Jour 1 du road-book3 à la sauce alex Réveil au lever du jour ( une tente ça à l'avantage de ne pas avoir besoin de réveil ) et repliage du matos. et reficelage du paquetage sur la moto; prévoir une bonne petite heure.
On redescend sur San Juan de Lora et en avant pour près de 500 bornes étalés sur 2 jours après avoir effectué les pleins et un café/croissant.
Il est 8h30 et la journée s'annonce belle et chaude surtout qu'on filent plein sud. Alors pour ce qui est de la piste, de la vraie, je pense qu'on est facilement à 70% voir plus sur la totalité de la boucle! Et de la vraie piste cassante et usante avec du dénivelé, de la caillasse et gravasse, et bien sur des paysages inouï !
Alex s'est chargé de convertir les way-points reçu avec son road-book en tracé et ma foi c'est plaisant mais usant. Quelques pistes (chemins?) non utilisées, quelques tentatives avec demi-tours, des festivités locales qui vous envoient dans des contournement de chèvres et il est déjà 15h. Nous nous sommes bien sur arrêté avant dans un petit resto de village ou l'heure était limite pour passer à table. 12h30 est effectivement très tôt pour les Catalans qui préfèrent de loin 13h30 voir 14h.
Nous laissons Tof dans un village pour partir effectuer une boucle de 50 km qui nous ramènera vers lui 2 heures plus tard. Ce sera d'ailleurs le grand principe du franchissement des différents cols. 20 à 30 km de montée suivi de 20 à 30 km de descente.
Il est 18h, et nous avons enquillé 160 km sur les 250 de prévu.
Encore un col et à la demande générale nous nous arrêtons dans un camping vers 19hOO. Nous étions tout content de pouvoir nous désaper et planter la toile quand nous nous sommes retrouvé face à un dialogue de sourd entre la préposée au camping et alex et moi. On avait la très nette impression de se faire entuber au fur et à mesure qu'elle annonçait les prix.
5,5€ la tente et 5.5€ la personne ok mais 5,5€ la moto alors que les voitures sont à 5,5€ aussi faut pas pousser. Après discussion la dame voulait bien nous octroyer un rabais de 0,50€ mais l'ambiance était pourrie avec ce genre de discussion. On décide donc de repartir à la recherche d'un endroit/camping sur la trace et ... de nouveau un col et 2h de pistes .
Ici notre ami tof se paye une méga glissade de l'arrière au freinage et un "on the lip" heureusement sans gravité pour lui. LA 690 y laissera malheureusement son levier de frein. Quand on voit l'endroit on se dit que la moto a échapper au pire et son pilote aussi...
La descente sans freins a surement dû lui donner des palpitations et des sueurs froides...
On trouve un camping à Organya qui est pile dans l'axe d'Andorre et qui se situe à mi-parcours de notre trip.
Bien sur on ne discute plus prix (pas grand changement si ce n'est les motos à 3,5€ au lieu de 5,5€ précédemment) et on plante/douche/miammiam. Vers minuit on est forcément crevé et c'est aussi l'heure à laquelle les Catalans prennent le frais ... jusqu'à 2h du mat...
Jour 2 du road-book à la sauce AlexLe lever à 6h30 laisse un goût de trop peu mais il faut remballer.
Tof décide d'aller faire un A/R sur Andorre pour se dépanner et Alex et moi continuons le tracé en donnant un point de rdv.
Une cinquantaine de km plus tard nous voilà sur la descente vers La Pobla de Segur. Mais avant de s’émerveiller sur la descente vers la Pobla et le passage des magnifiques canyons genre westerns , j'ai eu droit à l'interprétation du road-book à l'arrache cars nous voilà partis sur une piste non-utilisée ou je rend les armes. 200 kg de machines et 25 kg de baluchons ça se manie pas comme un enduro...
on vient de là:
et on doit encore monter ça :
Quelques demi-tours musclés et c'est repartis vers les paysages de ouf !
la Pobla de Segur
On se trouve un petit resto vers 13h00 dans l'attente du Tof mais il doit renoncer à nous rejoindre car impossible pour lui de trouver un levier de frein !!
Nous continuons donc à 2 vers la fin de notre boucle et là Alex se paye un stress après avoir manquer de me percuter!
J'étais devant à ouvrir et je loupe un début de piste sur la droite. Je ralenti pour m'apprêter à faire demi-tour et c'est là qu'Alex décide de faire parler la poudre de la 690 pour me passe comme un boulet de canon !! Il n'avait pas vu la trace non plus et il s'apprêtait à monter la partie asphaltée en mode super-mot...
On a échappé au pire et je dois dire que c'est l'expérience qui a parlé: il y a quelques années je me suis fait percuter lors d'un enduro par un pote qui était 4 eme ou 5 eme dans le groupe car comme j'ouvrais j'avais repéré la trace trop tard et je comptais la prendre à l'arrache. Les potes qui me suivaient ont préféré tirer tout droit et le pote percuteur en question m'a pris de plein champ. 2 côtés pour lui et la gaine du muscle côté tibia explosé pour moi... ça calme et ça m'oblige maintenant à tirer droit et de temporiser quand je loupe une flèche ...
On s'est posé 1 h pour se remettre de ses émotions et c'est en contemplant les chevaux d'un lieu de pélerinage (San Juan quelque chose) que j'ai proposé à alex de shunter le retour sur Andorre.
réglementation au sud du Pecos
IIs se laissent approcher et caresser sans problème
Alexandre avait pour but d'effectuer le chemin des contrebandiers vers Andorre mais si c'est pour se retrouver en pleine agglomération asphaltée et polluée...
Aussitôt dit aussitôt fait et là j'assiste à un tournant majeur de l'évolution road-book.
Alex ayant déjà effectué le road-book 1 de Vibraction et moi désirant l'effectuer, il se fait envoyer la trace sur sa messagerie sur son portable et hop aussitôt copié sur sa carte SD qu'il ré-introduit dans son Montana... qu'il m'envoie par Bluetooth sur le mien !! quand je pense qu'il y a pas si longtemps c'était road-book papiers à enrouler sur un dérouleur avec re-calcul au tripmaster en cas d'erreur de trace sur le trajet ...
On termine donc le Road-book 3 jusqu'au moment ou on rencontre le Road-book 1 et hop changement de direction et nouveau Road-book de 380 km !
Mais avant, encore pas mal de pistes et heureusement moins secoués ce qui nous permet de souder à 70 voir 80 km/h. Gaffes aux virages serré et ornières en tous genres. Les saignées d'écoulement de pluies sur les pistes sont traîtres aussi...
On se pose donc fin de journée au soleil couchant à Gurp pour un gîte et repas qui nous change des campings.
A suivre ...