postojna. Pour Krk et les lacs de Plitvice je ne pense pas avoir le temps d'intégrer ça dans le planning. J'y avais déjà réfléchi sans succès...

-Et je m'attendais aussi à ce que ce soit plein de touristes en Croatie, mais encore une fois je n'ai pas le choix pour le mois d'aout. J'ai des obligations qui font que je ne peux malheureusement plus me permettre de prendre mes congés en mai ou septembre. Mais entre ne rien voir de la côte et la voir avec des touristes partout, je préfère tenter ma chance malgré tout, je ne sais pas si je referais un jour un passage dans ce coin.

-Je pense partir pour un trajet sur deux jours pour rejoindre Sarajevo avec un arret à Mostar. J'avais prévu une journée de repos à Sarajevo mais avec l'accord de madame je vais voir pour zapper ça. J'espere juste avoir le temps de voir suffisament Sarajevo sur une grosse soirée.

-Pour aller à Banja Luka j'avais prévu de passer par Jajce et Travnik qui apparemment valent le détour, tu me confirmes que c'est pourtant bien cette route qui est à éviter ?

-J'ai pris note pour le parc de Kozara également, je ferais plus de voies rapide ensuite pour ne pas perdre de temps mais je passerai surement par là.




Merci beaucoup pour vos réponses en tout cas. Je ne m'organise qu'un seul grand voyage par an à moto mais j'y attache beaucoup d'importance.

mal1n a écrit:

@Maxou :
Je zappe volontairement Dubrovnik pour deux raisons. 1/ Descendre aussi bas m'obligerais à remonter rapidement pour rester sur 16 jours de route, sans pouvoir profiter des coins sympas ou en passant par des grands axes moins intéressants. 2/ Le nombre de touristes au mois d'aout dans une ville comme Dubrovnik me fait un peu flipper.

Pour les pistes, c'est ce que je compte faire, il faut juste que je trouve un coin près de chez moi pour voir un peu ce que ça donne.

@anto34 :
-Effectivement j'ai des étapes courtes sur la Croatie. Mais après deux, voire trois jours de longue route pour rejoindre l'adriatique, l'objectif était de ralentir le rythme pour se reposer et satisfaire les besoins de soleil, plage et ambiance vacances classiques de madame. Et un rythme cool sur 2-3 jours me permets d'envisager plus sereinement de plus grosses portions ou plus difficiles les jours suivants.

-Je prends note pour les grottes de Postojna. Pour Krk et les lacs de Plitvice je ne pense pas avoir le temps d'intégrer ça dans le planning. J'y avais déjà réfléchi sans succès...

-Et je m'attendais aussi à ce que ce soit plein de touristes en Croatie, mais encore une fois je n'ai pas le choix pour le mois d'aout. J'ai des obligations qui font que je ne peux malheureusement plus me permettre de prendre mes congés en mai ou septembre. Mais entre ne rien voir de la côte et la voir avec des touristes partout, je préfère tenter ma chance malgré tout, je ne sais pas si je referais un jour un passage dans ce coin.

-Je pense partir pour un trajet sur deux jours pour rejoindre Sarajevo avec un arret à Mostar. J'avais prévu une journée de repos à Sarajevo mais avec l'accord de madame je vais voir pour zapper ça. J'espere juste avoir le temps de voir suffisament Sarajevo sur une grosse soirée.

-Pour aller à Banja Luka j'avais prévu de passer par Jajce et Travnik qui apparemment valent le détour, tu me confirmes que c'est pourtant bien cette route qui est à éviter ?

-J'ai pris note pour le parc de Kozara également, je ferais plus de voies rapide ensuite pour ne pas perdre de temps mais je passerai surement par là.




Merci beaucoup pour vos réponses en tout cas. Je ne m'organise qu'un seul grand voyage par an à moto mais j'y attache beaucoup d'importance.

Dommage pour Sarajevo de penser n'y passer qu'une seule soirée...2 jours seraient le minimum pour visiter l'essentiel et s'imprégner de l'histoire de ce beau pays.
La route Sarajevo / Travnik est ennuyeuse et dangereuse au possible. Au moins à Turbe, bifurque à droite pour rejoindre Banja Luka par la montagne (par KNEZEVO) qui est une route sympa avec de beaux paysages.

mal1n a écrit:

-Pour aller à Banja Luka j'avais prévu de passer par Jajce et Travnik qui apparemment valent le détour, tu me confirmes que c'est pourtant bien cette route qui est à éviter ?

à partir de Travnik la route est sympa, c'est entre Travnik et Sarajevo le problème.
Comme le dit Mamar (éminent spécialiste de la Bosnie   ) c'est dangereux, long et ennuyeux... En fait c'est l'axe routier le plus important du pays, tout le trafic passe par là... donc ça n'avance pas, il y a plein de camions, ça double à l'arrache... Bref je déconseille.
Mieux vaut passer par le nord est (Sarajevo-Olovo-Zavidovici) pour récupérer Travnik.
Après tu as deux choix pour aller à Banja Luka, soit par Jajce pour voir la rivière, les moulins... Soit par Knezevo et les montagnes (comme le dit Mamar). Il y a même un détour à faire par Sisava et la station de ski de Babanovac pour plus de virolos 

Bon... du coup je suis en train de revoir cette étape Sarajevo - Banja Luka.

Qu'est-ce qu'il y aurait d'autre d'intéressant à voir dans le nord est de la Bosnie qui ne m'éloigne pas trop de Zagreb pour l'étape suivante ? Je passais pas Banja Luka au départ mais si je trouve une autre étape ça ne me dérange pas outre mesure.

Si tu veux le faire en deux étapes tu peux faire comme ça:

https://goo.gl/maps/SrFkQWXwry22

Départ de Sarajevo pour Pale et Gorazde, via les montagnes et les anciennes installation des JO d'hiver.
Puis un peu de route le long de la Drina (que tu peux éventuellement poursuivre jusqu'à Visegrad.
Puis entre Sokolac et Olovo c'est de la piste mais très simple.

[img][/img]

La route jusqu'à Zavidovici est très jolie, dans les forêts bosniennes.

Puis la deuxième partie:

https://goo.gl/maps/s846HwiHo1v

La route qui descend au sud de Zavidovici est en grande partie une piste et c'est absolument sublime.

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A Travnik il y a une forteresse à visiter, puis la route de Sisava et de la station de ski de Babanovac où ça tourne pas mal 

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Après la route R413B qui mène à Jajce je ne la connais pas... Donc l'état est incertain, peut-être du goudron... Ou de la terre... Va savoir   C'est le charme de la Bosnie.

mal1n a écrit:

Bon... du coup je suis en train de revoir cette étape Sarajevo - Banja Luka.

Qu'est-ce qu'il y aurait d'autre d'intéressant à voir dans le nord est de la Bosnie qui ne m'éloigne pas trop de Zagreb pour l'étape suivante ? Je passais pas Banja Luka au départ mais si je trouve une autre étape ça ne me dérange pas outre mesure.

Après Banja Luka, la route pour rejoindre Gradiska est horriblement droite et dangereuse (un mausolée  tous les 500 mètres symbolisant des accidents...)
Tu peux repartir direction BIHAC (pleine est) magnifique région de rivière aux eaux vertes et faire une pose à PLIVICE en Croatie. (zone très connue et réputée pour ses lacs et cascades).

Je reviens vers vous après un mois de galères persos et pas trop de temps à consacrer à ma vie sur les internets.

Grâce à vos bons conseils j'ai finalisé le tracé et modifier quelques étapes. Je n'ai pas pu me démerder pour effectuer tous les passages sympas que vous avez pu me donner mais je pense avoir réussi à en intégrer le maximum par rapport aux contraintes que j'avais. Je réussis même à garder ma journée de repos complète sur Sarajevo et à passer une nuit à Mostar !

Résultat ça donne ça pour les quelques jours que j'ai modifié :

=========JOUR 4 - 07/08=========
Senj - Split
https://goo.gl/maps/Np9P6BiZSRR2 (4h45 - 315 Km)

=========JOUR 5 - 08/08=========
Split - Mostar 
https://goo.gl/maps/xyEFo7SxzZJ2 (3h30 - 210 km)

=========JOUR 6 et 7 - 09 et 10/08=========
Mostar - Sarajevo 
https://goo.gl/maps/n1csGk1F5Eo (3h40 - 165 Km mais 60km de pistes donc temps à revoir)

=========JOUR 8 - 11/08=========
Sarajevo - Banja Luka
https://goo.gl/maps/dUEzMZSxHSv (5h20 - 250 Km)

=========JOUR 9 - 12/08=========
Banja Luka - Zagreb
https://goo.gl/maps/xV8MJ5ki4HU2 (4h00 - 230 km)


Merci en tout cas pour vos conseils. Me reste plus qu'à me concentrer sur la préparation de la bécane et du matériel, installation de crash bars et d'une centrale aujourd'hui pour commencer...

Pour le jour 9 je pense que la partie TT au nord de Banja Luka (parc de Kozara) ne va pas se passer comme tu le prévois. Il me semble que la piste que tu souhaite prendre est effondrée depuis quelque temps, selon moi tu atterriras à Meduvode (sud-ouest de Kozarska Dubica).

Ah m...e, il me semble que c'est toi qui m'avais conseillé de passer par ce parc, du coup j'ai suivi mais si la piste est impraticable, est-ce que ça vaut vraiment le coup de faire un détour par le nord ouest pour rejoindre Zagreb ?

c'est juste que la piste principale, malgré le fait qu'elle soit notée sur ta carte et sur google, s'est effondrée. Du moins s'était encore le cas il y a 6 mois.
De toute façon tu comprendras en tombant sur ça:

" />

Et pas la peine d'essayer de contourner, derrière il y a un trou 
Juste avant cette piste il y en a une qui part sur la gauche. Il n'y a pas de panneau, rien du tout, mais elle est sympa et débouche quelque part.
L'itinéraire c'est à peu près ça: https://goo.gl/maps/4VQeR7c6oPT2

Ah d'accord, et à priori ça raccourci le trajet. Ce qui nous fera plus de temps pour profiter de Zagreb. Ca me semble un bon compromis. 

Encore merci pour les infos. C'est ouf comment une seule personne peut te renseigner sur toutes les petites routes de rien du tout à l'autre bout de l'Europe 

C'est clair que je commence à connaitre certaines forêts par coeur 

Je me rends également compte un mois avant le départ que l'autoroute Italienne est bien plus chère que je ne le pensais.

C'est notamment dû au fait que les motos fassent parties de la même catégorie que les voitures apparemment...

Quelqu'un connait éventuellement quelques astuces pour ne pas se faire dépecer à chaque péage italien ?

mal1n a écrit:

Je me rends également compte un mois avant le départ que l'autoroute Italienne est bien plus chère que je ne le pensais.

C'est notamment dû au fait que les motos fassent parties de la même catégorie que les voitures apparemment...

Quelqu'un connait éventuellement quelques astuces pour ne pas se faire dépecer à chaque péage italien ?

Tu fais comme tu le sens mais traverser l'Italie par la nationale est vraiment long et fastidieux. Le trafic est très important (alors que globalement sur l'autoroute c'est désert), il n'y quasiment pas de rocades pour contourner les villages donc tu tapes que des feu rouge... C'est usant et long, l'autoroute est relativement chère mais fait gagner une journée...
Pour avoir tester les deux je préfère largement payer et gagner du temps, je prends l'autoroute à Oulx près de Sestrière jusqu'à Gorizia à la frontière slovène.

Soit tu tentes de passer à la suivette (avec tous les risques assumés), soit tu payes pour gagner tu temps.

Non, non, mon but n'était pas de gruger. C'était simplement pour savoir s'il y avait des routes parallèles qui ne faisaient pas significativement perdre du temps. Ou éventuellement des astuces, genre des abonnements/forfaits ou je ne sais quoi dont je n'aurais pas connaissance.

Je trouve l'autoroute assez chère quand mémé, je l'ai déjà emprunté en Italie mais jamais sur une aussi longue portion. Et comme je découvre qu'ils font payer au km et que l'on fait partie des mêmes catégories que les bagnoles et certaines ctte...

mal1n a écrit:

Non, non, mon but n'était pas de gruger. C'était simplement pour savoir s'il y avait des routes parallèles qui ne faisaient pas significativement perdre du temps. Ou éventuellement des astuces, genre des abonnements/forfaits ou je ne sais quoi dont je n'aurais pas connaissance.

Je trouve l'autoroute assez chère quand mémé, je l'ai déjà emprunté en Italie mais jamais sur une aussi longue portion. Et comme je découvre qu'ils font payer au km et que l'on fait partie des mêmes catégories que les bagnoles et certaines ctte...

Pas sûr qu'il fasse payer au kilomètre, la partie alpine vers Turin est très chère pour le peu de bornes que tu fais et il y a mille péage... Mais une fois passé Milan tu passe moins souvent à la caisse et proportionnellement ça me parait moins cher.
Je ne me souviens plus des prix exactement mais ça doit te revenir à 50€ la traversée... Quand tu vois qu'en France Montpellier - Toulouse c'est 22€ l'Italie ne me parait pas excessive.

Bonjour, ce voyage c'est-il concrétisé ?
Je compte le faire pour le mois de mai/juin 2018 donc je prends les infos.
La traversée de l'Italie à pris combien de temps ?
Et c'est bien 50€ pour l'autoroute comme le dit anto34 ?
Je pars de Montpellier et je me demandes si ça peut le faire de passer au nord de la Suisse ou si ça fait juste perdre 1 journée...

Je réponds tardivement, mais je réponds !

Le voyage s'est fait, avec plein de chouettes aventures, et plein de chouettes galères. Mais il s'est fait ! 

JOUR 1 :
Paris - Annecy
Par l'autoroute. Voilà. Rien à raconter hein.

JOUR 2 :
Annecy - Padoue (ITA)
Par l'autoroute. Première partie sur l'autoroute blanche, ok c'est de l'autoroute, mais avec soleil et vue sur le Mont Blanc et même quelques virages autoroutiers, ça n'a pas la même saveur.



Passage par le tunnel du Mont Blanc, relativement cher mais qui fait un gagner un temps fou. Enfin, si on est pas en voiture. Sinon 1h00 voire 1h30 d'attente. Merci la remontée de file à la parisienne.
De l'autre côté du tunnel... c'est un enchainement de tunnels ! Il faut rouler pendant 1/2 heure avant de voir enfin le jour pour de vrai. Mais une fois qu'on voit le jour, c'est l'enfer. L'expression "faire un tout droit" prend tout son sens. D'une monotonie à crever. L'autoroute est moche, même pas de quoi s'occuper la rétine. En tout cas pas avant les 100 derniers kilomètres avant Padoue où le paysage commence à changer.
Et point important de notre voyage, nous sommes partis alors que la région Italie/Balkans subissait une canicule importante. Même les locaux ne supportaient plus la chaleur. Le moral en prend un coup entre la monotonie, la conduite italienne et les panneaux affichant 48°.
Pour l'anecdote, tellement chaud qu'on roulait veste ouverte, le foulard autour du cou ne servait plus à grand chose et flottait au vent. Tellement qu'une abeille est venue se nicher dedans et prise de panique m'a piqué au cou. En plein roulage, j'ai connu mieux...
Arrivée à Padoue sous 45° en fin de journée. J'avoue que j'aurais du mal à chiffrer le péage sur cette journée. Mais comme le disait Anto, le temps gagné n'a pas de prix. On est forcément gagnant.
Padoue est une très jolie petite ville, une journée complète est certainement nécessaire pour profiter pleinement de la ville. Mais la ville est à la bonne taille pour y passer une soirée étape et voir beaucoup de belles choses et commencer à profiter de la bouffe italienne et des spécialités locales. Elle a également l'avantage d'avoir plus ou moins la même situation géographique que Venise mais en étant moins prisée et donc moins cher sur les hébergements.



JOUR 3 :
Padoue (ITA) - Senj (CRO)
Et c'est reparti pour l'autoroute... Toujours aussi pénible et ennuyeuse (j'insiste sur le fait que l'autoroute italienne m'a paru plus ennuyeuse que les autoroutes françaises, il faut s'y préparer...).
Rapide passage par la Slovénie. La dernière aire d'autoroute en Italie il y a un bureau pour acheter la vignette qui permet de rouler sur l'autoroute en Slovénie (un pass 7 jours existe pour la moto). Mais attention, beaucoup de monde fait la file, il faut prévoir 15-20 min d'attente au moins.
En Slovénie on sort un peu de l'autoroute pour changer un peu, juste avant de rentrer en Croatie. La campagne Slovène se laisse deviner, légèrement vallonnée, très verte même sous la canicule.



On rentre enfin en Croatie et on reprends l'autoroute, on passe à côté de Rijeka. Ca ressemble à une grosse ville dégueulasse, pas très envie de s'arreter. On sortira de l'autoroute dans la petite baie de Bakar. Petit village posé au bord de l'eau, on descend à pic pour y arriver. Ca sent l'ambiance méditéraneenne, ça flane, il fait chaud. Très chaud. On met enfin les pieds dans l'eau, en remontant les pantalons moto.



On poursuit la route par la côte, les paysages sont magnifiques, comme annoncé. La côte est bleue et désertique à la fois. L'ile de Krk parait rocailleuse, très proche et inaccessible à la fois.
La circulation se fait de plus en plus importante, on est sur la côte adriatique en plein mois d'aout. Fallait s'y attendre. A moto on double quand même facilement les hordes de camping car. Quand madame ne nous demande pas de ralentir !
Arrivée à Senj. Toujours sous une canicule de dingue. La route était longue et la chaleur nous a exténué. Littéralement. On est rincés. 
La ville côtière est à l'image de la côte adriatique. Ca tombe à pic dans la mer. Notre studio de location avec vue sur l'adriatique et l'ile de Krk est perché en hauteur. Je ne connais pas le pourcentage de la côte pour y arriver mais je m'en sors bien mieux à moto que cette maman à pied qui fait avancer sa poussette quasi à la verticale.



Senj est une toute petite ville côtière. Balnéaire mais pour laquelle on a très vite fait le tour. Une plage de galet (comme 95% des plages en Croatie). Un petit centre ville animé le soir à partir de 20h, quand le soleil commence à baisser et que l'on descend enfin en dessous des 38°.



JOUR 4 :
Senj (CRO) - Split (CRO)
Le trajet devait se faire par la côte. La journée devait être chargée mais splendide. Mais les conditions ne sont pas idéales, tout le contraire. On souffre énormément d'une chaleur pire qu'écrasante. On prend donc la décision de raccourcir le trajet de presque deux heures en empruntant l'autoroute à l'intérieur des terres croates pour rejoindre Split.
On part donc de Senj vers 08h30 avant le début des grosses chaleurs. On prend un peu d'altitude et on traverse un petit col à 700m pour s'enfoncer dans les terres. On aurait presque froid, on ne comprends pas ce qu'il se passe.
On finit par redescendre pour rejoindre l'autoroute et on retrouve notre bonne vieille canicule.
L'autoroute est monotone certes, mais belle (pas comme l'Italie...). 



Et les premiers panneaux "attention aux ours" apparaissent. Je cherche des ours partout. Evidemment, rien à l'horizon. Les canadairs nous passent au dessus de la tête toutes les 5 minutes. On ne sait pas où ils interviennent, mais clairement des incendies ravagent le pays.
On finit par sortir de l'autoroute pour arriver sur les grands boulevards de Split. Et on rejoint finalement l'hyper centre historique. On se perd dans les ruelles. Ruelles, le mot est faible, c'est parfois tout juste assez large pour la moto. La navigation à moto à deux, chargés comme des mules, est difficile dans les ruelles sous 40°. L'effort est extrêmement intense. On parvient quand même à ne pas s'engueuler (cette fois ci) en se perdant, parce que putain, c'est beau quand même.
On finit par trouver notre location de la soirée.



20 min de marche pour se rendre à une plage un peu moins fréquentée que celle de l'hyper centre. Et le soir visite de la ville, en ayant réservé un resto très à l'avance, parce que oui, Split est une ville TRES touristique. Mais c'est une ville qui vaut clairement le détour. On se croirait dans un monde médiéval, voire dans Game of Throne parfois (je crois d'ailleurs que certaines scènes ont été tournées là bas).

JOUR 5 :
Split (CRO) - Mostar (BOS)
On part relativement tôt. Je charge la moto. Madame s'arrose les jambes d'eau fraîche à la fontaine du coin pendant qu'une vieille mama croate rempli son seau. Le contraste est saisissant, même dans une ville touristique comme celle là.
Direction l'intérieur des terres pour rejoindre la Bosnie-Herzégovine. On improvise à nouveau le trajet pour la journée en raison de la canicule qui ne faiblit pas. On nous a annoncé Mostar, notre destination, comme une ville où la chaleur est particulièrement difficile à supporter. Dire qu'on est était déjà au bord de la mort.
J'avais suivi les conseils d'Anto34 pour entamer mes premiers tours de pistes, mais ce sera pour une autre fois. On change l'itinéraire et on va au plus court en essayant de se faire plaisir tout de même.
On prend la direction de Tomislavgrad. On passe à proximité du lac Busko qui est énorme. En quittant celui ci on prend de l'altitude et on surplombe une vallée où l'on aperçoit des troupeaux. Avec cette chaleur et cet aspect desertique on se croirait dans les grands espaces américains.
On atteint encore une fois un petit col de 700 ou 900m. Puis on redescend vers la vallée et on rentre dans le vif du sujet de la Bosnie. Les paysages changent. Les gens aussi. Enfin le dépaysement tant attendu.
On traverse le pays. Tellement fatigués par la chaleur et étourdis par notre curiosité d'observer les choses qu'on en oublie de faire du change pour pouvoir manger le midi.
On s'arrête à droite et à gauche pour demander où l'on peut trouver un resto qui prend la carte bleue. Les gens sont stupéfaits de savoir que l'on vient de Paris, à moto. Et puis Paris ça fait rêver (alors qu'on est des provinciaux exilés en banlieue, qui bossent en banlieue, et détestent Paris, mais c'est compliqué à expliquer tout ça à un Bosnien...).
Les gens sont bienveillants. On découvre donc la bouffe locale, et on reprends la route.



On alterne les routes bien vertes et les routes désertiques et rocailleuses, tout se mélange dans ce pays. Et puis c'est une route fréquentée entre Tomislavgrad et Mostar, mais on fait avec.
On atteint enfin la vallée qui mène à Mostar. Il fait une chaleur de dingue. Plus on descend plus on brûle.
On atteint enfin la ville et ça ne semble pas si joli que ce que je croyais.
Mais plus on s'enfonce dans le (tout petit) centre, plus c'est typique et "joli". Pour peu qu'on apprécie le dépaysement.
On se faufile à nouveau dans des ruelles à moto jusqu'à arriver à notre logement du soir. La Bosnie c'est pas cher, et déjà qu'on avait prévu d'avoir chaud, mais avec la canicule on a bien fait de prévoir une chambre dans une villa avec piscine.



On profite un peu. Et puis visite de la ville. Très touristique. Un peu trop. Et surtout du tourisme de mauvais goût sur fond de guerre, ça dérange un peu. Mais ça n'empêche pas la ville d'être magnifique, et puis ce pont dont tout le monde parle. Et qui est casse gueule, mais ça personne ne le dit. Des types en slip de bain se jettent du haut du pont. Si vous avez la patience d'attendre 45 min, le temps de faire monter le suspens et la monnaie.



Le centre est un enchainement de petites rues toutes plus typiques et anciennes les unes que les autres. Des mosquées partout et une croix catholique qui surplombe la ville. Des appels à la prière, on est en Europe et aux portes de l'orient à la fois. Tout se mélange encore une fois.
Dans notre villa qui fait classe mais presque office d'auberge de jeunesse, on nous a recommandé un resto. Le genre quasi pas fréquenté par les touristes, parce que légèrement excentré du centre touristique. Mais qui finalement se situe quand même au bord de la rivière avec une vue magnifique. Et en plus le serveur parle 72 langues différentes dont le français. On choisit le plat spécial pour les gros. Le plat spécialités régionales, on vit le voyage à fond ou on ne le vit pas.



JOUR 6 :
Mostar (BOS) - Sarajevo (BOS)
Nous partons le lendemain assez tôt après un petit déjeuner assez sommaire. Dans ces pays le petit déjeuner n'est pas roi, il n'est jamais compris façon B&B par exemple. Et n'espérez pas retrouver des croissants de qualité, c'est juste immonde. Préférez du pain assez simple. Oui j'en parle, parce que je suis le genre de mec qui ne supporte pas les petits déj salés, j'ai besoin de ma brioche ou de mon croissant. 
On peut aimer découvrir le monde et être chauvin gustativement (principalement le matin).
Encore une fois la chaleur écrasante, j'ose dire handicapante, nous oblige à modifier nos plans.
Cette fois je commence vraiment à l'avoir mauvaise, parce que la piste envisagée, toujours conseillée par Anto34, paraissait géniale.
Mais nous prenons encore au plus court. Je ne le sais pas encore mais je vais vite oublier la frustration. On emprunte donc la route la plus courte entre Mostar et Sarajevo, par la vallée de la Neretva. Et c'est juste magnifique. On en oublie l'importance du trafic sur la route.
On s'arrête au bord de la route, dans un bar/resto assez particulier. Le parking est rempli de cages, pas mal d'oiseaux de tous types, on se croirait à la ferme. 



On descend pas mal d'escaliers et on se retrouve le nez au bord de la Neretva. Paradisiaque.
On sympathise avec une patrouille de la Police Militaire. Les gens nous regardent bizarrement, ça ne doit pas être commun ni très bien vu mais une petite brunette en treillis accompagnée de deux sergents du coin a bien voulu se prêter à une séance photo avec nous.
On continue notre route, toujours aussi chouette au bord de l'eau. J'en oublie mes pistes manquées.
On finit par s'arrêter dans un autre resto/bar en bord de route. Ca semble bien de l'extérieur. On rentre et on se retrouve dans le truc le plus glauque de notre vie (et pourtant on a vu beaucoup de choses dans nos vies).
On se croirait à une réunion de la mafia des balkans. Deux ou trois tables de types à l'air très slaves et entourés de fumée s'arrêtent de jouer aux cartes, et s'arrêtent de picoler, en nous regardant entrer.
On s'installe et on commande tout de même deux bureks. De toute façon la patronne ne sert que ça. C'est louche, c'est glauque. Mais on se marre. 
La patronne nous fait aussi découvrir le café bosnien. Du café turc en fait. Mais on ne connait pas. Donc on boit ça rapidos, comme des cons. On a du marc plein les dents. Et puis c'est fort bordel.



On s'apprête à reprendre la route. Mais comme une moto en attire une autre, un couple de motards italiens aperçoit notre moto devant le resto et s'arrête également, se disant que c'est bon signe.
On discute 5mn. L'italien me raconte qu'il vient de se faire racquetter 100 euros par un flic posé tout seul en bord de route. Il l'a accusé d'avoir doublé une voiture alors qu'il n'avait pas le droit. L'italien me dit qu'il n'avait pas croisé de voiture depuis plusieurs kilomètres. Il a du lâcher l'argent pour récupérer ses papiers. Le ton est donné, sur cette route hyper fréquentée où l'on a déjà croisé pas mal de contrôles de police.
On continue la route, il y a moins de voitures et on peut enfin se faire plaisir dans les courbes qui longent la rivière. Mais madame me tape sur l'épaule, l'histoire du flic ripou l'a refroidi. Je fais semblant de l'écouter et on continue la route.
On arrive enfin à Sarajevo. Et devinez quoi.... sous une chaleur à peine imaginable.
On amorce les grands boulevards sous le soleil et la canicule qui continue à nous plomber. Tous les deux cents mètres on s'arrête à un feu rouge pendant quelques minutes. Les vêtements nous brûlent la peau. C'est insoutenable. On traverse la ville moderne et ses buildings, ses centres commerciaux. Puis le vieux centre et son hôtel de ville.
On arrive enfin à l’hôtel. Posé à fois à la sortie de la ville et à l'entrée du centre ville. En prime avec terrasse sur la rivière. Le rêve.
La patronne nous avouera le soir qu'elle était sidérée de voir notre tête en arrivant, on avait l'air lessivés.



Le soir balade dans Sarajevo. La Bosnie-H. était éclectique et on savait que Sarajevo en était la digne représentante, mais de l'avoir sous le nez c'est toujours plus parlant. Des voilées intégrales côtoient des filles avec des jupes à ras la salle de jeu. Mais elles ne se croisent pas dans la rue, ces filles se baladent ensemble. Tout se mélange, tous les genres sont copains. Les églises côtoient les mosquées. Les mosquées côtoient les synagogues. 
On est étonnés et on se sent presque cons au milieu de tous ces gens qui eux, justement, ne font pas attention à tout ça. C'est naturel. Et les vieux, comme ailleurs, savent occuper leurs soirées.



On passera la soirée à découvrir la ville. Puis enfin un jour de repos pour profiter de la ville.
Le lendemain on profitera des centres commerciaux modernes pour trouver un peu de climatisation en pleine journée. Et puis une dernière soirée à Sarajevo avant de reprendre la route.
Fait intéressant (ou pas) : il n'y a pas d'eau chaude dans la ville entre 23h et 6h du mat' à cause d'un mauvais réseau de distribution de l'eau. Sachez le ;-)

JOUR 8 :
Sarajevo (BOS) - Banja Luka (BOS)
Après un jour de repos on reprends la moto. On modifie à nouveau nos plans. La chaleur nous pousse à faire plus court. 
Mais on aimerait bien mixer les plans initiaux et l'improvisation, on commence donc par un bout d'autoroute et on quitte la route principale en direction de Zenica. On traverse d'ailleurs cette ville, très industrielle et pas très jolie. On peut au moins dire qu'on aura traversé le coeur du pays.
A Nemila, on prend la R473 en espérant trouver une route qui nous évite le trafic et les axes principaux pour rejoindre Teslic.
On s'enfonce dans la campagne. Les bottes de pailles s'accumulent en bord de route, sous une forme qu'on ne voit pas chez nous. C'est la campagne et la moyenne montagne à la fois. Les routes sont de plus en plus étroites et sinueuses.



D'un seul coup c'est le point culminant de mon voyage. La route est dépourvue d'asphalte. Enfin. Ca dure un kilomètre. Mais c'est comme si j'avais découvert l'amérique. J'en ai fais des kilomètres dans ma vie, mais je voulais découvrir des routes cabossées, des pistes. Et la frustration des jours précédents, à changer les plans, à éviter les pistes. Et enfin elle est là devant moi. Je suis maladroit et confiant à la fois. Je découvre. Ca se termine vite mais putain c'était bon.
Et puis on se perd. Une route à droite, une route à gauche. Le GPS ne sait plus. La carte sur le téléphone n'aide pas beaucoup, malgré les repérages de la veille. On tente notre chance et on prend à gauche.
Pas de bol, c'était à droite.

Pas grave, on le sait pas encore. On s'aventure sur des petites routes merveilleuses. On arrive à une autre intersection. Là on ne sait plus du tout, c'est du pif. On continue, mais la route devient impraticable. Ce n'est même pas de la piste, c'est pire qu'un chantier. On fait demi tour et on revient à la dernière intersection, on essaie l'autre route.
On prend de l'altitude, on découvre les balkans vus d'en haut, c'est magnifique.
On entre dans un village. Un village cul de sac.
On tente de demander conseil à un jeune à l'entrée du village. Celui-ci est accompagné de l'ancien du village. Le pantalon jusqu'au nombril, les bretelles et la vieille casquette. Aucun des deux ne parlent anglais. S'engage un langage des signes. L'ancien nous parle dans sa langue pendant un quart d'heure, persuadé qu'on va comprendre quelque chose.
Il finit par nous entraîner dans le village, et nous ramène quelqu'un qui parle un peu anglais. Le type nous dit qu'on est foutus, qu'on est obligés de faire demi tour et de reprendre la route principale. La route qu'on voulait prendre est de toute façon impraticable.
On refait donc le même chemin en sens inverse.

Je suis déçu et content à la fois. Se tromper et faire demi tour c'est ça aussi un road trip. Il ne s'agit pas que d'aller tout droit.
On reprend donc la route principale. Et on déchante vite. C'est vachement moins sympa.
On enchaine zones industrielles et zones commerciales pendant des heures. Des routes droites et bondées, une horreur.
A Gornje Liplje, c'est la libération. Une petite route de col. On met enfin les gaz, sur une route fun et dans des paysages sympas. Il était temps. En prime, on s'arrête au bar en haut du col et un allemand nous paye l'addition au nom de l'amitié motarde. 



Puis on redescend vers Banja Luka.
La ville n'est pas dingue mais ça n'est qu'une étape.
Pour le coup, pas grand chose à voir. La ville est assez moderne. Mais, miracle, enfin quelques averses qui font baisser (un tout petit peu) la température.



On sent que l'on est remonté au nord du pays, c'est très différent du sud. On saura s'occuper pour la soirée dans un pub recommandé par un type du coin (le litre de bière est à 2€50 en Bosnie...).



JOUR 9
Banja Luka (BOS) - Zagreb (CRO)
On se réveille au matin avec un club d'italien en Vespa qui reprennent leur trip aussi. Pour nous c'est direction le nord, direction Zagreb. Retour en Croatie. Mais d'abord, le parc national Kozara.
Deux euros l'entrée, on survivra.
Une fois à l'intérieur du parc, j'essaie de suivre à nouveau les indications d'Anto34. Mais encore une fois, rien ne se passe comme prévu. Le GPS se perd, ma tête aussi, les panneaux en cyrilliques n'aident pas vraiment...
La direction est surement la bonne, mais pas la route. On se retrouve sur une piste bien plus complexe et rocailleuse que celle prévue (la photo n'est pas du tout représentative). 



On tente quand même l'aventure sur quelques kilomètres mais la moyenne horaire en prend un sérieux coup et on se retrouve en difficulté sans savoir où l'on va.
On décide finalement de faire demi tour et de reprendre, à nouveau, la route principale entre Kozarac et Kozarsca.
La pluie qui commence à tomber dès notre sortie du parc national nous réconforte dans notre choix. Et cette pluie ne nous lachera pas jusqu'à l'entrée de Zagreb. On passera d'ailleurs 45 min quasi immobiles sous la pluie à la frontière Bosnie/Croatie. En arrivant à Zagreb, pour la première fois depuis notre départ de la région parisienne, nous sommes gelés.
On se pose rapidement et on profite de notre seule soirée à Zagreb. Demain on attaque la Slovénie.