Objectif Gagaouzie !!!

Cette année, direction plein Est avec pour objectif  la Gagaouzie.
Départ dans quelques semaines.
Nous en profiterons pour découvrir les derniers pays européens que nous ne connaissons pas : Roumanie, Moldavie, Ukraine, Pologne.

 

Le tout en mode voyage façon Objectif Caucase :   https://www.terre-bitume.org/t2791-objectif-caucase

Je croyais que c'était une blague, donc j'ai demandé à Wikipédia.  Et du coup je me coucherai moins con ce soir

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gagaouzie

 même chose pour moi. 

Merci Wikipedia    ......

.....et à ursustenerix pour ce sujet bien sûr. ...

ursustenerix a écrit:

Cette année,  objectif  la Gagaouzie.

Qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là ?
Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga
Il a une drôle de tête ce type-là

mais ouzie sse'qui va ??

C'est pas moi, c'est madame qui veut y aller !!!
Tu as trouvé tes bottes ?   

ursustenerix a écrit:

C'est pas moi, c'est madame qui veut y aller !!!
Tu as trouvé tes bottes ?   

encore une lady gaga_ouzie

pas encore boncoiné de bottes

J-3 : titine est révisée, prête pour la ballade gagaouze...
Peu de modifs par rapport à "Objectif Caucase"  à part une paire de chaises   .
Ca fout un coup au moral, mais bon, faut accepter de vieillir et de subir les conséquences des périples précédents. Alors on va se ménager car d'autres ballades suivront, j'espère ...

Quel tandem de choc.
Je suis scotché du periple !!  Bravo
Je suis vraiment qu au debut de mon parcours initiatique de baroudeur.
Au plaisir

Le roman de l'été.

A suivre... 

Et ce roman de l'été, il va duré combien de temps ? 
J'imagine que tu as bien ficelé ton itinéraire, et même si je ne suis pas un pro de la Roumanie je ne peux que te conseiller d'emprunter la Transalpina ! 
Wiki
Je l'ai préféré à la Transfagaras, plus sauvage, plus tranquille. De très beaux paysages en plus.
Avec mon collègue on avait bivouaqué la haut, je crois que ce n'est pas conseillé à cause des ours.
Mais bon moi je suis de Sète, et comme Brassens le disait "quand on est c**, on est c**...) 

@ anto : retour le 9 aout soit 30 jours de ballade !

La Transalpina est bien entendu dans les tuyaux tout comme la transfagarasan, pour voir. Ce serait bête d'être à côté et de ne pas la faire.

Pour les ours, j'en ai quelques uns qui m'ont couru aux fesses ou ont reniflé notre tente, alors on prendra les précautions habituelles : aucune bouffe dans la tente, même emballée d'origine, aucun déchet. Après c'est une question de feeling : le laisser faire ou pousser des cris. Ca dépendra de ses intentions ...


C'est plutôt les chiens qui m'inquiètent : ceux de Turquie n'aimaient pas la S10, et en roumanie, je crois qu'ils pullulent.

Pour l'itinéraire, j'ai quelques points de passage obligé, le reste se fera à l'envie : c'est toujours là qu'arrivent les meilleurs moments.

Pour les chiens errant c'est vrai qu'il y en a pas mal, on en a souvent vu sur le bord de la route.
Mais on a pas été embêté, aucune meute agressive rencontrée. Pareil sur les bivouacs.
Après je sais que c'est un vrai problème la bas, qu'il ne faut pas négliger.

Comme l'année dernière : l'itinéraire sur les valises permettra l'échange avec les populations rencontrées 

Jour 1
c'est parti mon kiki
journée de transition sans trop d’intérêt
un peu de fraîcheur au col du mont cenis
beaucoup de kékés en cuir multicolore  qui tentent de rentrer en contact avec la terre par l'intermédiaire de leur ménisque...
autoroute sous 36 degrés, turin, alessandria, verona
toutes les sorties saturées sur plusieurs kms n'augurent rien de bon pour notre sortie à TRENTE. Serions-nous piégés ?
arrivés dans le haut adige nous tentons de nous échapper à AVIO, petite sortie sans intêret touristique.
Bonne pioche, aucun vehicule.








Nous traversons des vignobles, pommiers et champs de groseilles...



un raccourci par la montagne permet d'éviter TRENTE et nous redescendons sur RONCEGNO, où nous attend notre emplacement de tente à l'agritour MONTIBELLER.
Nous sommes accueillis avec un litre de jus de pomme maison.










La patronne s'active aux fourneaux et déroule la « pasta » de nos futurs cannellonis.Le vin blanc local nous aide à patienter …

A la tienne !!!!!  et bon trip...   

Jour 2

C'est dimanche, et en Italie, les vieux sortent de la messe et les jeunes sortent les motos. Tous les 2 roues sont de sortie : vespa, Brutale, Harley et bien entendu GS. Mais, oh surprise, ici, nous croisons de nombreuses S10 : l'italien aime les belles choses !!!



Passo Brocon, puis passo Duran. Par dix ou vingt, les groupes jouent à saute virage. Je me calme vite fait,  eux sont là pour le week-end, semblent connaître les lieux. On se retrouve à plusieurs "grosses valises", ça enroule gentiment, le plaisir est toujours là.

Le salut motard me paraît disparate.  Les italiens saluent mais pas les sportives, trop occupées à choisir la trajectoire sans doute. Les allemands ne saluent pas sauf les duos chargés. Je prend plaisir à croiser des S 10 : sont belles !!!




Enfin la dernière montée italienne  : Predil et la descente slovène jusqu'au camping de Bovec.



En Slovénie, la religion se niche même dans les arbres.

Jour 3

Le col de Vrsic rien que pour nous à 09h du mat. Une eau turquoise, des ponts suspendus, une fraîcheur matinale bien agréable, que demander de plus !!!





Puis subitement, un vent d'ouest cache les sommets du Triglav.



Nous remontons vers Bled  ( moi aussi je pourrai dire que j'y suis allé cet été   )
c'est chic, ordonné, calme et poli. Un jeune nu-tête en scooter, s'approche et me signale que j'ai laissé mon clignotant : rigueur prussienne !
Impossible de se garer : tout est payant et déjà occupé par les estivants locaux qui déambulent à pied, un anorak à la main.  Ils ont flairé l'ondée qui nous surprend à la sortie de Bled. Le temps d'arriver au camping de Bohinjska, les gouttes s'estompent et nous montons le camp en utilisant le tarp accroché à la moto : un palace !!!

Pour  en finir avec la région du Triglav :

Une mini chapelle orthodoxe construite par les prisonniers russes attachés à la création de cette route rappelle la mort de 300 de ces hommes emportés par une avalanche.


le château de Bled




Bonne nuit !!!

Jour 4

Direction Maribor.
D'abord plein sud, la petite route se transforme rapidement en piste roulante. C'est bien plus facile que le MTTPC, mais chargés comme des mules, l'avant est léger et ne demande qu'à partir où bon lui semble sur ces petits cailloux. Dégonfler ? Pour combien de kilomètres. J'ai la flemme et nous poursuivons à allure de sénateur.



 Nous sortons de la brume et rejoignons Kranj.




Puis plein nord pour rejoindre les montagnes. Sur la carte, il semble qu'une succession de petites routes permet de rallier Maribor. Grosse erreur. Anto34 avait prévenu : ne pas croire ce que disent les cartes. Je confirme.


 Sur cinquante kms, un enchevêtrement de pistes sans panneau ( ou si peu), ou comportant des noms d'aucune utilité pour nous. La présence du soleil permet d'y aller "au pif".
 
Nous passons en Autriche et rencontrons de drôles de têtes ...



 Parfois, une bande goudronnée d'une centaine de mètres car nous passons devant une ferme mais la terre revient aussi vite. Une biche et son petit se font surprendre au sortir d'un virage : je m'arrête, le faon pousse un cri et rejoint sa mère.

Grâce à ces pistes, nous réalisons l'immensité des forêts slovènes : des arbres majestueux dont certains sont ébranchés et placés à l'entrée des villages.




La carte IGN signale des campings fantômes. Ce n'est qu'à l'entrée de Maribor que nous réussirons à planter la tente.

Pour moi "partir à l'est" c'est obligatoirement passé par les dolomites et les alpes slovène ! 
Très belles photos de la rivière Soca ! Et je vois que tu as monté le tarp de manière très professionnel   Qu'importe le style, celui qui est au sec est celui qui a raison !

Pour les routes slovènes, effectivement, il ne faut croire que ce qu'on voit   Mais même si il y a des fois des surprises les pistes mènent toujours quelque part.
Bonne route !

Salut anto : pour le tarp, c'est solution minimale : pas de piquet, pas de mât, juste de la ficelle et des mousquetons. Si absence d'arbres : la moto est efficace et  la hauteur des rétros est très pratique

Ce matin, c'est parti pour la Hongrie !!!

ursustenerix a écrit:

Salut anto : pour le tarp, c'est solution minimale : pas de piquet, pas de mât, juste de la ficelle et des mousquetons. Si absence d'arbres : la moto est efficace et  la hauteur des rétros est très pratique

Ce matin, c'est parti pour la Hongrie !!!

jó az út amin jársz * ! 


 *(elle est belle la route que tu prend )

Salut Etienne, j'avais oublié la conduite hongroise : 49 en ville et 150 à la campagne !!!

Je comprends  mieux ton maniement de la 12   

Jour 5
De Maribor, camping Kekec, direction la Croatie. Les douaniers croates restent avachis et font signe de continuer. Même pas un coup de tampon sur nos passeports tous neufs !!!

Morne plaine sur 200 kms. Les villages se touchent. Les maisons, moins bien entretenues qu'en Slovénie, ne sont pas finies ( taxe ?).  Façades moins chatoyantes, jardin potager plutôt qu'ornemental. On sent que la guerre est passée par là, même si les stigmates ont disparu.

On remonte vers le nord pour atteindre Pecs. Les douaniers hongrois nous demandent d'enlever nos casques, puis de les remettre illico : toujours pas de tampon !!!

Pecs, 38°, une vieille ville ceinturée de barres d'immeubles et de tours, quelques maisons hanséatiques mais bien moins jolie que Riga ou Tallin.

Retour vers le sud, Harkany, station thermale et son immense camping .... vide. Seuls, quatre camping-cars allemands, leurs proprios octogénaires se répondant à coup de musique prussienne, une cannette de coca  bière dans chaque main pendant que gretchen emmène le pot de chambre en plastique après une sieste où la prostate aura fait parler d'elle.

On tourne autour de la moto  : """ BMW ???""" Après la vessie, maintenant les yeux, pas très efficace cette station thermale. """Non Yamaha""" - """Ah Scheun !!!"""

Bon , quelques photos d'hier car aujourd'hui madame n'a pas mitraillé.

Jour 6

Tout compte fait, les vieux allemands se portent bien. Dans le camping d'Harkany, madame teuton s'amuse à pousser les cris des animaux de la ferme et de la savane pendant que monsieur teuton ponctue d'un Ya, Ya. Madame avait du travailler dans un zoo car la palette de cris était large et nous n'en avons pas reconnu certains. Le sommeil s'est emparé de nous avant la fin du cirque.



Je me réveille en sursaut : on gratte la tente. J'ouvre les yeux : une ombre défile sur la toile. Un renard !!! Sans doute alléché par l'odeur de mes chaussettes. 



Je me réveille à nouveau : un bruit de tronçonneuse doublée d'un mobylette qui tente de gravir l'Everest ?!?!?! Le bruit s'éloigne puis se rapproche, s'éloigne à nouveau. Ce va et vient dure une demie-heure puis prend de l'ampleur. Cette fois-ci c'est dans le camping !!! Je sors pour découvrir un pick-up transportant une turbine qui crache une fumée grise. Comme du côté de Mardin l'année dernière, ils balancent du produit anti moustique. Aux abris !!!   La toile ne nous protège que quelques minutes puis le produit envahit notre espace. Remboursez !!!





Après cette nuit réparatrice, direction le château voisin. Fermé, mais les parkings sont bien payants !


Passage dans Villany, la mecque du vin hongrois. Tavernes, caves et hôtels se succèdent.









Au milieu des vignes, une ancienne carrière abrite les résultats de l'imagination fertile des sculpteurs. Fiancé par les fonds européens mais pas un seul panneau en anglais.










On repart plein sud pour franchir la frontière à Beremend, poste bucolique. Pour une fois, ce n'est pas nous qui attendons, mais la douanière aux ongles orange. Couper le contact, enlever le casque, sortir la pochette, extraire les vrais passeports : elle s'impatiente. "OK", nous voilà de nouveau en Croatie.



A Vukovar,  les vestiges des terribles combats sont omniprésents. Les maisons criblées côtoient les immeubles modernes financés par l'UE. 
 





Passage en Serbie, direction Novi Sad. Tout de suite, une autre ambiance, les voitures ralentissent à notre hauteur, un coup de klaxon, un coucou. Ville très animée, quartier ancien, artères larges, belles voitures, belles nanas, 38°.



Poursuite par le sud jusqu' à Sremska Mitrovica où je retrouve le camping qui m'avait abrité l'année dernière lors de ma descente vers Istanbul. Cette fois-ci, la ferme voisine est ouverte et nous pouvons déguster un sublime goulash au milieu des animaux et des marais. L'accueil serbe en prime : incontournable !!!