Petit cr qui va bien de l’Ultimate
Lorsque Bouste a lancé son idée d’Ultimate, je n’ai pas hésité un seul instant : c’était dans mes cordes
Donc voici ;
Jour J-2
Paquetage et montage du Montana et Tripy en parallèle.
Jour J-1
Finaliser le paquetage et prêt à partir pour midi. Petit Tripy à travers tout qui va bien pour rejoindre Olivier au sud de Toulouse. C’était sans compter sur un rdv de dernière minute pour le boulot. Du coup départ à 14h pour un rdv avec la bande à 16h … que je loupe. Me voilà donc seul pour tracé vers Millau.
Je retrouve tout le monde vers 18h30 et on prend possession du gîte et de sa chambrée. Les Catalans arrivent aussi dans les mêmes temps. Petit apéro, petit Aligot-saucisse (m’y ferai jamais à cette pâte) accompagné de breuvage local.
Ensuite direction couchage.
Notre chambre est pourvue de 3 lits superposés et notre ami Ali a décidé de passer en mode vibreur au grand dam de la chambrée. Y’a pas grand monde qui a dormi et j’ai failli me pêter les orteils à taper dans le sommier métallique qui soutenait notre mélomane dans l’espoir de lui faire changer de fréquence. Je ne sais plus qui a pris matelas et oreiller pour aller dormir dans le hall …
Jour 1
Réveil réglé à 6h du mat (ceci dit personne ne dormait : voir plus haut), petit déj, remballage du sac de couchage dans le crépuscule matinale et en route pour l’aventure !
Passage obligé au point de vue du Viaduc de Millau. Je l’avais déjà vu du bas, avant qu’il ne soit construit, pendant sa construction et en passant dessus mais jamais des coteaux environnant et au petit matin ! C’est quelque chose !
Les groupes étant formé, je me mets en route avec Ali dans ma roue. Le connaissant et sachant que c’est un fin trialiste, aucun problème pour tracé la route. Faudra quand même prévoir un jour d’investir dans un bon GPS IGN hein man ;-)
Première trace et je suis dans la roue d’un DR suzuki bleu. Petit passage d’un petit tunnel tubulaire pour … se retrouver en sortie et en côte face à une clôture ! Etant second, je suis dans une position d’arrêt scabreuse et ni une ni deux je me retrouve par terre ! Ça commence fort ! Relevage de cette pétoire chargée qui pèse un âne mort et petit recul pour mieux remonter. Il y a quelques clôtures à passer si ce n’est qu’elles ne sont pas toutes refermées et que je m’en prends une avec un fil qui traîne. 14 tours de roues et celle-ci bloquée, On s’y met à deux avec Ali pour dépatouiller le spaghetti. Ouf rien de cassé !
Quelques erreurs de navigation plus tard, les kms commencent à défiler sereinement. Le parcours n’a pas été trop dur et on prend aussi son temps pour profiter des paysages. J’arrive même à me perdre en redescendant de l’un de ceux-ci, ne sachant plus quel chemin prendre. Arrivée sans soucis au refuge et j’ai même le temps de décharger la 660 et d’aller faire des emplettes à la supérette en bas de la vallée. Montage de tente et bonne ambiance dans ce refuge que j’adore. Quelques rasades de liquide brun sucré amélioré et au dodo. Là me suis endormis trop léger car le froid m’a réveillé vers 4h du mat et plus moyen de m’endormir. Faut dire aussi que j’avais le représentant Vibrato Contralto de l’équipe Catalane dans une tente … juste à côté de la mienne …
J’émerge quand même vers 6H30 du mat et je traîne à rassembler et refixer mon paquetage. Curiosité météorologique : il pleuvait au-dessus de notre tête alors que le ciel était bleu ! Les Catalans me demandaient si c’était normal …
Jour 2
Départ vers 8h et essence et café au troquet du village. La descente vers l’Espagne était sublime et assez technique, agrémentée de points de vues sublimes et quelques endroits assez chauds à passer.
Facile en enduro mais vicieux avec les grosses et le paquetage haut placé. C’est du sport !
La plus belle journée pour moi! Des difficultés en veux-tu en voilà, des km, des paysages de ouf ... bien servi et bien dosé
Petit stress à Amélie-les Bains car recherche d’un distributeur, de la trace qui va bien (avec des sens uniques surgit de nulle part), et demi-tour sur la trace pour une pompe à essence pour Ali, introuvable à 5km à la ronde. J’arrive aussi à retrouver les Catalans qui venaient je ne sais d’où après avoir shunté, à leurs demander de me suivre car j’étais sur la trace ½h plus tôt alors qu’eux la cherchaient et … à les reperdre de nouveaux ! Dur dur quelques fois …
Du coup on termine dans le black total. Moi qui avais proposé une nocturne à Bouste, j’étais servi !
Plus compliqué de monter la tente dans le noir et du coup me suis même pas changer. Bon repas bien servis dans ce camping loin de tout et sans électricité. Le patron attend que ça démarre un peu pour investir. Un endroit à faire et refaire en moto (route ou TT ) car ambiance motard .
Faire très attention aussi au susceptibilité locale ( aahh ces Catalans) et surtout ne pas donner son avis sur le breuvage du patron !
J’ai quand même dû enlever ma dorsale et mes bottes pour enfiler mon sac de couchage et là c’est ce p… ain de chien qui a décidé d’aboyer toute la nuit ! Je pense qu’on était une dizaine à vouloir le dégommer … grrrrr …
Réveil à 6h30 et prêt dans la demi-heure qui suit. J’avais rien dé-paqueté et j’étais déjà habillé !
Jour 3
Départ à 8h- ¼ et changement de décors. Du sable, des pinèdes : on sent qu’on file vers la mer. Le littoral m’a bien plus si ce n’est que nous somme un dimanche, qu’il fait beau et que ça pullule de monde. La poussière soulevée n’arrange pas non plus les choses. Bref quand on vient d’endroits perdus et non fréquenté, c’est dur de renouer le contact avec la civilisation. Pique-nique sympathique sur les galets et retour sur Collioure en faisant un détour par les cols.
Me suis écrasé dans mon lit vers 23h après 5 petites heures de route à travers l’Aude et l’Ariège par le chemin des écoliers et ... une bonne douche (j’en avais besoin)
Pour ce qui est du parcours:
Du facile, du très facile, du difficile voir très difficile ! Fallait pas mollir surtout les 2 premiers jours ou le moindre problème faisait avancer l'horloge dans le mauvais sens. Et les minutes perdues ne se rattrape jamais ...
Quelques fois intéressant de rouler en groupe, quelques fois plus intéressant de roule à 2 maxi.
Pour ce qui est de la moto:
Alors cette 660 est géniale! elle mériterait juste d'être mieux suspendue pour pouvoir passer plus rapidement dans les difficultés ( la lenteur n'est pas toujours conseillée à certains endroits). Vais d'ailleurs m'atteler à corriger ce défaut.
Par contre avec le plein fait (autonomie de 350 km mini) et le paquetage du genre "je m'en fou c'est pas moi qui porte mais la moto" on se retrouve vite avec une enclume entre les jambes.
Vais aussi m'atteler à corriger ça genre: une tente 1 personne suffit plutôt que de transporter une de 2 personnes. Ou ne pas transporter vivres et victuailles pour 3 jours
Pas non plus nécessaire de faire le plein total : des kilos à gagner aussi ...
quelques anecdotes aussi:
Rouler avec une autonomie de 350 km alors que le pote ne peux en faire que 150 ça stresse aussi hein Ali
Pour vous donner une idée des endroits traversé, Ali, qui avait une X Country a réussi à trouer son carte latéral et à écraser son contacteur de béquille qui mettait son moteur à l'arrêt en roulant. Prévoir de la garde au sol les gars ...
On a aussi le record du monde de lenteur pour réparation de crevaison. Plus d'une heure pour remplacer un chambre à air.
Quand on oublie de retirer le clou et qu'ensuite on pince en remontant ...
Merci au Catalans pour le compresseur car avec une pompe à main défectueuse on serait encore là ...
Ceci dit 4h pour terminer les 50 derniers km c'est un beau record aussi non ?
Bref un bon coup génialissime de moto TT et un bande de potes sur la même fréquence
@+
ps. Me tenterai bien de ré-itéré le coup mais avec la 1200 XTZ ( j'ai pied avec celle-là
)