Objectif Gagaouzie !!!

Jour 15


Les nuits sont de plus en plus chaudes et non réparatrices. Donc on se lève tard et nous partons tard, mais la bedaine bien remplie.
Le village où nous dormons est Trebujeni, un cul-de-sac à proximité des falaises et du monastère.



Une vache = un gardien, plutôt rassurant si près de la route !!!



Nous filons sur chisinau, la capitale. Grande ville, sans caractère particulier.
Comme dans les pays baltes, offrir des fleurs semblent être l'activité du week-end pour les hommes.


Nous tentons de trouver le centre ville pour y boire un verre et prendre le pouls de la vie locale. Je tourne dans une grande artère. « « « Il y avait un panneau d'interdiction aux mobylettes » » »
« « « ?!?!?! , aux vélos, tu veux dire ? » » »
« « « Ben, non, on aurait dit une mob » » »
Coup de sifflet, un men in blue surgit et me montre du doigt.
On fait les innocents, les pauvres touristes perdus, les incrédules, les énervés, les fauchés. Un chef arrive, parle très bien anglais, nous explique que les caméras ont tout enregistré, nous n'avons pas respecté, c'est la loi, on doit aller à la banque avec lui.
En fait, cette artère, est la seule de la capitale interdite aux deux roues car tous les soirs, les jeunes font des courses et de nombreux accidents se produisent. C'est interdit de rouler, c'est la loi, faut payer. Voilà comment 70 euros passent rapidement d'une poche à l'autre... Aucune preuve qu'il s'agit du bon montant, aucun reçu. Une signature sur un carnet où seul mon nom est consigné et en plus sur la page centrale du dit carnet. Ca sent la feuille qui va partir à la poubelle à plein nez.
Pas grave, on en sourit et on part faire une photo du panneau fatidique.


Moi qui fait attention à tout respecter, je me fais avoir sur une infraction inattendue …




On sort sans avoir bu un coup et direction ................





Enfin, la gagaouzie.

Elle en mérite bien une toute seule la titine !!!


Des biélorusses s'arrêtent à nos côtés pour immortaliser l'évènement. On échange nos appareils.
C'est dans la boîte !!!




Nous atteignons Comrat, la capitale de cette province autonome mais non séparatiste. Une cathédrale toute jaune, un black market animé. La chaleur nous endort 39°.




Retour par une autre route.



Nous passons à Cricova,pays du vin et surtout plus grande cave du monde où on circule en voiture. Mais, entrée refusée car il faut réserver. Tout est pris même demain. En plus, seul un petit train pénètre sous terre. Un peu déçu, une journée vraiment avec des hauts et des bas. 

A chisinau, nous croisons le boulevard maléfique ; les panneaux sont bien en place.




Visite du site d'Orhei Vecchi, son monastère implanté au milieu d'un lacet de la rivière sur une crête étroite.


 











Même les mariés viennent ici pour la séance photos.





Puis petit chemin face aux falaises. Aucune interdiction : on est chez nous !!!






Le repas bien qu'alléchant reste en grande partie sur la table.


Baïkal a mal au crâne : son visage est bouffi.
J'ai des douleurs au ventre, l'envie de vomir …
Nous avons beau boire et reboire, de l'eau, nous sommes cuits ….


Et ce n'est pas cette nouvelle nuit moite qui va nous remettre en forme.
Mais on s'en fout, nous étions en gagaouzie, et demain, nous avons l'intention de tenter ce qui semble relever de l'impossible. Surprise !!!!

Quelle suspense !! Pas de chance pour vous ; je pense que vous avez eu un coup de chaud. Ça me fait plaisir de voir le panneau Gagaouzie !

quel plaisir de lire ce CR, on voyage a distance avec vous, ça permet d'attendre le temps de notre voyage.

Jour 16

Impossible de passer les photos : le texte part, c'est déjà çà, à vous d'imaginer, désolé !!!



Après avoir atteint l'objectif gagaouze, on souhaite parvenir à réaliser une petite idée qui me trotte dans la tête depuis quelques mois : rejoindre l'ukraine en traversant directement par la transdniestrie. Lors de l'éclatement du bloc sovietique, cette région n'a pas voulu rentrer dans le giron de la moldavie et s'est déclarée indépendante. Les russes sont venus la soutenir et devant l'imposante armada, la moldavie est restée figée de la sorte : cet état non reconnu par les nations unies possède la rive gauche du Dnieptr jusqu'aux frontières ukrainiennes . Il a gardé le fonctionnement soviétique, la corruption y côtoie la pauvreté.
Où est le loup ?


N'étant pas reconnu, sauf par les russes, aucune représentaton diplomatique n'existe. Si un problème se présente, personne ne viendra vous sortir de là.


Chaque personne contactée depuis l'entrée en roumanie, douaniers, policiers, logeurs, tous sont unanimes pour dépeindre l'enfer, l'inutilité et la dangerosité du passage. Le dernier en date, le policier qui nous a verbalisés à chisinau, m'a dit « « «  je vous parle comme à un ami très cher, oubliez ! » » »


Donc, forts de ces recommandations, nous décidons d'aller tenter l'entrée.


Après un dernier petit déj à Casa Verde, nous prenons une piste sablonneuse qui nous conduit à la route menant à la frontière. Un dernier petit moment de légèreté …


Nous retombons sur la route goudronnée et au bout de 2kms nous apercevons un barrage qui relie les deux rives ennemies du Dniepr. Nous hésitons puis commençons à l'emprunter. Au bout de 50m une barrière avec un garde transnistrien armé. Je lui fait signe de passer, il vient ouvrir avec une clef, me laisse m'avancer puis vient me demander où je vais. « « « Ukraine » » ». Il me montre la lourde porte métallique barrant le passage cent mètres plus loin puis par quelques gestes bien appuyés m'indique de faire demi-tour et de prendre un pont en aval. Il aurait pu me le dire avant de faire tout ce cérémonial. On fait demi-tour, il ouvre de nouveau et nous filons vers le sud.


Cinq kms et nous voyons le pont. Un peu en contrebas, un algeco avec un policier moldave. Il s'occupe des véhicules en sens inverse. Il faut absolument se faire inscrire sinon vous êtes considérés comme clandestin car vous êtes entrés en territoire moldave sans passer par une douane puisque les moldaves ne sont pas à la frontière avec l'ukraine. Vous suivez ???


Dans notre sens pas de frontière puisqu'ils considérent que nous sommes toujours en moldavie. Vous suivez toujours ???


Juste avant le pont, un char et son conducteur dont seul la tête dépasse. Le canon est pointé vers nous. Deux autres militaires, kalach, barda, … On fait signe, ils nous indiquent le pont. Cette fois-ci, c'est parti, nous franchissons le pont, nous ne sommes plus de ce monde …


De l'autre côté, une douanière en jupe. « « «  passeport ! » » » Je coupe le contact, j'enlève les lunettes, le casque, sors la pochette, les passeports. Elle me rend déjà les documents et fait signe d'avancer. 5,65m plus loin, un douanier m'arrête « « « passeport ! » » ». Je coupe le contact, j'enlève …. etc etc. 6,10m plus loin, une cabane avec un nouveau garde « « «  passeport !!!» » »


Là j'avais rien remis donc ça va plus vite. Ordinateur, photocopie, carte grise, assurance. Il me remet un papier blanc « « « parking moto, office » » »


Je gare la moto et me rend dans ce mini bureau. Un colosse me lance « « «  passeport !!!» » ». Non, sans blague !!! « « « Document moto » » ».
Sauf qu'il n'a jamais du voir une carte grise française. Je reconnais que pour nous c'est déjà un peu compliqué à déchiffrer, alors imaginez un gars derrière son ordi à clavier cyrillique qui doit remplir des feuilles avec des noms et des chiffres dont il ignore le sens.


Heureusement,il y a gogole. Car Yamaha, connait pas. Il tape yamaha mais ne trouve pas le modèle. Il ne semble pas apprécier mon aide et me demande de m'assoir. OUI Chef !!! Son collègue arrive, lui dit, me semble-t-il, de mettre « moto » mais l'autre est un méticuleux. Il cherche le modèle. Une demie-heure passe. Il a trouvé « XT1200Z » . Puis il me pose des questions par l'intermédiaire de gogole. Adresse, profession, but du voyage, itinéraire. Encore une demie-heure. Sandrine attend dehors sous 35°. Arrive l'impression des documents, il est lent, très lent. Je le soupçonne d'attendre que je m'énerve et qu'un petit billet accélère la manœuvre. Mais je ne suis pas pressé. J'espère que l'odeur que je dégage finira par être la plus forte. Une autre demie-heure passe. Déjà 4 véhicules ont pu passer avec l'autre douanier qui vient de temps en temps aux nouvelles. Un grognement du colosse et il repart. Maintenant, il aligne des nombres à cinq chiffres, additionne, soustrait. Si ça continue va falloir vendre la maison. Enfin, la facture en euros : passage du véhicule 5 euros, assurance 3 euros. Je paye en billets moldaves ce qui devrait faire 160. il en demande 200 …..


Mais tous les documents ne sont pas imprimés. J'attends toujours stoïque sur ma chaise quand une créature blonde en short et débardeur entre dans le bureau. Il lève la tête, lui dit de revenir et s'attarde un instant sur des arguments que je n'ai pas. Subitement, l'imprimante crépite, les coups de tampons s'accélèrent et en deux mnutes je suis dehors. Merci, belle inconnue !!!


Vite sur la moto, de l'air, une dernière barrière se lève et nous roulons en Transniestrie !!!


Une ligne droite de 28 kms, sans croiser personne hormis trois voitures de police. Sur les documents remis, nous devons avoir quitté le territoire avant 20h.
Nous apercevons deux villages. Les constructions sont anciennes, non rénovées. Nous roulons à 50 pour apprécier.


Déjà la frontière, un militaire aux dents en or, récupère les documents de ses collègues, vérifie la moto puis nous envoie côté ukrainien. C'est déjà fini !!!


Premier poste ukrainien, un policier contrôle les passeports puis 100m après, c'est un membre des forces spéciales, kalach en bandoulière qui vérifie la moto. « « « Philippe !!! » » » Je bondis, c'est toujours lui qui me pose une question. Trois fois, « Philippe » va retentir pour simplement lui préciser quelques détails. Puis viennent deux douaniers qui regardent les docs sur ordi. Ils nous rendent tout mais le gars des forces spéciales revient et demande l'ouverture des valises et des sacs. Alors là, on n'est pas rendu !!! Et bien non, c'est rapide, petite rigolade en voyant le lisseur de madame. Mais ça rigole moins en trouvant la trousse de secours. Nus aussi d'ailleurs. Nous savons que dans certains pays, des médics basiques pour nous peuvent s'avérer de la drogue pour eux. On ouvre la trousse, un regard rapide et je lance en riant « « «  no drug !!!'''. C'est bon, on remballe.


Un grand gaillard en chemisette bleue marine logo étoiles européennes s'appproche et nous demande si le contrôle s'est bien déroulé. C'est un inspecteur de la commission européenne en poste pour quelques mois à cette frontière. Il est allemand et roule en …...... bm 1150 gs. Echange de tuyaux. Moment de détente bien venu.


Les routes ukrainiennes sont déplorables : des trous énormes. A chaque carrefour important, un check point, un tank, un bunker posé au milieu mais les signes sont amicaux.


Trop chaud et besoin de décompresser. On cherche un hôtel. Rien. Sandrine demande à un passant. Il nous conduit à une pension : un loft à 20 euros. La patronne tient un resto. 2 repas très copieux pour 5,60 euros. Clim dans la pièce, on va bien dormir, enfin !!!

Je tente l'envoi de quelques photos à remettre dans le texte

La piste sablonneuse :

Demi-tour sur le barrage

En transniestrie :




Au bout de cette interminable ligne droite : l'Ukraine !

A la sauvette, dans le dos ....

L'entrée du poste frontière transniestrien avec le drapeau national.
On est passé, on se dirige vers le poste ukrainien ....

Barrage au carrefour :













Notre loft d'un soir sous les toits ...

Salut les Ursus, que du bonheur de suivre votre périple.
Rien de posté depuis 2j, prob internet ...ou tablette HS ...?
Vivement la Grèce l'an prochain.
Titi38

Je pense que c'est la pause ?

La pause me semble longue ...

Les nouvelle, les photos les histoires qui nous font vivre votre voyage nous manquent ...

C'est bon les gars !!!
On vient d'arriver à LVIV.
Ce soir après la ballade, je vous livre les quatre derniers jours ...
On est dans un super hôtel,  le net va très vite, les photos devraient suivre ce qui n'était pas le cas dans les carpates hutsules.
Adtaleur !!!

Génial.
Alors on attend de vous lire avec impatience.
On fera ça après la petite balade prévue ce soir en accompagnement de ma Lolo.
Et alors est-ce que l'ursulette t'as titiller pour piloter le Ténérix?

Ah ! Y a du son !! Vais attendre la suite 

Jour 17



Nous savons qu'aujourd'hui, ça va être très long !!!
Nous devons rejondre Kamianets Podil's'kyi depuis Kotovs'k. Mais ce ne sont que des routes jaunes pire que les jaunes roumaines. Nous allons devoir être patients et avancer petit bout par petit bout. Ce qui est pris est pris ....





Mon tomtom Sandysandy est en forme et ne va pas flancher.


 A  chaque village, ou intersection, aucun panneau, il faut demander """dobryi den" bonjour et le nom de la ville suivante. Ne pas montrer la carte sinon, ils sont perdus.


Dans ol hopil, d'après la carte c'et tout droit pour Chechel Nyk. Mais dans le bourg, tout droit, c'est une piste en terre. Nous l'empruntons sur trois cents mètres puis nous arrêtons car ce changement de surface nous étonne. Le gars qui nous avait fait la trace depuis 20 kms et que nous doublions chaque fois que des gros trous l'obligeaient à s'arrêter, arrive à notre hauteur. Il s'arrête et vient nous voir d'initiative. Il nous fait signe de le suivre.C'est donc la bonne route, qui rétrécit de plus en plus, s'enfonce entre les arbres puis au bout de quelques kilomètres descend vers le village. il nous a bien empoussiéré

 Le chemin est en dévers. Les roues s'enfoncent dans le sable. Je freine de l'arrière, la moto rentre dans l'ornière et s'immobilise à 45°. Nous avons mis tous les deux le pied gauche  au sol. Elle ne bouge plus à quelques centimètres de se coucher. Un coup de rein et c'est reparti un peu moins fanfaron. Faut se calmer, la journée ne fait que commencer. 


Les gens s'approchent ou descendent de leur voiture au moindre arrêt de notre part. Toujours joyeux de nous aider.


A un rond point, nous mangeons les tomates et les concombres donnés à Orhei, deux jours avant. Un gars s'arrête, déballe une carte mais moins précise que la nôtre et tente de nous trouver un itinéraire. Puis, il nous offre une autre carte.. Toute la journée  est ponctuée de rencontres qui tentent de nous faire passer par d'autres routes, celles choisies leur paraissant trop mauvaises. Mais nous on aime être secoués.




Enfin, Kamianets, direct le centre ville et un super hôtel, piscine spa, sauna, pour 18 €, petit déj et place de parking, fermée surveillée inclus. La chaleur s'estompe : 28°.

Jour 18


Visite du centre, toujours les bâtiments soviétiques austères, puis la citadelle aux tours élancées.

















Chernivtsi puis Kolyma par les routes principales car les bosses ça suffit !!!
On préfère encore une journée de MTTPC que ces mini montagnes russes ukrainiennes.
Descente sur rakhiv en passant le col vers Yasinia. Quelques villages sont embellis par des constructons récentes en bois dévolues aux touristes locaux passionnés de montagne, rafitng, et quads.. La route serpente dans un paysage rural montagnard.
Nous descendons pour éviter ce lieu un peu trop touristique et rejoignons Rakhiv, petite ville typique. Nous cherchons un hôtel, peu engageant, nous refaisons un tour de ville et remarquons un panneau indiquant une guest house à 20m, mais il faut traverser le marché hebdomadaire. Les commerçants poussent quelques caisses et nous baissons la tête pour passer sous les parasols de leurs stands.
Chalet tout en rondin ; cuisine pour tous, gazebo, le proprio sort son chevrolet Niva pour nous laisser titine au chaud cette nuit.
Resto en ville : plein la panse pour 20 € à deux avec plats hutsules : goulash de biche et de porc blanc (?!?!) Enfin une nuit fraîche !!!

Bravo, bravo, j'applaudis des 2 mains; quel régal.

Les autres photos du jour 18

















Une ville où le travail du métal rejoignait l'art ...


:

Jour 19
on quitte notre hébergement en rondins et retraversons le marché.


10 km après Rakiv, un lieu touristique (un bus , 5 voitures), le centre géographique de l'europe, lieu cartographié par d'éminents autrichiens, il y a plus d'un siècle .


De nouveau un groupe d'ukraniens nous mitraille ainsi que titine.


Nous prenons un café dans un lieu à surtout pas manquer, dans un énorme chalet en rondins hexagonal aux murs interieurs recouverts d'objets divers, clés, téléphones, réveils, matériel de chasse, ustensiles de cuisine, machines à coudre etc …


nous remontons plein nord, la P 21, la transcarpatian !!


nous voilà au cœur des Hutsuls, maisons plus petites, basses, en bois . Sur des petits guéridons, des bocaux de cèpes, de myrtilles, des pommes attendent d'éventuel clients.


Les potagers s'entourent de mais, de haricots grimpants.
Les hommes fauchent l'herbe des fossés pendant que les femmes tiennent en laisse la vache.
C'est LA vallée caractéristique.


Nous sortons de l'axe pour prendre un cul-de-sac vers le lac Synevyr.
Mis les photos montrant les hôtels ou guest house avec le lac en arrière plan sont fausses. Il faut marcher pour le contempler et le fond de vallée nous oppresse un peu.
Nous revenons sur nos pas et passons la nuit dans un nid d'aigle mais douillet sur une crête dominant toutes les vallées hutsules.

Un complément du jour 19






















Depuis la terrasse de l'hotel :