Objectif Gagaouzie !!!

Jour 7
Aujourd'hui, les portes de fer.
Ayant eu notre dose des plaines croates et serbes et de leurs beaux maïs verts, nous décidons pour écourter la traversée serbe de prendre l'autoroute, 60 kms jusqu'à Belgrade.








Un mélange soviétique et moderne. La vieille ville mériterait un bon lessivage, ce qui ne semble pas être la priorité du moment. A la périphérie, ultra moderne, les architectes se sont lâchés.















Enfin, les bords du Danube.
Petit chemin de halage :

 Direction les portes, route sinueuse, le château protégeant l'entrée des gorges est en rénovation.


 


Nous roulons côté serbe car nous avons encore quelques billets locaux. Mais en fait, aucun passage possible pendant une centaine de kms.


 Nous tentons de trouver un bivouac le long des berges : bouteilles plastique, poches, canettes, pêcheurs ( certains ont planté leur tente à un mètre de la route ), rien ne nous inspire. A nouveau, deux campings signalés mais aucun n'est ouvert.

j'ai fait les portes de fer il y a deux ans, mais coté roumain. Effectivement on voit de belles choses mais faut pas trop regarder par terre, les berges ressemblent à une décharge à ciel ouvert...
Par contre j'avais trouvé un petit coin de bivouac au bord de l'eau, un peu à l'écart de la route. Il y avait qq pécheurs roumains mais l'ambiance était très bonne. je ne connais pas la route coté serbe, mais je me rapelle que l'accueil est effectivement très bon en Serbie, Novi Sad est une ville qui bouge pas mal la nuit et les serbes sont très sympas (bien plus que leurs voisins croates à mon sens )

Jour 7 suite et fin







A donji milanovac, l'office du tourisme nous dirige vers le seul hôtel : lepenski vir.



On domine le fleuve, nous sommes seuls avec un couple allemand en voiture.


Et un, et deux, et trois, et quatre bus arrivent. Des serbes de l'usine Michelin de Belgrade dont le patron a offert trois jours de ballades. Finie la quiétude. Nous les retrouvons dans l'immense salle de restaurant ( 400 couverts). Un orchestre met l'ambiance. Les décibels nous obligent à crier pour nous comprendre. Uniquement des chants serbes, repris en chœur par les mangeurs. Une majorité d'hommes dansent main dans la main. On sent une cohésion.
Pendant près d'une demie-heure, l'orchestre accélère le rythme, les gars suivent, les musiciens finissent par abandonner, incapable d'aller plus vite.



Nous avons encore fait l'erreur de commander " à la française" .Notre repas (entrée + viande ) est copieux pour 4 mais nous ne sommes que deux.


 


Nous ne finirons pas au grand désespoir du vieux serveur qui doit encore être convaincu que nous n'avons pas apprécié malgré  nos sourires béats et nos tapes sur le ventre ( le nôtre, pas le sien ).



La digestion se passe les yeux perdus dans les eaux sombres du Danube.

Jour 8


Rencontre avec un couple d'américains qui roulent chacun en DR 650. Gros réservoir acerbis, tout le reste en touratruc dont le nouveau casque et eux vêtus par Klim. Ont fait la france, la corse, la sardaigne, l italie, croatie et arrivent en roumanie comme nous pour la transalpina et la transfagarasan. Avons donné quelques conseils pour la turquie. Leur assurance ne couvrent pas la serbie ni la roumanie mais aux frontières on ne nous demande rien hormis le passeport. Alors ils tentent et pour l'instant ça marche.


On longe le danube jusqu'au barrage qui permet le passage en roumanie.




Retrait de la monnaie locale puis direction les petites routes.


Les roumains sont en congé et fuient la canicule en se réfugiant dans les petites vallées, plantant les tentes au bord des torrents. Les barbecues cotoient les panneaux interdisant de faire du feu.








A TG Jiu, emplettes pour le repas du soir. Les prix sont dérisoires mais la température atteint 40° pour la première fois du voyage. On a l'impression qu'un sèche cheveux est dirigé sur notre visage. Heureusement l'efficacité des gilets amortit la sensation.


Mais en attaquant la transalpina, un énorme orage masque les sommets, les éclairs zèbrent le ciel.
Pas bon pour le bivouac. En traversant le dernier village, Novaci, les premières gouttes tombent. On s'arrête pour s'habiller …... devant la pension Elena. Devinez la suite !!!


Nous voilà au sec, la moto à l'abri et la patronne parle français !


Nous regardons les orages se succéder, tranquillement installés sous la tonnelle.





Le repas, soupe, crème fraîche, poivrons farcis s'arrose d'un rosé vinaigré vite remplacé par une eau bien fraîche.


A demain !!!

Jour 9
Le ciel est dégagé. La transalpina s'attaque de bon matin après un petit déj très (trop) copieux.
C'est dimanche et les roumains sont de sortie mais leurs voitures ne gênent pas nos évolutions dans les virages : bien trop lentes pour notre titine qui  s'oxygène enfin dans ces lacets aériens.



En effet, la transalpina n'est pas une route de montagne comme les autres, son tracés est aérien, il serpente d'un crête arrondie à l'autre, tout en culminant qu'en même à plus de 2100m. On ne se trouve pas dans une vallée, la vue est omniprésente, dégagée, permet malgré la brume,  d'apercevoir les montagnes voisines dans des dégradés de bleu et de vert. On se régale.


 L'envie d'enrouler tous ces virages jusqu'au bout se télescope avec le besoin de s'arrêter pour emmagasiner autant dans l'appareil que dans notre mémoire ces panoramas que nous ne connaissons pas :une route au dessus des montagnes.








Puis la route bifurque vers l'est pour rejoindre la Transfagarasan. Après un asphalte digne d'un circuit de grand prix, c'est au rythme d'un shaker que nous rejoignons le pied de la Transfa. Nous avons opté pour une route jaune sur la carte : après quelques centaines de mètres le bitume  dégradé fait place à une piste. Comme nous sommes tristes !!!

 


20 kms  dans la pampa roumaine pour parvenir à la Transfa, la vraie !



D'abord une montée vers le château de Dracula, près du barrage, puis des centaines de virages le long du lac artificiel. Nous croisons tous les roumains rentrant à la ville.




Enfin, la montagne, plus proche de celle que nous connaissons dans les alpes. Une grande muraille à franchir, des lacets d'un belle rondeur, une route parfaite. ""Un vrai circuit de formule 1"" commente Baïkal tout en mitraillant...



Après le passage du tunnel, petite pluie insignifiante. On s'en fiche, la Transfa est dans la poche !!!



Au sommet, boutiques à touristes. Nous aurons nos moto-collants Transalpina et Transfagarasan !!!



Un peu plus bas, sous le passage du télécabine, nous nous installons pour un bivouac.


 Mais l'orage éclate. Cela n'empêche pas un couple de mariés de procéder à la traditionnelle séance de photos. Nous déguerpissons dans la vallée.

Premier village :
"""Elle a l'air bien vieille pour se prostituer !!! Et en plus, elle fait tourner la clef de la chambre avec sa main en nous voyant passer."""
"""Que t'es bête, c'est pour nous proposer une nuitée !"""
Oupsss !!!
Bon alors demi-tour : la moto sous le parasol,  une maison rien que pour nous et demain est un autre jour !!!

wahou.... merci

Tout ces paysages,je ne me lasse pas de les voir,revoir...Et y retourner,et ce dès 2016 ;Roumanie et Houtsouls !!
Le nord Serbie est effectivement bof ; heureusement,vous etes passés à Golubac !! Ensuite,vous allez vers Iasi puis l'Ukraine ou la Moldavie ?
Pour sourire,là où sont les Gagaouzes il y a un parc avec des animaux assez exotiques,importé par un allemand exentrique au siècle dernier.

@ anto : pour les chiens, aucun problème, aucune agressivité? Ils sont indifférents à notre passage même dans les coins paumés.

@ vince : Merci à toi pour ton encouragement. Je sais que vous êtes nombreux à regarder mais un petit message fait toujours plaisir. Tu peux préparer la teutonne, ici on en voit peu mais elle ne fera pas tâche dans le décor ...

@thierry : on devrait passer par la moldavie mais il parait qu'il faut aligner 250 dollars par personne ... et en liquide, sinon tu ne rentres pas. On verra...
Sais-tu où se trouve ton allemand fou ???
J'ai du retard, je vais attaquer le jour 1O.
Une petite pour patienter ....

Bonsoir ursustenerix

(Ursus: Très bonne bière roumaine,"bere regele")
Pour ce qui est des animaux s 'ils existent encore !!, ça se trouve au dessus du Delta du Danube.
la région est, bien sur, source de tiraillements de frontière entre Ukraine et Roumanie. Régulièrement.Régulièrement les ukrainiens déplacent les bouées frontières , a leur avantage bien sur, puis les garde cotes roumains les remettent a leurs places.Idem pour l 'île des Serpents situé a 40 KMS des cotes, a cheval sur les 2 pays !! Ce n' est qu 'un caillou avec un phare bien sur mais...Gaz et pétrole sont là !!
Par contre les 250 USD /personne, j 'ai des doutes !!

Jour 10
Après une nuit à Cartisoara, nous filons vers Brasov où plusieurs chateaux sont sur notre liste.
Le premier est fermé le lundi,


le deuxième présente une file d'attente d'au moins deux heures : pas pour nous avec 34° à 11h du mat.




Suivent les églises fortifiées d'Harman et Prejmer. Pas de panneau, pas d'explication, heureusement que notre National Geographic nous a renseigné.





Plein nord, mais des travaux nous obligent à bifurquer. Nous poursuivons au pif vers Targu Secuiesc puis prenons une route "jaune" vers Cozmeni.


Super !!! De belles courbes, personne au milieu des cultures et des collines.



Puis à nouveau la route principale jusqu'à Gheorgheni car  l'heure tourne et nous  commencons à avoir le c.l en feu. La route est bosselée. Nous sommes secoués comme des pruniers. Même en Georgie, la route n'était pas aussi dégradée. Les locaux qui roulent à fond en lige droite, freinent comme des malades au moindre virage car l'état de leur voiture ne supporte pas ces multiples bosses et creux. Plus vite, ils seraient éjectés. C'est donc une conduite on-off à laquelle il faut s'habituer. On te double à 120 pour aussitôt freiner et tourner à 70 dans une courbe insignifiante.







On s'engage dans une vallée jusqu'au lagu rosu, le lac rouge. Superbe de tranquillité au milieu de parois rocheuses sorties de nulle part.

 Cette fois-ci ce sera une cabane en bois qui nous protégera pour la nuit.

Tu nous régal ursus, merci beaucoup pour le partage de ce road trip

En roumanie, le piège ce sont les routes jaunes; les blanches, là, c 'est bien souvent de la piste .
De toutes façons si la piste est fréquentée, o peut la prendre , pas de souci !! Et pis, souvent de beaux endroits a voir .C 'est bien, vous osez !!

 MAGNIFIQUE !!! je me régale de vous lire bonne route 

Suis abonné à ce fil de discussion, que du bonheur à lire

Merci à tous pour vos commentaires. Je sais que vous regardez mais vous lire me donne toujours un peu plus de jus pour finir la journée devant le clavier. 
Le jour 11 a été tapé mais les photos ne passent pas. On verra demain. Nous quittons ce petit paradis pour le nord : les maramures. Ici, une heure de plus, je me couche, la route sera longue avec cette forte chaleur.

Pour les photos, il faut féliciter ma tour de contrôle Sandrine dit Baïkal : changer les piles, recharger les batteries grâce à la prise installée rien que pour elle, lire les cartes, faire la dame du tomtom, """mais, je t'avais dit à droite", " là, une station, t es sur la réserve" " faut penser à acheter à manger avant que ça ferme" " tu veux que je te masses les cervicales" et parfois s'assoupir ...

Petite anecdote : avant hier, au moment de partir, j"enfile le pantalon. Mince j'ai encore grossi, pourtant je fais gaffe depuis le départ. Quasiment impossible à fermer, bien que je rentre le bidon au max. J'arrive à la moto, Baïkal éclate de rire " tu vois pas que tu vas au fraise ? C'est mon pantalon !!!

Salut à tous !!!   Vous aussi, OSEZ !

c'est un plaisir de vous lire ! 

Jour 11
La nuit fût si bonne que nous décidons de rester un soir de plus.




Nous en profitons pour visiter le coin.
En continuant vers Bicaz, la route passe entre des falaises insoupçonnées quelques centaines de mètres avant.









A Bizac, nous prenons une petite route «  pour voir ».

Elle serpente au milieu des villages, monte régulièrement jusqu'à un portique où un fier gardien tout de vert sapin vêtu en bloque le passage. Un gros panneau de sens interdit semble confirmer la fin de la ballade. « « « Is it OK ???» » « « « Yes » » » Je montre le panneau. « « « No, it's for bus » » ».


30kms de route tantôt bitume troué, tantôt piste trouée où les pointes à 35 sont pure folie.







Au beau milieu, le monastère de Durau. Avant que Baïkal ait le temps de faire des photos, le moine nous rejoint et se met à réciter des cantiques à un couple de roumains aux anges. Nous n'osons quitter les lieux.Au bout d'un quart d'heure, les jeunes lui baisent la main.

 Nous sortons et allons photographier les alentours. Le moine sort et nous apostrophe. Zut, on doit marcher où il ne faut pas. Il s'approche et nous remet un pain rond à chacun en s'excusant. Il est mince, la cinquantaine et la longueur de sa barbe n'a d'égal que celle de ses cheveux gris. No photo. Mais il restera dans notre mémoire. Cinq autres moines à l'allure de bûcherons décharnés taillent d'énormes troncs. L'hiver sera rude !!!




La piste redescend jusqu'à Bistriciora.

 Puis la route vers Targu Neamt, Piatra Neamt et retour sur Bicaz.
De beaux villages typiques permettent de mitrailler l'habitat local.

Belles photos et bien commentées ! 

Jour 12
On revient sur nos pas à Gheorgheni pour filer sur Toplita, Reghin et Bistrita.

Une route qui devait être lassante s'est avérée très agréable, roulante, longeant des torrents assagis où les pêcheurs immobiles remplaçaient les bornes kilomètriques.











La louve de Reghin symbolise le renouveau de cette bourgade vivante.




17 C jusqu'à Nasau, puis 17D vers Sant.
Ici aussi, du riche au plus démuni, l'habitat parle de lui-même...











Des panneaux indiquent « drum inschis » ce qui semble correspondre à route fermée. On verra bien...




Après Sant quelques kms de bitume torturé puis de la piste qui grimpe jusqu'à 1271m le col de rotunda.






Nous croisons d'énormes camions de grumes qui nous laissent quelques centimètres entre eux et la rivière en contrebas. Ca n'a pas l'air de les gêner. Voilà pourquoi la route est signalée fermée. 14 kms de montée pour atteindre ce petit prè qui fera l'affaire pour cette nuit.
Un camion avec cinq ouvriers s'arrête. L'un d'eux parle espagnol. Il y a travaillé quelques années. Maintenant, il ramasse avec ses collègues des cêpes et des giroles pour le marché italien. La benne du camion en est remplie. Ils nous proposent des bières : ils n'en sont pas à leur première... Je prétexte la conduite pour refuser poliment.




Enfin seuls, nous déballons notre repas habituel : saucisse, fromage, pain, agrémenté cette fois par des tomates fermes et un concombre.


Baïkal s'éloigne dans le bois. « « «  Viens voir, y a un gros chat blanc, ça doit être un chat sauvage, il est énorme. !!! » » » Le temps de m'extraire de mon « rocking-chair » : il est parti. « « « Il avait la queue coupée et des tâches sombres » » ». Conclusion : c'est un lynx !!! On se replonge dans le guide : effectivement 2000 lynx vivent en roumanie avec 4000 loups et 5000 ours.


Ce soir, on met la bouffe dans le top case ...



Un ronronnement familier nous sort de nos songes : un allemand en bm R100S arrive et vient discuter . Il fait à peu près le même tour . Echanges d'anecdotes, nous parle des Houtsoules puis redescend dans la vallée car il ne dort que dans les hôtels vu le prix dérisoire.


Nous aussi, ce soir, le prix est dérisoire.

"Ce soir, on met la bouffe dans le top case ..."
J'adore

Trop bien la rencontre avec le matou !! gaffe, si vous l 'apprivoiser , ça bouffe ces trucs-là !!

depuis le temps qu 'on y a va on aura juste croisé un ours mais il était loin; dommage !!
Je vais regarder sur la carte votre iti ,continuez a mettre les N° , j 'ai la carte sous l 'oeil !!

En tout cas, tu as de la chance avec baikal !! Moi je fait tout ;conduite,photos,cartographie..Bon allez, madame fait la traduction , mon roumain n 'étant pas encore au point (Mais ça vient!)

Et bien à part Multumesc, on ne sait rien dire !!!

Je finis le jour 13 et ça part !!!

Dérisoire c'est le prix du bivouac, pas son plaisir !

là je vous envie vraiment, petit coin de nature peinard, la tente, seuls face aux étoiles... J'espère que les ours vous laisserons en profiter !! 

Tout s'est bien passé mais aujourd'hui les images ne passent pas.
On verra demain . Bye !!!