Aujourd'hui je pars faire un tour, il a plu toute la semaine, ça promet d'être gadouilleux.
Je m'équipe de la tête au pied, met en place les genouillères, les coudières, et 10 min après c'est bon ! (c'est déjà une séance de sport complète de s'habiller)
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Moto check, direction l'essence. Me voila fin prêt. J'entame quelques km de bitumes, me dirigeant vers un chemin déjà emprunté. Le vent à fait du dégât, je m'arrête, poussant sur le coté un petit arbre arraché. Je continue ma route, certaines allées sont parfois détrempées, ça fait splash, j'évite les très grande flaque, sauf si pas le choix. (merci la bulle) J'apprends à enrouler et tourner tel un crabe. Tandis que ma roue arrière vie sa vie, tantôt à droite, tantôt à gauche. Aller savoir pourquoi, mais sur une tentative de dérive à droite, la roue arrière a décider de passer devant. Bien évidemment lâcher le frein ne fut pas un réflexe
Debout, je repars, et au compteur, déjà un bon 100km d'affiché dont la moitié en chemin. Je décide donc de me rentrer. Enfin du moins c'est ce que je croyais, mais à peine passé le premier virage, que s'offre à moi un magnifique passage non goudronné. Parfait il va dans ma direction. Debout sur les cales pieds, et c'est reparti. Le terrain est gras, et s'enfonce peu à peu dans un bois. Entrecoupé par un cour d'eau, continuant au-delà, avec une marche d'une taille de jambe. Je me lance, bien debout, filet de gaz et....... je coupe les gaz
laissant la roue avant passer le cour d'eau, mais avec trop peu d'élan, remise de gaz (grossière erreur de débutant)
La roue avant monte la marche, enfin... Plutôt, la roue arrière pousse la roue avant le long de la marche, envoyant la moto à la vertical, m'éjectant sur le côté, la moto retombant en silence dans la glaise du cour d'eau.
Paraît il que la boue est bonne pour la peau, alors peut être que pour les plastiques il en est de même.
Je me recule pour admirer la scène dans son entièreté, enfonçant au passage ma botte dans l'eau, mon pied est devenu un poisson en clin d'œil.
Retirer la moto d'ici, va s'avérer très complexe. L'effet ventouse et mouvant de la glaise rendant la tâche accrue. La moto ne bouge pas, je m'enfonce, j'ai chaud, je retire mon équipement du haut. Je me pose et réfléchi. Idée de génie arrivant
je redresse la moto, tant bien que mal, monte dessus, démarre, et accélère légèrement. Enorme Fail, les branches devant la roue avant, empêche la moto de bouger, mais la roue arrière s'enlise d'un bon 5cm, recouvrant mon dos de boue
Je recouche la moto. Respire à nouveau, la route est loin. J'ai du réseau au pire des cas. Mais je ne désespère pas de trop.
Je tire la roue arrière pour tourner la moto, et sortir l'arrière de la boue. Cela fonctionne ! Je fais de même avec le guidon. Je chute 3 ou 4 fois me retrouvant sur les fesses, car aucune prise au sol. 30 min de lutte plus tard, je parviens à sortir la moto du bourbier. Je la relève, la laisse s'égoutter. me rééquipant tranquillement au passage. Résultat des courses, un sélecteur tordu, bloqué en première. Je rebrousse chemin, et sortie du bois, glisse à nouveau. (l'accélérateur ayant un peu bougé, il ne revenait pas directement au lâché de gaz). problème résolu. Je passe avec la main la deuxième. Et rentre chez moi, sous couvert de boue, de fatigue, et d'une bonne leçon.