Objectif Zoroastrie !!!

Salut à tous !!!

Après

 https://www.terre-bitume.org/t2791-objectif-caucase

https://www.terre-bitume.org/t4002-objectif-gagaouzie

https://www.terre-bitume.org/t7948-objectif-bogomilie

ce sera la zoroastrie   ...

ursustenerix a écrit:

ce sera la zoroastrie   ...

Ca parle de religion sur la toile quand on tape ce mot . T'es sur du terme ? 
' fin c'est toi le spécialiste de ces coins là quand même 

Effectivement Etienne, c'est le berceau de cette religion ...

L Iran ?? Bel objectif

super projet
mais , pour le moment ,pas d'IRAN sans
- machine moins de 250
-"correspondant" ( thunes included ) inside
Жаль, что ты не смо́жешь прийти́.

Zoroastrie et zoroastrien-ne-s : 

bartoof a écrit:

L Iran ?? Bel objectif

Bravo, tu as le droit de regarder les images !!! 
Je ne réponds que maintenant, car le samedi 3, j'étais déjà dans l'avion ... ou presque (voir la suite).

ex xt a écrit:

mais , pour le moment ,pas d'IRAN sans 
- machine moins de 250 
-"correspondant" ( thunes included ) inside 

Tu as raison concerenant les machines de 250 cm3 : voilà pourquoi nous les avons prises sur place...

Par contre, point de correspondant nécessaire sur place : une ou deux nuits d'hôtel à l'avance suffisent pour obtenir le précieux document ...

En attendant de ranger les 2000 photos et fignoler les textes : une affiche 10x5m placardée dans un des  principaux carrefours de Téhéran pour fustiger la reine et l'araisonnement de l'un des navires iraniens. Ca faisait beaucoup rire les locaux !

Viens de voir vos autres voyages, presque fait les mêmes à d'autres dates, mais tout sur bitume.
Les photos m'ont rappelé pas mal de souvenirs.
Cette année ont à fait la transfagarasan et la transalpina  en express en transalp, car pas de jours.

thierrysp a écrit:

Cette année ont à fait la transfagarasan et la transalpina  en express en transalp,

Nous avions préféré la transalpina, plus aérienne et originale que la transfagarasan.

On a enchaîné la transfagarasan et la transalpina, suite à la veille du à la panne d'un régulateur sur une des motos.
On à tous préféré la Transalpina, mais nous avons pas pu trop apprécier le côté aérien vu que le temps tournait à l'orage.
Merci pour le partage de vos photos.

Transfăgărășan c'est une autoroute touristique.Vaut mieux sa voisine qui a une météo fluctuante effectivement.
Merci pour ce post sur les zoroastrisme.
Ici,en Roumanie on a les orthodoxes,les réformés les protestants et les uniates.
Tout ce petit monde cohabite tant bien que mal

JOUR 00 :

"""Le portable !!!""".  Le cri vient du coeur. Voilà trente minutes que nous roulons tous les 4 en direction de Paris et je réalise avoir laissé notre seul futur gps sur la table de la cuisine.
"""Tu plaisantes ?""" Miss Baikal, qui me connait bien en qualité d'épouse depuis 23 ans, rassure Rémi "Malheureusement, il est sérieux ...".
Demi-tour, récupération du précieux bien et vrai départ pour CDG.

"""Pas possible, surbooking !!!""" Tout à coup, Kiev, notre transit ukrainien, s'éloigne, tout comme l'espoir d'arriver à 01h du mat à Tehran. Après tergiversations, l'agent d'escale propose un vol via Istanbul pour une arrivée à 06h du matin. On accepte sans rechigner, d'autant qu'une bonne partie du billet sera remboursé par les pénalités.

Tehran s'éveille lorsque nous atterrissons. Nous apercevons une immense plaine, jaune pâle, mi sable, mi poussière, tamisée par une brume qui s'avérera n'être qu'une pollution permanente.

L'épreuve tant redoutée arrive : l'obtention du visa. Tant d'exemples divers ont été donnés sur le net que nous ne savons pas si notre solution est la bonne. Nous présentons notre e-visa demandé en France : l'employé à la belle moustache brune semble satisfait. S'ensuit une batterie de questions en anglais posée par un homme en civil, le visage grave, plus intéressé par la manière dont nous lui répondons que par les réponses en elles-mêmes. Puis le silence s'installe, nous n'osons parler en français, il lève la tête et lance "Welcome to Iran !!!".
Encore quelques coups de tampon et nous payons 75 € pour recevoir le précieux sésame.
Moins d'une heure s'est écoulée pour nous quatre. Les bagages tournent encore sur le tapis, dans un hall désert : nous sommes les seuls étrangers.
Nous échangeons 50 € chacun, soit 6.500.000 rials. Va falloir manipuler les zéros !!! Une erreur et c'est dix fois trop !!!
Premier achat : une carte sim locale pour quelques euros.

Le taxi prévu par la guesthouse à 01h du mat n'a pas attendu. Ils sont jaune comme à New-York mais point de Dodge ou de Pontiac. Si la turquie est le pays de la R12, l'iran ne jure que par la 405. C'est donc en "terrain" connu que nous traversons Tehran ou plutôt jardinons dans Tehran car l'adresse n'inspire guère le chauffeur. Ce n'est pas grave, nous sommes en vacances et le prix était fixé à l'avance.



08 h du mat, les rues déjà animées nous permettent de découvrir la technique très pointue pour franchir un carrefour : le premier qui ose a raison !!!

Nous nous octroyons une petite sieste de 3h puis partons découvrir le centre, accompagnés de notre hôte, charmant et cultivé, deux qualités qui s'avéreront caractéristiques des innombrables iraniens rencontrés.





Direction le bazar, incontournable, bruyant, odorant de mille parfums, kaléïdoscope de couleurs. Toutes les activités se mêlent et étalent leurs productions : tapis, fruits à coque, bijoux, bonbons, tissus, pastèques, etc...








Nous mangeons chez Moslem, resto réputé, la file d'attente sur le trottoir en témoigne : riz grillé, poulet au safran, baies sauvages, sur des tables de cantine alignées jusqu'aux portes des toilettes. Un coup de torchon : suivant !!!



Nous avons pu obtenir une carte bancaire iranienne, nous sortirons moins souvent nos liasses de billets : plus pratique, plus sûre !!!

20h : rencontre avec notre loueur de moto. Découverte des Bajaj Pulse 180, contrat, paiement. Simple : oui.  Efficace et fiable : pourquoi se poser la question, de toute façon, il faudra faire avec. Et pour nous rassurer, il nous lance "vous trouverez des garagistes partout ...".



Demain, on roule en Iran !!!

Ah ; curieux de savoir ce qu'est cette moto !

La Bajaj Pulse, ou Pulsar, 180 est une moto indienne, importée en iran. 
La réglementation interdit les motos au dessus de 250 cm3, mais nombre d'iraniens possèdent des gros cubes qu'ils sortent discrètement pour un run excité.
Depuis le début de cette année, les autorités iraniennes interdisent aux étrangers de venir ou traverser le pays avec des motos de plus de 250 cm3. Quelques amis empruntant la route de la soie ont du mettre leur moto ou side sur un plateau et rejoindre la frontière du turkmenistan en bus.

La Pulse ne possède pas d'abs, monocylindre à carbu, elle consomme entre 3 et 5 litres selon réglages.
Freins à disque, pneus tubeless ou non, passage manuel sur la réserve d'essence, reservoir 15 l, pas de bulle, selle spartiate, équipée d'un petit top case, d'un bloc disque et une chaîne, éclairage aléatoire, freinage anémique, klaxon enroué, crash bar chamallow, tout le charme de nos motos d'il y a quarante ans.




   Mais nous ne sommes pas là pour faire de la moto en Iran, mais plutôt pour découvrir l'Iran à moto.

JOUR 01

TEHRAN- KASHAN

Deux heures pour sortir de la capitale et son flot incessant de véhicules, toujours en mouvement ... désordonné. C'est l'impression initiale lors des premiers carrefours traversés mais nous comprenons rapidement qu'il nous faut oublier nos règles strictes du code de la route et nous faufiler, dépasser, klaxonner, zigzaguer, anticiper, sans s'énerver. Mais accumulée à la chaleur, 39°, la dépense d'énergie a vite raison de notre entrain. Nous ne pourrons pas arriver à Kashan en 5 ou 6h. D'autant que les panneaux d'indication de kilométrage s'avèrent erronés : ils prennent en compte les distances jusqu'à l'entrée des villes, et elles sont toutes en longueur, avec des check-points équipés de ralentisseurs, plutôt bosse de chameau que dos d'âne, ou des herses. 



Une journée sans virage : le comble à moto !!!

Le désert à notre gauche semble nous tendre les bras. Mais la chaleur n'incite pas à mettre le clignotant. Une seule obsession en ce premier jour : arriver à destination et se mettre au frais.



Le premier hotel trouvé près de la mosquée ne possède pas de garage. Or, le loueur nous a fortement recommandé de ne pas laisser les motos sur le domaine public pendant la nuit. Refusant de nous voir partir, le patron baisse le prix des chambres. C'est gentil, mais nous voulons un parc fermé. Nos quatre pétrolettes finiront dans le garage de ses parents, avec un nouveau rabais.

Débarrassés de la poussière et du sable, après un bol d'air climatisé, nous visitons la mosquée de Kashan. Ces dames doivent revêtir un voile intégral du plus bel effet ...







L'apéro, des boissons glacées parfumées à base de plantes, est pris au roof-top voisin, alors que le soleil accepte enfin de se cacher après un dernier clin d'oeil orangé.  



Repas en resto typique, allongés sur les tapis, ou assis tailleur pour les plus souples.



Par simple gentillesse, le patron de l'hôtel nous invite à l'accompagner à sa séance de sport traditionnel : le Varzesh-e Pahlavani. Echauffement, puis trois cents pompes au son du tambour et du chanteur avant de déplacer avec souplesse, du torse jusqu'au dos, des gourdins de bois de 20 kg et autres ustensiles de torture. Certains imiteront les dervish en effectuant jusqu'à 27 tours sur eux-même avec arrêt brusque et retour à leur place sans tituber !!!



Nous apprécions ce moment authentique, les femmes ne sont généralement pas admises. Nos hôtes nous remercient d'être restés jusqu'à la fin et nous offrent des mini figues. Minuit est passé quand nous retraversons le bazar étrangement calme pour rejoindre nos chambres. 

C'est beau, ça donne envie !

@ thierry62 : ne te prive pas , tu ne seras pas déçu !!!

Je rêve que cette fichue loi soit abolie.Mais, comme tu dis, c'est le pays a voir ,la moto reste secondaire

Même si nous pouvions y rouler avec nos gros cubes, un problème subsisterait : le temps !!!
Environ 4500 km, Lyon-Tehran, par exemple. 
Un voyage de 6 semaines à minima, sauf excité de la poignée droite.
Sur place, trois semaines  ne suffisent pas à faire tout le pays ...

سلام


c'est parti pour un voyage virtuel


جاده خوب

JOUR 02

KASHAN - ISFAHAN

"""Les passeports !!!"""
Décidemment, nous ne sommes pas très concentrés en ce début de voyage. Oublié de les récupérer à l'hôtel ce matin. Punition :2x40 km supplémentaires sur la 4 voies, mais une bouteille de jus de fruits offerte à chacun par l'hôtel pour s'excuser. On apprécie, le mercure franchit déjà les 40°C.

Marre des lignes droites, nous bifurquons dans la montagne.





Dès que l'on s'arrête, on vient nous voir, même en rase campagne : séance photos, instagram. On nous présente le fiston qui vient de remporter une médaille au sport traditionnel.  Ca tombe bien : tout frais d'hier soir, nous pouvons mimer les mouvements, rires garantis.



Les villages surgissent, verdoyants, au milieu d'une minéralité suffocante.





Comme on aime, au hasard ou plutôt au feeling, l'un d'eux sert de halte pour quelques boissons fraîches. Puis devant la gentillesse du patron et de sa famille venus nous vanter la multitude d'elixirs de plantes, d'eau de rose, nous restons pour manger.





Improvisation, échanges joyeux grâce à gogol translate. L'anglais en voyage, un avantage qui peut vite disparaître : encore faut-il que l'interlocuteur le pratique ...

Les montagnes se succèdent, découpées, étêtées, tranchées par les carrières de marbre.



Un mince filet d'eau suffit aux bergers pour installer la tente aux pieds de quelques arbustes chétifs.



Enfin Isfahan ! Et sa circulation  ... à l'iranienne !!!

Notre guesthouse, près d'une mosquée, nichée au coeur du quartier afghan, présente les caractéristiques de l'habitat traditionnel : une cour carrée avec bassin et petits arbres, vignes, entourée des pièces à vivre. Nous aurons la chambre semi-enterrée.
A la nuit tombée, la fraîcheur - relative- descend dans le carré pour faciliter les agapes.






Demain, point de deux roues, Isfahan mérite une journée de marche ...

Bonjour
Dis moi,Isfahan c'est anciennement Ispahan ?
Souvenir de Nasdine Hodja de Pif