Objectif Zoroastrie !!!

blackmountain a écrit:

C'est surtout au feeling alors, après, il est certain que si tu es seul, c'est beaucoup plus facile. C'était surtout sur le plan culturel, c'est peut-être moins facile qu'au Maroc par exemple.

Connaissant le Maroc, je dirais que les iraniens sont beaucoup plus accueillants, sans arrière pensée mercantile. Mais peut-être est-ce parce qu'ils ne sont pas submergés de touristes. En ville ou à la campagne, pas de différence. C'est aussi lié à la religion : faire une bonne action chaque jour, donc proposer son hospitalité, ouvrir le coffre de sa voiture pour te donner des bonbons ou des gateaux, ressortir de la boulangerie en te donnant une des galettes de pain achetées, etc ...

Citation :

On voit très peu d'Iranien qui vienne faire du tourisme en masse ceci-dit. Bien qu'il doit y en avoir.

Non, il n'y en a pas en France, tout simplement pour des raisons financières, mais surtout pour les difficultés à obtenir un visa d'entrée. Ils étaient effarés quand je donnais le prix d'une chambre d'hôtel à Paris : pratiquement leur salaire mensuel.

Citation :

Vous avez pas trop croisé de motards locaux on dirait, c'est juste qu'ils sont pas sur les photos, ou qu'il y
en a pas beaucoup?

Les motos vendues et autorisées à rouler en Iran ne doivent pas dépasser les 250 cm3. La règle, assouplie pour les étrangers, est de nouveau d'actualité depuis le début de l'année. Donc nous n'avons croisé aucun motard étranger.
Comme dans beaucoup de pays en voie de développement, la moto est réservée aux pauvres, incapable de se payer une voiture. D'ou un regard peu envieux lorsqu'ils nous voient sur nos montures ... iraniennes. Et l'incompréhension d'un tel mode de transport. Voilà d'ailleurs les raisons de la dangerosité de la conduite dans ce pays : nous ne représentons rien à leurs yeux. 

Les jeunes, par l'intermédiaire du net, tentent de copier les pays riches et se procurent des motos bien plus puissantes (1400 zzr, etc ...). Ils les sortent le soir pour des runs dans les zones industrielles. C'est là que les filles parviennent à en conduire. Mais la police religieuse veille et les arrestations ne manquent pas.

A deux roues, nous n'avons croisé que deux cyclistes solitaires, bien équipés ... pour des iraniens. J'ai même aidé l'un d'eux à rafistoler son garde boue. Il m'a dit qu'il dormait sous tente, dans la nature, aucune interdiction en Iran. Mais il était iranien ...

Extra, merci pour le partage de cette promenade

Merci, j'espère que tu nous feras partager celle de l'année prochaine, davaï, davaï !!!

JOUR 12


ABRIZ - MARAND
 
Nous venons à peine de passer la première heure de roulage que surgit un caravansérail magnifiquement restauré. Belles voitures et SUV sur le parking plantent le décor : ça ne doit pas être donné !
 


 
Allons jeter un oeil à l'intérieur !!!
 
 
Le hall d'entrée donne une idée de la qualité de la restauration.
 
 
 


Je m'hasarde jusqu'à la réception où une charmante jeune fille me propose de visiter une chambre.
"Tous les deux ? Faudra pas le dire à ma femme ! ". Elle éclate de rire en se pinçant les narines. Elle porte un pansement sur le nez qui lui fait encore mal. Comme beaucoup de femmes iraniennes, elle a subi une opération pour le diminuer et le rendre concave : le must en Iran !!! Même les hommes s'y mettent. L'opération revient à 600€.
 
Mes trois compères, gentiment pris en charge et installés dans un grand salon, dégustent thé et fruits secs.
 
 
 
J'ai simplement émis l'hypothèse que nous pourrions repasser dans quelques jours. Nous sommes déjà choyés comme des clients. Nous traversons le patio et je pénètre dans ce qu'elle appelle "la chambre". D'abord une grande pièce avec cheminée, avant de passer par un large couloir devant la salle de bains et arriver dans la chambre de 30 m2 avec vue sur le bassin et la montagne. Des niches abritent des bibelots et statues : harmonie des couleurs, équilibre des formes. Je complimente puis feins l'intérêt : "Le prix pour une nuit ?", m'attendant au pire ................."40 €, petit déj compris".
Et dire que nous n'allons pas revenir par cette route, quelle déception !!!
 
 























Je reviens vers mon trio de coq (et poules) en pâte, délicieusement vautrés dans les canapés, commençant à apprécier les lieux.  
"Et si on restait ?"
-"T'es fou, on vient tout juste de partir !"
-"C'est cher ?"
-"Qu'est-ce qu'on va faire toute la journée ?"
J'ai mes arguments : "on a encore une semaine pour rejoindre Téhran. On discutera avec les clients et les employés, ils aiment çà et sont déjà surexcités à l’idée d'échanger avec des français.  Nous n'avons pas eu de coupure depuis Isfahan. Pas certain de retrouver une occasion semblable. Aujourd'hui, au resto, soirée spéciale avec orchestre."

Oui, mais le  prix ?".
"Allez voir les chambres et après on en parle".
A leur retour, je n'ai plus qu'à donner le coup de grâce : "40 € !!!".
Affaire conclue !!!  
Mais, où sont mes clefs ? Rien dans la poche, je reviens à la moto pour enlever les sacs. Quatre dames en voiture s'approchent. "C'est à vous la moto ? Un monsieur a pris les clefs sur le contact et les a déposées à la réception". Toujours cette gentillesse, ce comportement attentionné.
 
La journée passe à tester les différents salons et les quatre coins du patio, sirotant jus de fruits et thés parfumés au milieu des vapoteurs (euses) de chichas. 




 






Ce soir, dîner et orchestre, les tenues de ces dames sont repassées.






 Le resto, bondé propose soupes, mix de viandes, poissons, toujours subtilement parfumés, jamais 
relevés.






On me demande si tout va bien. "Nous sommes ravis de cette soirée car c'est un jour particulier, l'anniversaire de mariage de nos amis". L'anecdote, lancée sans arrière pensée, va produire un effet inattendu. En cinq minutes, ils arrivent à créer çà !!! 
Bluffant!!!
 


 
Comme cet après-midi, photographiés sous tous les angles, les invitations se succèdent aux différentes tables des familles avides de réponses sur la France et l'image de leur pays. Très cultivés et réfléchis, ils abordent tous les sujets. Un vrai régal qui se termine alors que la lune est haute dans le ciel étoilé.

toujours un plaisir de te lire! 
Pas de restriction pour photographier ? tu met de belles photos mais tu as du trier non ? tu en a fait combien ?

Merci Etienne,

On dira que les restrictions sont peu nombreuses ... et logiques pour ce type de pays. Eviter les zones militaires, les postes de police, les commissariats, les voitures de police, les barrages, lacs et autres retenues, en fait tout endroit pouvant être considéré comme sensible ... de leur point de vue.
Comme dit plus haut, des australiens sont en prison pour avoir utilisé un drône. J'ai parfois du mal à comprendre comment on peut faire une telle erreur : c'est chercher les emmerdes ou n'avoir aucune connnaissance du pays  dans lequel on évolue.
Certes, l'erreur est toujours possible, mais il faut se discipliner, ne pas succomber à des tentations.
Certaines zones montagneuses abritent des silos nucléaires, on le devine clairement sur gogol map.
Nous sommes passés au beau milieu d'une centrale nucléaire, d'un côté trois énormes cheminées et de l'autre, quatre. A peine à 200 m de nous. Certaines étaient recouvertes d'un matériau métallique du plus bel effet. Ce n'était pas le moment de photographier tout ça. Je sais que certains diront : avec les satellites, on peut quasiment voir le boulonnage de ces plaques. Effectivement, mais trouver une justification pour te mettre en prison et se servir de toi comme monnaie d'échange n'est pas de la science fiction. Pas une raison pour devenir parano et rester en France !!!
Les policiers étaient les premiers à vouloir se prendre en photo avec nous, surtout aves les deux motardes !!!
Près de 2500 photos avec l'appareil et le téléphone qui a surtout servi pour une centaine de petites vidéos.

Salut et merci!

Je n'avais pas encore pris le temps de lire ton récit de voyage, je voulais avoir suffisamment de temps au calme.

J'ai trouvé qu'il y avait une harmonie entre ton texte et tes photos qui donne un sentiment de quiétude et d'authenticité à ce pays que je n'avais pas vu sur d'autres récits.

J'ai beaucoup aimé.

Encore merci et vivement la suite ….

P.S. Pour info, d'après le forum HU, il n'y aurais plus de restriction de cylindrées en Iran depuis le mois de septembre … à vérifier donc mais cela ouvre des opportunités ...

Merci à toi,
toujours  plaisant de connaître le niveau d'intérêt de ces retours de voyage.
Tes mots sont bien choisis : quiétude et authenticité. Le stress n'existe pas en iran, je n'ai jamais vu quelqu'un s'énerver. C'est d'ailleurs considéré comme un signe de faiblesse, un aveu d'incapacité. A méditer ... 
Je rajouterais, tu t'en doutes, l'hospitalité ou tout simplement le plaisir de l'échange. Le portable et la télé n'ont pas encore tué la convivialité.

Retour des motos étrangères : j'espère, mais l'option location reste une excellente solution pour qui n'a pas de vacances à rallonges et privilégie le lieu à visiter plutôt que le moyen de s'y déplacer.   

On attend Island  III !!!

ursustenerix a écrit:

Merci à toi,
toujours  plaisant de connaître le niveau d'intérêt de ces retours de voyage.
Tes mots sont bien choisis : quiétude et authenticité. Le stress n'existe pas en iran, je n'ai jamais vu quelqu'un s'énerver. C'est d'ailleurs considéré comme un signe de faiblesse, un aveu d'incapacité. A méditer ... 
Je rajouterais, tu t'en doutes, l'hospitalité ou tout simplement le plaisir de l'échange. Le portable et la télé n'ont pas encore tué la convivialité.

Retour des motos étrangères : j'espère, mais l'option location reste une excellente solution pour qui n'a pas de vacances à rallonges et privilégie le lieu à visiter plutôt que le moyen de s'y déplacer.   

On attend Island  III !!!

Tout à fait d'accord. On vit tous nos voyages de façon très personnelle, et des fois quand on les raconte, les autres ont du mal à comprendre ce que l'on a vécu, ressenti. Reste alors les photos …
Le Moyen Orient et l'Asie ont une vraie philosophie de vie différente de la notre. Sans polémiquer sur les différents systèmes socio-politico-religieux, notre système que l'on nous vend comme étant le seul viable et le meilleur a certainement des choses à apprendre d'eux.
Voyager c'est aussi cela, se rendre compte que ce qui est différent est bien aussi.

Bon, c'est qu'il me faut aller travailler sur la partie 3 de l'Islande

JOUR 13

MARAND - KHODA AFARIN

Nous aurions presque envie d'y rester une seconde journée ...





Mais nous réussissons à quitter nos hôtes et ce havre de paix. La paix, justement, on s'en éloigne au fur et à mesure que nous approchons de la vallée de l'Aras. Cette rivière, en provenance des hauts plateaux turcs, sépare plusieurs territoires  sous tension depuis bientôt 30 ans.

A la sortie de Jolfa, alors que nous longeons pour la première fois l'Aras, nous nous arrêtons devant un pont métallique où une statue rend hommage aux soldats iraniens qui ont résisté à l'invasion soviétique. 






Occasion de nous désaltérer et dégourdir les jambes tout en faisant fonctionner le cerveau.
Concentrés par la traduction de la plaque commémorative, nous ne faisons pas attention à l'arrivée d'une dizaine de voitures. Quand nous nous retournons, il est trop tard.
Voitures de police, engins militaires et gros 4x4 nous séparent de nos motos. Armés de kalach, ils se dispersent sur le parking. Plusieurs hauts dignitaires religieux descendent et viennent dans notre direction entourés de leurs gardes du corps. 
"On fait quoi ?"
"On ne les regarde pas et on file aux motos !". 
Les filles remettent leur casque. Nous n'avons pas le choix, il faut traverser le groupe. Mon sourire crispé ne parvient pas à faire dévier la kalach de ma direction. Il me suit du regard et son arme en fait de même. En plus, je m'aperçois que son doigt est sur la détente : pas très prudent ni très rassurant !
Nous reprenons enfin nos engins en priant pour qu'ils démarrent vite. 
On sent que tous les regards sont tournés vers nous, mais une fois de plus, personne ne vient nous contrôler.

Il est étonnant comme un air chaud à 40° devient subitement une brise relaxante sur nos joues cramoisies !!!





Tout d'abord, nous longeons le Nakhitchevan, république autonome de l'Azerbaijan, séparée de la mère patrie par l'Arménie. Bien que chiites, comme les iraniens, ils ne s'aiment pas trop, les uns revendiquant un état laïc alors que l'Iran a choisi une autre voie ...




 







Puis, l'Arménie apparaît de l'autre côté du fleuve alors qu'il coule vers la mer caspienne. Très peu de hameaux, quelques cultures mal entretenues et surtout des casernes, mini-forts et autres garnisons fortement protégées fleurissent régulièrement dès que la topographie des lieux permet  d'ériger quelques bâtiments. Le drapeau russe flotte sur certains. 



Côté iranien, même comportement belliqueux et prendre une photo de cette magnifique et étroite vallée demande  une discrétion et une rapidité que nous nous efforçons de maintenir tout au long de cette journée.



A l'entrée d'un village, les jeunes gars se défient en traversant la rivière et se cachent dans les roseaux, narguant les soldats installés dans les miradors.



Enfin, apparaît en face l'Azerbaidjan, ou plutôt la zone azeri sous contrôle arménien pour protéger la province du Haut Karabagh, occupée par les arméniens mais sur le territoire de la république d'Azerbaidjan  (?!?!?!?!).
Les villages fantomatiques laissent imaginer l'intensité des combats. Cette frontière est très surveillée par les iraniens car une forte communauté azeri réside dans le nord de l'Iran et a quelques vélléités d'union avec les autres azeris, occasionnant souvent des heurts dans les grandes villes du nord.













Les murailles d'un château attestent, s'il en était besoin, que les hommes se querellent depuis bien longtemps ...







Dans cette vallée, les toits accueillent le stock de paille.



Les grenades, les inoffensives, commençent à rougir.



Nous n'avons pas trouvé les horaires d'ouverture du bureau de poste.



Alors que nous rafraîchissons les pneus dans un lac artificiel, un homme descend de son 4x4 et jette un gros sac poubelle sur le rivage.




Nous trouvons par hasard un complexe hotelier. A l'accueil, une dizaine de jeunes hommes semblent tout aussi étonnés de nous voir débarquer, ne sachant comment se comporter.  Quand les filles otent leur casque, mouvement de recul, ils n'osent regarder. Shakespeare n'a pas fait partie de leur préoccupation scolaire, alors nous décidons de prendre les choses en main. Nous leur donnons nos passeports et choisissons celui que tous regardent pour qu'il nous montre les chambres. L'arrivée de touristes iraniens finit par les rassurer.

Nous filons jusqu'au village, cheveux au vent, pour acheter quelques victuailles que nous dégustons en contemplant la rive opposée au travers d'une grille hermétique.
Miss Baikal éprouve le besoin de faire encore un peu de moto ...

JOUR 14  

KHODA AFARIN - ARDABIL

Ce matin, les motos sont recouvertes d'une fine pellicule grise. Non, aucune éruption volcanique pendant la nuit, mais les voisins ont utilisé le bbq de l'hôtel en le laissant un peu trop près des motos.





Nous traversons une zone montagneuse, plein sud.










En dehors des grands axes, ne pas compter sur les indications locales ou d'éventuelles interdictions, méfiance !!!






Sur les hauts plateaux, certains nomades exploitent plus de 400 ruches, au grand bonheur des touristes iraniens. La gelée royale coûte une dizaine d'euro le kilo. Fier de sa production, il nous fait goûter différents miels qui finissent dans le top case. Il passe l'été sous la tente, avec toute sa famille.









Nous longeons quelques villages à l'abri des vents dominants. Les tas de paille continuent de fleurir sur les toits.





La pause de midi permet de procéder à de nouvelles vidanges pour un prix dérisoire pendant que nous engloutissons nos plats de riz et viande dans la bonne humeur.





Les éternelles camionnettes bleues chargées de blé ou riz  laissent échapper des nuages toxiques à chaque changement de vitesse. Le grand jeu consiste à doubler entre deux 'pets', ce que nous réussissons rarement, à la grande joie des trois autres qui attendent leur tour.



L'entrée dans Ardabil est un enfer. Cette fois-ci, la ville est réellement engluée dans un immense bouchon. Nous parvenons à ce qui ressemble à un hôtel mais l'accueil est glacial : on nous refuse l'entrée, sans explications. Le second s'avère full mais le patron nous conduit jusqu' à un troisième qui a tout l'air d'un foyer pour ouvriers immigrés. Des chambres à deux, trois ou quatre lits, le béton recouvert d'une moquette bleue, des branchements sauvages. 



Pendant que nous laissons nos passeports, nous assistons à un ballet de jeunes hommes pakistanais ou indiens, avec sac de sport pourt tout bagage, prenant possession de chambres où certains dorment déjà. Il nous faut insister pour obtenir une clef. 
Comme d'habitude, nous souhaitons un parking fermé. Toujours à nos petits soins, le patron du deuxième hôtel nous conduit jusqu'au seul parking du centre ville : un terrain vague où les voitures s'entassent à quelques centimètres les unes des autres. Chacun tente de parvenir aux dernières places libres et je percute le pneu avant d'une voiture avec mon cale-pied. Je me rattrape in-extremis, le conducteur descend, regarde son pneu, puis remonte. Ouf ! Ce n'est pas ce soir que je dormirai en prison ...


Revenus à "l'hôtel", la douche s'avère de qualité et c'est relativement frais que nous partons arpenter le bazar local, où nous trouvons pour la première fois du poisson.







Retour dans notre chambre, où une chaise bloquée derrière la porte nous rassurera pour la nuit.

JOUR 15

ARDABIL - KHALKHAL

Ce matin, nous retrouvons nos motos bien seules dans ce parking déserté par toutes les voitures si pressées de s'y engouffrer hier soir. Elles se cachent sous d'immenses draps, à l'abri de la poussière. Encore un geste attentionné ...



Empruntant quelques sens interdits déserts, nous quittons cette ville sans grand intérêt à nos yeux. Peut-être est-ce parce que nous languissons d'atteindre notre nouvel objectif :  LA MER !!!
Mais pour y parvenir, nous devons franchir une zone montagneuse et nous ne sommes pas les seuls à avoir cette idée. Le col est saturé dans les deux sens et la débrouillardise est de mise. Cette" 2 voies montantes et une descendante" parvient à digérer 5 voitures de front sans compter les excités qui roulent encore plus vite sur le bas côté. Dans ces conditions, nous préférons ne pas augmenter les risques et restons sagement dans la file. Mais sous ce soleil accablant et au milieu de pots crachotants, le trajet devient interminable. On veut voir la mer !!!
Un hotel moderne sort tout juste de terre, entouré d'une piste de luge d'été, de karting et même d'un petit téléphérique pris d'assaut par les familles en vacances.

Une matinée bien casse-pied pour une mer caspienne !!!

Mais elle est là, marron, verte, plate, finissant sur un sable sombre suffisamment dur pour que les voitures en fassent un parking. Tout çà pour çà !!!





Une fois de plus, la condition de la femme se rappelle à nous. Cette fois-ci, on la ressent plus cruellement. Commençons-nous à saturer de les voir ainsi, tantôt figées, tantôt transparentes ? Ou, est-ce simplement la situation qui rend l'émotion plus intense, plus énervante ?





Debout, face à la mer, face aux enfants pataugeant, face aux maris parfois torse nu, elles ne bougent pas, bras croisés, jogging et liquette à fleurs cachant les courbes, le voile découvrant une partie de la chevelure. Seul plaisir, la caresse de la mer sur leurs pieds manucurés... A quoi pensent-elles ?




Même les enfants paraissent gênés devant l'attitude de leurs mères : peu de cris, pas de cabrioles, comme s'ils ne voulaient pas en faire trop ...

Vous l'aurez compris : nous sommes à mille lieues de nos plages méditerranéennes sentant le chichi et l'auto bronzant. A propos de chichi, une petite faim nous tarode et nous préférons nous replier vers un gazebo où brochettes et galettes de blé atténuent notre malaise et notre impuissance ...





Nous reprenons la route vers Khalkhal et les premiers problèmes mécaniques apparaissent. Rémi ne démarre plus qu'en mode "poussette" et la mienne commence à recouvrir mes chaussures d'une huile noirâtre. Il faut refranchir cette chaîne montagneuse par un col encore plus élevé et je me traîne à 40.
On reprend des forces , les épiceries ne manquent pas.



Heureusement, le paysage vaut le détour. La route serpente dans une forêt de feuillus dense et animée par les iraniens venus s'y rafraichir en déroulant les tapis entre deux voitures pour s'allonger et profiter du thé et des bbq dont les effluves arrivent jusqu'à nos narines encasquées.

Toute la montée ressemble à un immense pique-nique. Puis la forêt laisse place aux alpages et aux villages aux toitures tolées. A l'entrée, les jeunes guettent les voitures, un carton à la main, indiquant une chambre à louer ou quelques maïs à déguster.












Je profite de ma lenteur pour admirer cette petite "suisse". Enfin "suisse", si on oublie de regarder les bas-côtés et les pentes voisines. De loin, on croirait des fleurs, mais point de pétales ou d'étamines colorées, les sacs plastique et autres gobelets accrochés aux hautes herbes et aux arbustes font illusion. 



Le soleil cherche à disparaître lorsque nous atteignons l'hôtel. Comme partout en iran, vous pouvez y apporter vos victuailles et manger en chambre ou à une table du salon sous le regard bienveillant de la patronne. Donc direction la ville pour se dégourdir les gambettes, poussés par un vent frais descendant des montagnes. Le pain cuit devant nous. Le patron confectionne des petites boules de pate que son mitron étale, place sur une pelle et dépose dans le four écarlate sur un lit de petites billes en terre qui donneront  ce motif gondolé si artistique. Une minute suffit pour en ressortir une galette à point qui change de main pour quelques centimes d'euro.. Les bergers rentrent chèvres et moutons dirigeant la manoeuvre juchés sur des ânes.



Repas frugal devant les étoiles emmitouflés dans nos polaires ...
Les couettes moelleuses nous font oublier les rafales de vent alors que "les momies de la caspienne" s'invitent dans nos rêves...

JOUR 16

KHALKHAL - RUDBAR      Partie I

L'état de nos motos commençent sérieusement à nous préoccuper.
Celle de miss Baïkal n'a presque plus d'embrayage, Rémi ne démarre qu'à la poussette et ce n'est plus mes chaussures mais les jambes de mon pantalon qui s'imprègnent de l'huile moteur. 400 km nous séparent de Tehran, soit moins d'un dixième de notre parcours, mais le doute, voire la certitude de ne pas y arriver, s'est installé. Beaucoup moins plaisant de rouler ainsi, quand l'esprit est plus occupé par les bruits de moteur que par la beauté des paysages.
Dans la matinée, nous choisissons de solliciter un garagiste pour un nouveau diagnostic. Il propose une nouvelle vidange : moto sur la centrale et bassine sous le moteur, en bordure de route. Nous constatons la présence de limaille. Un appel à notre loueur nous laisse perplexe : il n'est pas inquiet et nous assure de continuer. Inch Allah !!!





Notre allure de sénateur permet de contempler les paysages. Et de constater à nouveau que sur les grands axes, jeter ses déchets par la vitre ne laisse aucun sentiment de culpabilité envers la planète.
Certaines pentes sont tellement envahies de plastique que le côté artistique du résultat ne laisse pas indifférent.







Aujourd'hui, nous jouons à saute moutons : d'une vallée à un village, d'un plateau à un torrent, de pentes ravinées à de vertes rizières. l'Iran semble nous dévoiler ses derniers charmes en un feu d'artifice de formes et de couleurs.












Une photo à l'ancienne pour Etienne !!! 













Les portraits des martyrs de la guerre contre l'Irak nous accueillent à chaque entrée de ville. 




Partie II  ..........

JOUR 16 

..... Partie II 

Le voyage s'approche de son terme et nous avons l'impression de ne pas en avoir fait assez. Alors nous empruntons pistes et chemins que nous croisons, comme pour se perdre à jamais   ...  mais la route nous retrouve. 









La variété des zones montagneuses nous a vite fait oublier la déception "maritime". Nous sommes à jamais des montagnards ...















A l'approche de Rudbar, nous longeons un lac artificiel et le vent s'intensifie. Les secousses deviennent violentes. A chaque passage d'une petite pointe de rochers, la bourrasque nous secoue tellement que nous finissons par rouler en première.  Pas de parapet et le lac sombre une trentaine de mètres plus bas n'invite pas au plongeon. La rive opposée n'est qu'un parterre d'éoliennes, ce qui aurait du nous mettre la puce à l'oreille. On se décale au centre de la chaussée et heureusement, les iraniens ont bien compris notre calvaire : ils restent à bonne distance derrière nous  puis nous dépassent avec précaution. Nous n'avons qu'à gérer notre équilibre, jambes écartées, mais plus d'une fois, j'hésite à me lancer, n'ayant pas la certitude de pouvoir me retenir. Avec un engin de 250 kg, je me serais arrêté. Quatre kilomètres pour parvenir au barrage, où l'effet venturi nous met à rude épreuve. Juliette croyant à une accalmie, démarre et se fait emporter, traverse la route et s'étale sur le trottoir. Cent mètres avant, c'était le plongeon !!!  La même rafale envoie Sandrine contre ma moto et c'est la jambe arqueboutée sur le trottoir que je retiens in extremis nos deux équipages. Rémi se trouve quelques dizaines de mètres devant nous, et semble serein. Il faut passer cette zone !!! On relève les motos et, une par une, les sortons de cet étranglement. Le vent redevient gérable et nous pouvons enfin rire de tout çà en comptant nos bleus. Mais pour avoir connu quelques vents catabatiques en arctique, celui-ci valait son pesant de thé à la rose.

Pour parachever cette douce journée, il nous faut remonter une dizaine de kilomètres de bouchons, les iraniens partant vers la mer par l'une des rares routes traversant les montagnes. Heureusement, l'hotel est à la hauteur de nos émotions, les motos dormiront sur le trottoir devant la réception et son gardien de nuit.

Nous allons manger en face, histoire de se faire peur en traversant la rue principale et ses six (ou huit) voies saturées. Sommes nous décérébrés ou devient-on de vrais iraniens ? J'espère passer prochainement une petite vidéo pour vous donner le choix de la réponse ...

En attendant, des rêves pleins de cambouis illuminent notre nuit ...



Laquelle préférez-vous ?

Ce village endormi derrière cette forêt ...



Cette route au terminus mystérieux ...



Ou ces trois motards contemplatifs ?

JOUR 17

RUDBAR - BUMAHEN

Toute la journée, les sentiments seront partagés.

D'une part, une certaine tristesse car nous commençons la dernière journée à moto. Il restera deux jours à pied dans Tehran. Triste de devoir quitter nos montures car nous aimons nous déplacer à moto, la truffe à l'air, le plus beau moyen de "sentir", ressentir, un pays. Et pourtant, ce ne sont pas les pétrolettes les plus excitantes mais elles ont fait le job, en tout cas, celui qu'on attendait d'elles, c'est-à-dire nous transporter sur un itinéraire inconnu parmi une population inconnue, méconnue, dans des paysages méritant plus d'attention et d'intérêt qu'une quelconque sensation de conduite ou de pilotage. L'Iran n'est pas un bac à sable.

D'autre part, un bonheur, une plénitude, voire même une petite fierté de l'avoir réalisé, en opposition à toutes les menaces, les avertissements, les préjugés qui n'avaient pas manqué dès l'annonce de notre projet.

Ce matin, je trouve que mes 3 compères ne sont pas aussi décontractés et volubiles que lors des autres départs. Les sacs s'attachent dans le silence comme si chacun voulait apprécier, s'accaparer une dernière fois ce rituel, maintenant bien huilé. Puis la parole se libère.
"Va falloir traverser Tehran !!!"
Voilà la raison de cette joie contenue. Ne vendons pas la peau de l'ours, etc, etc...
Le souvenir de la traversée de la capitale, 3 semaines déjà, reste gravé ...
Nous savons qu'une éphémère inattention, un excès de confiance, pourrait se révéler dramatique à quelques encablures de l'arrivée. Ne pas tout gâcher, rester concentré !!!

Nous commençons par la traditionnelle poussette de Rémi, l'embrayage récalcitrant de miss Baïkal et enfin le complément du dernier bidon d'huile dans ce qu'il reste du moteur de la mienne. Au soleil levant, mes chaussures et mon pantalon, tantôt brillants, tantôt irisés par les goutelettes huileuses ne m'aident guère à espérer une issue heureuse.







La circulation s'intensifie et je me bats pour que le moteur ne cale pas à chaque freinage derrière une voiture. Et lorsque j'arrive à atteindre les 50 km/h, les à-coups des pistons à l'agonie m'obligent à garder les doigts sur le levier gauche, prêt à parer le fatidique blocage définitif.



Vite, une station pour se rafraîcher et se décontracter. Rémi vient de caler dans un immense rond-point et a bien cru sa dernière heure arriver. J'avais fait de même quelques minutes auparavant : les quelques secondes à tenter un démarrage au milieu des voitures et camions virevoltant  tout autour m'avaient paru une éternité, crispé sur les poignées, attendant l'inévitable impact ... Plus jamais ça !!!

Il reste une centaine de kilomètres dont un tiers à traverser Tehran. Avoir parcouru 4200 km sans encombres mérite de ne pas tout anéantir par obstination ou ego mal placé.

Nous téléphonons  à Hossein, lequel accepte de nous envoyer un camion pour récupérer les 2 motos avant leur dernier souffle. Nous profitons des 2 heures d'attente pour leurs offrir une beauté (aux motos). Le chameau éléphant bleu local mis à contribution, un jeune applique un produit miracle pour faire briller nos monstres de métal puis "karcherise" le tout, pot d'échappement compris !!!




J'en profite pour dégraisser bottes et pantalon, en vain.

Ses copains ont ouvert leur Peugeot et friment en montant le son des enceintes qui remplissent le coffre arrière. Je mime avec madame quelques pas de valse. Ils sortent leur téléphone, ravis de pouvoir filmer un couple  enlacé : ici, les danses se pratiquent individuellement. Nous finissons par un rock endiablé qui leurs fait pousser des cris comme s'ils supportaient leur équipe favorite !!! On se calme ! On redevient sérieux ! Trop de gens commencent à regarder depuis la station essence.

Le jeune continue ses lavages. Maintenant, il attaque une 405, en fait le tour, ouvre une portière avant et asperge copieusement la face interne !!! Pourquoi n'avais-je jamais pensé à laver l'intérieur des portes ??? 


Enfin la dépanneuse arrive : une simple camionnette à plateau. Pas de rampe : nous soulevons les engins aidés par un passant. Curieusement, le conducteur les attache du même côté, utilisant une fine cordelette.







Deux pots de miel, deux aimants : appelez-les comme vous voulez, mais elles ne restent jamais seules !!!




En gentlemen, nous laissons ces dames monter à bord.
Nous comprenons mieux la raison des cris et des rires de nos deux walkyries : la banquette, étroite, oblige Juliette à s'assoir au milieu, affublée du levier de vitesse   ...   entre les cuisses !!!
Miss Baïkal parvient à se glisser dans l'habitacle, laissant le bras droit pendre à l'extérieur. C'est ainsi que l'équipage nous quitte, mi amusé, mi inquiet.





Nous ne saurons jamais ce qu'il s'est passé pendant les deux heures pour rejoindre Bumahen mais à notre arrivée, le chauffeur avait disparu.  Il aurait décidé d'élargir son activité  en faisant taxi ....

La camionnette n'arrivera jamais à franchir les derniers mètres de l'ultime raidillon.




Pour nous, la délivrance !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!




Bumahen, à l'est de Tehran, ancien village, puis quartier résidentiel est maintenant entouré d'immeubles imposants, agrippés aux premières pentes du plus grand et plus haut massif iranien. Quand on se remémore les risques sismiques locaux, on ne peut qu'espérer dormir bien loin de ce lego land.





Hossein et sa charmante épouse vivent dans la maison familiale dont la piscine n'est plus qu'un souvenir écaillé et verdâtre. La maîtresse de maison, encore alerte, nous montre nos chambres où les murs s'ornent de photos de son mariage au début des années 70. Sa magnifique robe de mariée dentelée s'arrête 10 cm   ....................   au dessus du genou !!! Ô tempora, Ô mores !!!



Notre loueur a organisé en notre honneur une soirée sur la terrasse dominant la plaine et les déserts.
Un ami guitariste, une bonne sono, suffisent à envoyer les danseurs sur la piste improvisée. Nous tentons d'imiter les gestes souples et harmonieux des mains et des bras tout en restant à bonne distance de la gente féminine. Les femmes sont belles, souriantes, cheveux libérés, si différentes quand on les croise en ville. Un air joyeux et entraînant nous rapprochera quelques minutes pour un rock au milieu des regards envieux.







Nouveaux échanges sur nos modes de vie et nos dirigeants respectifs avant que les tapis moelleux nous engloutissent...

Demain sera piéton !!!

J'avais pris du retard dans mes lectures!!!

Encore un grand merci pour nous emmener sur les routes et pistes avec vous.

J'aime bien ta façon de voyager et comment tu nous racontes tout cela. J'ai lu pas mal de CR de voyages en Iran qui se ressemblent plus ou moins. 
Le tient est différent. Certainement le reflet d'une façon différente de voyager ou d'appréhender le monde. Ne change rien.

Jusqu'à il y a 5 minutes j'étais un fervent adepte du "do it with your own bike", mais tout d'un coup je me dit que faire ce genre de trip avec un véhicule local est aussi une autre façon de s'immerger dans le pays et de rencontrer les gens. Une autre façon de sortir de sa zone de confort.
Une sorte de dowsizing comme de passer de la voiture à la moto … 

Je vais y méditer … mais ne risquai-je pas de finir en sac à dos à faire du stop?

Je me suis lancé aussi dans la lecture de tes anciens voyages, ceux d'avant mon inscription ici ...

Merci de prendre le temps de partager tes voyages.

Très chouette récit, superbes photos.. ça remonte quelques souvenirs

Merci à toi

Belle odyssée, et récit captivant. Vous avez eu du courage d'affronter Téhéran sur ces mobs ! 
Ça donne envie d'y retourner tout ça...
Merci 

Beau récit. Une idée de ce que voulaient les religieux et leurs gardes à côté du monument sur la résistance à l'envahisseur soviétique?

routarde59 a écrit:

ça remonte quelques souvenirs 

Et oui, on pense toujours à ceux qui ne pourront, voudront, jamais y aller pour moultes raisons en espérant leur faire changer d'avis.
On écrit aussi pour les futurs partants afin de les décider (comme ta vidéo) à concrétiser le projet.
Mais on oublie, et j'en fais partie, ceux qui ont déjà mis les voiles mais veulent remuer les souvenirs (comme xantios avec son islande). Trop bon de se faire du mal, surtour en plein hiver !
A quand la prochaine ?

cariboulio a écrit:

Vous avez eu du courage d'affronter Téhéran sur ces mobs ! 
Ça donne envie d'y retourner tout ça.

Une 1200 avec valises dans Tehran ??? 
Je ne suis pas sûr qu'elle soit plus agile pour se faufiler entre les taxis ou les pastèques tombées des camionnettes !!!    Par contre, des bons freins et de bons pneus doivent bien aider. 

Mais s'y rendre avec sa bécane, j'en conçois l'avantage et l'intérêt. Quand y étais-tu ?

Les bandes d'arrêt d'urgence alimentaires ont une utilité certaine ... 

lilyoda a écrit:

Une idée de ce que voulaient les religieux et leurs gardes à côté du monument sur la résistance à l'envahisseur soviétique?

Que des suppositions  : 

une réunion commémorative ? Je ne pense pas, les militaires n'étaient pas en tenue d'apparat. Car, comme partout, ils doivent sortir leurs breloques dans ces occasions.

une réunion de travail ? Pas de travaux en vue, à moins que ce pont redevienne utile dans un avenir proche ...

une réunion politique ? Possible, des religieux avec des hommes d'affaires ou des élus. On y ajoute quelques militaires pour les protéger car le long de cette frontière et surtout dans les régions du nord, la contestation par les minorités ethniques est virulente et donc, prise très au sérieux. L'actualité récente le confirme.

Sur le coup, nous n'étions pas trop en mode "réflexion", mais plutôt "action, réaction".   Une kalach pointée sur toi à deux mètres restreint nettement ton envie de questionnement ...

C'est bon, tu t'es décidé ???

Vache, si tu percutes un stock de pastèque comme ça, ça doit ressembler à une scène de film d'horreur ensuite!

ursustenerix a écrit:

C'est bon, tu t'es décidé ???

Je temporise... Pour mon "fix" de voyage en 2020, je repars au Maroc en 4x4 en Avril, pendant les vacances scolaires, avec la famille qui me rejoint à Essaouira en avion.

ursustenerix a écrit:

cariboulio a écrit:

Vous avez eu du courage d'affronter Téhéran sur ces mobs ! 
Ça donne envie d'y retourner tout ça.

Une 1200 avec valises dans Tehran ??? 
Je ne suis pas sûr qu'elle soit plus agile pour se faufiler entre les taxis ou les pastèques tombées des camionnettes !!!    Par contre, des bons freins et de bons pneus doivent bien aider. 

Mais s'y rendre avec sa bécane, j'en conçois l'avantage et l'intérêt. Quand y étais-tu ?

Les bandes d'arrêt d'urgence alimentaires ont une utilité certaine ... 

On y était à trois de mi-août à mi-septembre en 2018. Deux 1200GSA et moi en Africa Twin 1000. Et bien sûr les valises !! Mais on n'a pas voulu affronter Téhéran, non ! Plein de choses à faire et à voir dans ce magnifique pays. Je dois dire que certaines villes sont assez "compliquées" pour y circuler, surtout d'ailleurs lorsqu'on tombe dans les processions de l'Achoura pour l'imam Hussein, mais je garde un souvenir peut-être encore plus terrifiant d'Istanbul !!

xantios a écrit:

Jusqu'à il y a 5 minutes j'étais un fervent adepte du "do it with your own bike", mais tout d'un coup je me dit que faire ce genre de trip avec un véhicule local est aussi une autre façon de s'immerger dans le pays et de rencontrer les gens. Une autre façon de sortir de sa zone de confort.
Une sorte de dowsizing comme de passer de la voiture à la moto … 

Je me suis lancé aussi dans la lecture de tes anciens voyages, ceux d'avant mon inscription ici ...

Merci de prendre le temps de partager tes voyages.

Merci pour les compliments. C'est simplement ma façon de voir les choses et de les rapporter. 
Quelqu'un avait comparé mon écriture aux coups de pinceau d'un peintre : des petites touches par-ci, par-là. Tout raconter ne m'intéresse pas. 
Mais les moments vus, ou vécus, sortant de l'ordinaire, amusant, ou permettant de comprendre comment fonctionnent les gens que l'on rencontre, sont les moteurs de mes désirs de partir. 
Alors si d'autres pensent comme moi, autant partager et faire des émules.

Dans le même genre, ton voyage islandais, possède un fil conducteur : Rahel.