Jour 5
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai vraiment envie que cette dernière spéciale se passe rapidement pour pouvoir remballer et rentrer ...
Réveil habituel avant la sonnerie. Là je commence à saturer de l'inconfort du fourgon, de son isolation et du bruit de la soufflerie ...
De nouveau le givre est omniprésent.
De nouveau le triptyque sanitaire/petit déj/et préparation.
Mon pneu ar est en fin de vie mais même slick je changerai pas. C'est sec, ça roule bien. Dans le sable les galettes extérieure font le taf. Peut-être aussi grâce à ces pneus polyvalent dédié aussi au cross (entre autres) que je m'amuse dans le sable. L'avant est bluffant de précision et de grip. Je rappelle : ce sont de Metzeler MC360 en Hard ar et Midhard av.
Départ de la spéciale de nouveau après une petite trentaine de km de voie rapide et départementale. Petite anecdote: à la cellule de départ la veille il y a la file forcément pour validation de la minute de départ et cellule de départ dans la minute idéale. Et bien on a dû tous se ranger sur les bas côté car ... on bloquait le passage d'un camion benne de chantier! Incroyable de se retrouver confronter à ce genre de problème sur une course officielle et à la cellule de départ ... Idem lors de traversée de certaines prairies avec chemins traversants ou le cultivateur (ou autres) roule en tracteur, de face et sans broncher ...
Ici on est en rase campagne et ça à l'air d'être plus ventilé. D'ailleurs on arrive tous fri-go-ri-fié vu les basses température matinale. J'en ai froid le clavier rien que de l'écrire... C'est à qui se crame les mains sur l'échappement, qui se bouge et rebouge. Bon les gants été c'est pas top mais c'est ça ou avoir trop chaud et surtout pas de préhension des doigts la T° revenant...
Bref le départ donné on se retrouve direct dans les gués sablonneux asséchés. J'ai moins de peps que la veille. Plus dur à mettre ma vieille carcasse en route
. Mais l'appel de la poignée se fait vite ressentir et la musique revient vite.
La journée était annoncée sur planning avec 2 spéciales 65 + 103, elle se retrouve transformée en une seule de 143 km.
Départ idéal vers 09h15 et terminé vers 12h30. Même succession de rivières asséchées sablonneuses, de longs bouts droits secs et poussiéreux avec arrivée fond de six pour repasser en deux à 45° et ce des dizaines de fois.
Vers les 2/3 je me retrouve de nouveau suivi par une quinzaine de nuages poussiéreux.
A un moment sur un bout droit deux d'entres eux décident de me passer. Je comprend ils en ont marre d'être dans ma poussière. Je laisse partir quand suite à une chicane créée par un arbre en plein bout droit donc en sixième bien posée je ralenti ... pour découvrir une vision d'apocalypse ! Les deux gars qui venaient de ma passer immobile et recroquevillé ainsi que des morceaux de motos/plastiques éparpillé sur 40 m de long et 10m de large. Les motos à 30m de distance l'une de l'autre ainsi que les pilotes...
Juste après la chicane/arbre, un gros bloc relevé de 20 cm hors sol ...
Ca vient juste de se passer devant moi et les gars immobiles me font peur. Je béquille rapidement et le premier devant moi émerge quand le plus lointain est déjà sur les genoux. Ils sont KO tous les deux et on a vite compris le scénario. Les suivant s'arrêtent tout à tour et on est une dizaine à sécuriser l'endroit.les deux gars sont courbaturés et livides.
On relève aussi les machines dont une avec guidon et pontets cassé net.
Ca discute bien sur et un des gars qui s'est arrêté aussi me montre sur le book la case avec l'arbre et le signal danger posé juste derrière en pictogramme. Facile sur le coup de déchiffrer ce qu'il s'est passé mais pas évident en instantané ... Ils ont eu du bol ...
On signale l'incident par StellaIII, on nous demande si besoin d'un médecin et vu la situation sous contrôle je repars avec 2 ou 3 gars. Il y en a encore une dizaine sur place donc ça suffit.
Plus d'un 1/4h de passé sur l'accident et je repars très très calmement. d'ailleurs c'est moi qui me fait remonter par d'autres gars du coup.
Il me faut 1/2 h. pour retrouver de nouveau mon rythme et de nouveau reprendre du plaisir dans les gués sablonneux.
La fin de cette spéciale est bizarre avec l'apparition de nombreux véhicules de secours, de la Guardia et de véhicules de l'ONF. Les visages ne sont pas des plus souriant.
Moi qui adore les pistes et le mode rapide je suis surpris d'être content que ce soit la fin.
L'arrivée se fait sur l'esplanade de la cathédrale de Guadix mais ce n'est pas du tout festif.
Il est 13h et je pense déjà à ma route du retour et à mon timing si j'arrive à remballer rapidement.
Il est 16h quand j'attaque la voie rapide direction Valencia pour 1100 km de route et plus de 18h de "calvaire" en fourgon...
Je débrieferais par la suite...
@+
bon courage à tous !