DERNIER JOUR
TEHRAN - TOCHAL PEAK
Les copains veulent voir à quoi ressemble l'intérieur de la tour infernale : Milad Tower, 435m.
Nous choisissons la visite du parc des sports puis une balade en montagne sur le Tochal Peak, 3964m, mais seulement 46ème plus haut sommet d'Iran.
Le quartier résidentiel s'agrippe aux premières pentes et domine la pollution permanente. A son pied, un immense parc clôturé et gardé : golf 18 trous, tennis, bowling, escalade, piscines, muscu, restos etc ...
Nous n'avons pas les pouvoirs de montrer "patte blanche" aux inflexibles gardiens qui filtrent les belles voitures présentant la carte du club. Nous feignons ne rien comprendre et attendons. L'un d'eux finit par nous faire signe. Nous pouvons enfin déambuler dans la zone "bcbg".La partie réservée aux joggeurs est parfaitement délimitée et le personnel veille.
Tout le monde porte des chaussures adaptées mais tuniques longues et foulards restent la règle.
Un homme vêtu d'un short de foot est intercepté par les gardes. Pectoraux saillants sous les t-shirts : ok, mais cachez vos mollets messieurs !!!
Certaines jeunes osent des liquettes plus courtes, laissent dépasser une tresse. Quelques regards furtifs avec le mâle dominant, une poignée de main distante, peu de couples ...
Une Iran à deux vitesses, ici les dames sirotent à la terrasse surplombant le bunker du green 18, les brumisateurs géants faisant oublier la chaleur déjà écrasante. Les joggeuses ainsi recouvertes sont bien courageuses ...
Le départ du télécabine se trouve à 2 km mais le dénivelé important nous donne raison d'avoir choisi de donner du travail au taxi.
Il faut d'abord emprunter un petit train. Il ne reste que 2 places. Je m'installe et miss Baïkal s'assoit en bout de banquette devant moi, à côté d'un couple. Le mari coincé entre les deux se raidit, me regarde comme si j'allais le sortir de ce mauvais pas en éloignant ma miss de ce contact impur. Sa femme se penche et sourit à la mienne. T'inquiète pas, mon gars !!! Elle ne mord pas ... certains jours !!!
A la télécabine, nous payons le tarif pour les locaux grâce à notre CB iranienne. Comme dans de nombreux commerces, le prix varie selon l'origine de l'acheteur.
Sur la crête, la gare intermédiaire ...
Puis le terminus, tout là-haut ...
A la sortie, l'air semble presque frais. Encore 200 m pour atteindre le sommet soit une petite heure : le souffle manque, les iraniens se prennent par la main, certaines ont ôté le foulard, les pantalons moulent les fessiers conquérants, les couleurs fluo illuminent la caillasse, les radios accrochées aux sacs à dos distillent une musique joyeuse, l'oxygène appelle à la mixité. Un autre monde .....
Le refuge, la récompense, igloo orange écarlate, n'est qu'une pièce vide ...
Sur l'autre versant, quelques télésièges pris d'assaut permettent d'admirer l'étendue des montagnes vers le Damavand, 5610 m.
A la descente, nous croisons quatre motos bravant les panneaux d'interdiction.
Abordès à nouveau par des jeunes souhaitant parler français et anglais, ils nous proposent de nous ramener en ville à bord d'un vieux toyota au son de Pink Floyd "The wall". Nous finissons dans la meilleure patisserie de la capitale, d'après eux ...
PS : je poursuivrai par un petit résumé sur les motos et notre loueur qui mérite toute votre attention ... (le loueur).
Byyyyyyyyyyyyy !!!