Objectif Caucase !!!

L'xtz n'étant pas de taille face aux chars russes, le tour de la mer noire devient objectif mer caspienne.
Il ne reste plus que deux mois mais le projet est bien avancé. Itinéraire calé, dates fixées. Le matériel est à peaufiner.
Un petit test de 15 j au Portugal pour les pneumatiques dans une semaine.
Je vous en dis un peu plus dès que j'ai un moment.

Un projet encore plus excitant !!   
C'est sur que le tour de la mer Noire, en ce moment, c'est pas le top. Pas sur que les ukrainiens aient la tête à accueillir des voyageurs...
Est ce que tu as des infos à données sur ton voyage ?? Itinéraire, durée,...
L'asie centrale c'est vraiment mon rêve de roadtrip, alors même si j'ai d'autre projets actuellement je collecte toutes les infos possible !  

L'itinéraire est classique, je descends en traversant l'italie puis la slovénie, la croatie, la serbie, la bulgarie et enfin la turquie où commençera vraiment le voyage. Direction la géorgie puis l'azerbaidjan et retour. Durée 4 semaines pour istanbul-istanbul.

anto34 a écrit:

L'asie centrale c'est vraiment mon rêve de roadtrip, alors même si j'ai d'autre projets actuellement je collecte toutes les infos possible !  

 Mongolie, prévue dans 2 ans pour moi !   
Pareil je suis entrain de monter mon projet aussi !  


Belle balade en perspective, ursustenerix !  

trofor26 a écrit:

Mongolie, prévue dans 2 ans pour moi !

  dans deux ans...........


tu n'as pas besoin d'un   .......

Putaing arrêtez de nous faire envie "les viocs"

Tu as prévu un crochet pour aller voir la porte de l'enfer à Darvaza?  Avant qu'elle se ferme un jour?

40°15'10.99"N 58°26'22.50"E

Je crois que les portes de l'enfer sont au turkmenistan, donc de l'autre côté de la mer caspienne.
Sans doute, pour une autre fois, quand madame prendra des congés sans solde ...
Mais effectivement, c'est un endroit qui vaut le détour.
Pour nous, ce sera la région de Van et ses volcans en pleine période de ramadan.

Cette fois-ci, c'est la bonne !!!
Départ demain matin aux aurores direction Briancon puis Turin, Milan et peut-être Venise en fin de journée.

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oula ! bien chargée la moto   
bon voyage  

Amusez vous bien,good travel  

ERIC01 a écrit:

Amusez vous bien,good travel  

Oui bon voyage à vous et faites attention.
Je vous envie pour le trip ; son itinéraire, les pays que vous allez découvrir.
Moins pour le chargement. Je crois pas que je serai capable de partir avec une moto aussi chargé.
Tu nous feras la liste de tout ce que tu emportes au retour, car dans ce domaine j'ai certainement besoin de tuyau.

Bonne route encore et soyez prudents.

J 1 direction Venise

Celle là est droite : ce sont les multiples canaux qui serpentent dans la campagne autour de venise. Je ne connaissais que venise intra muros : la campagne venitienne est charmante mais très ventée.Pas facile de rester  sur les routes étroites entre les canaux.
Le bord de mer  n'a rien d'exceptionnel, des villas, des immeubles, de la cellulite en maillot, des abdos kro et des vieilles refaçadées qui pensent qu'elles font un footing alors que leur pekinois arrive à les suivre sans tirer la langue ....
Vous avez compris : ce n'est pas ma tasse de thé mais ce petit "paradis" m'a permis de trouver un camping qui accepte les bikers d'une nuit : green camping près de caorle. Je vous le conseille car c'est l'un des rares à ne pas vous obliger à rester deux nuits tout en étant très bien équipé pour la modique somme de 13 euros (tente, biker et sa monture).
Bien entendu, j'ai du subir les cris des supporters du match de foot mais comme ce n'était pas l'allemagne, nos amis teutons n'ont pas été trop imprégnés de houblon.



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Merci de nous faire vivre ton voyage quasiment en "direct"   

Tu vas voir c'est du direct, je fais les trois jours d'un coup
J 1 suite et fin
Pas de bousculade dans le camping venitien

Le vilain motard a été mis à l'écart.


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J 2



Arrivée à Sremska Mitrovica au camping Zasavica. Un petit havre de paix non loin des dégâts des dernières inondations toujours visibles.
Implanté dans une réserve naturelle, les bâtiments sont neufs et les sanitaires n'ont rien à envier à des hôtels luxueux, ce camping a trois ans. Un coin cuisine, des vélos en loc et pourtant le cadre reste champêtre. Le tout pour 9 euros.
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L'accueil est à la hauteur, tant du patron que des deux employés dont le gardien de nuit pour moi tout seul, qui me présentent des livres sur la serbie, la réserve naturelle ou d'autres régions serbes, le tout devant une bonne bière serbe : Jelen.

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J 3  ou une journée d'enfer .....
Ce matin je quitte la serbie, ses églises orthodoxes et ses mamies qui proposent deux pots de cornichons, un kg de patates et quelques fleurs du jardin pour tenter d'égayer leur maigre retraite.

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Des routes très défoncées limitent trop ma moyenne et m'obligent à emprunter à nouveau l'autobeurk.
L'arrêt pipi y est spartiate : deux cabines au milieu des champs de mais et de patates. Autant faire à côté, parmi les détritus.

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L'autoroute traverse Belgrade de part en part, longeant les immeubles soviétiques. Je tente une incursion en ville pour un petit chocolat chaud (12°) mais les bouchons m'en dissuadent vite. Retour sur le grand ruban. Autant boire dans un petit bistrot de village sans perdre de temps.
50 kms avant la frontière bulgare, se dressent les premières montagnes. Un long défilé ponctué de 13 tunnels s'y glisse pour en ressortir vers Pirot.

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Passage de la frontière : une belle brune examine mon passeport et demande où je vais : désolé, les pneus seront remplacés par mon épouse. Avec un soupir qui frise l'arrogance pulmonaire, elle me fait signe de la quitter.
Non, non, je n'ai pas abusé de la bière locale. De toute façon pour conduire c'est 0,00g en serbie.


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Le soleil brille mais ça ne va pas durer.
La descente vers Sofia me laisse perplexe : un énorme cumulo nimbus se forme au pied de la montagne au sud de Sofia.
Mince, c'est ma route. Mais il est 15 h, j'en ai un peu marre, alors pourquoi ne pas contourner par la droite et me glisser derrière cette montagne "parc naturel" où de quoi dormir se trouvera facilement.
Fier de ma ruse, je m'engage plein sud. Mais au bout de 40 kms, une aussi belle tempête se prépare.
Je ferme les écoutilles : celle là est pour moi.
D'abord, un petit vent, quelques gouttes qui grossissent vite, des éclairs, des grognements mélangés au bruit de la super T qui monte ce col malgré les torrents d'eau qui traversent la chaussée. Les camions croisés m'aspergent un peu plus. Je ne vois presque rien. Une voiture me suit. Je double un fourgon sans lumière, capot ouvert, moteur noyé ?
J'arrive dans un village, les éclairs illuminent les forets à la sortie. L'eau ruisselle de plus belle sur la chaussée. Que vais-je trouver plus bas, les flaques aspergent mes bottes. La boue fait vaciller titine. Je m'arrête. La voiture suiveuse aussi. Je lui montre la hauteur de l'eau. Il me fait signe de continuer. OK, mais reste derrière moi. Effectivement la route remonte et évite la vallée.
Les ruissellements s'amenuisent. Mon casque est ouvert, trop de buée, sans doute ma fébrilité. La route blanchit. De la neige ???
Je ne suis pas monté si haut. De la grêle, presque 10 cm de grêlons sur la chaussée. Je passe dans la rainure du camion précédent. Je zigzague mais titine est incroyable : ça passe. Je m'arrête pour prendre une photo, mais il pleut trop. Je vais mouiller ma sacoche et l'ordi.
En redescendant puis traversant un long plateau, la pluie perd de la vigueur, les chemins charrient leurs pierres et la boue sur la chaussée. Je peux enfin prendre les restes de l'apocalypse. 

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Un reste de grêlons après la descente vers le plateau :

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OUf, vite une chambre d'hôte, la première venue dans la station de ski de borovets, pour 10 euros tout est oublié ......

Ça, c'est du "vécu", et je sais de quoi je parle, car quel motard qui n'a pas voyagé un peu, ne s'est pas retrouvé dans des conditions "extrêmes", comme les tiennes ? ...  

Bonne continuation !   

Salut domi
Effectivement, j'ai connu pire dans des tempêtes arctiques mais à moto, c'est la plus belle.
Et je ne suis pas passé loin de l'oeil du cyclone.
Hier soir, la télé a montré les conséquences de son passage : toitures emportées, maisons effondrées, campings dévastés et cultures anéanties.
Point négatif : aucun.
Points positifs : je continue à penser que la super T est vraiment bonne partout, le choix des K 60 se confirme  après 8 000 kms sans avoir été pris en défaut, le bonhomme ressort gonflé à bloc ...

Merci beaucoup pour le partage  

 merci de cette tranche de vie  ,y te reste des grélons j'suis à l'apéro  

GOOD ROAD

(Je reprends le fil du voyage à Ursustenerix, car il n'arrive plus à se connecter sur le forum, mais, il me fait parvenir ses photos et ses commentaires depuis ses lieux de voyage.)



J 4  (rencontres croates part. I)

Au départ de Bovorets, la pluie fine lave les stigmates de la veille. Dans chaque village, les hommes raclent la chaussée, les femmes nettoient les meubles sur les trottoirs.
Je scrute le ciel, au sud,  un vilain nuage se forme mais je serai passé avant.




J'emprunte des petites routes : le cyrillique est la règle et généralement sans transcription dans notre alphabet. Je m'étais intéressé à ces symboles lors de nos précédents voyages en Russie. Bien m'en a pris. Je traduis facilement même si je ne connais pas la signification.Pour trouver sa route , c'est rassurant.  



Je rejoins l'autoroute qui n'en a que le nom : bosses , rainures et ' cratères ' rendent la circulation  aléatoire sur la voie de droite, mais la gratuité pour les motos( et le confort de
la super T) adoucit le calvaire.Les voitures doivent acheter une vignette, façon helvétique.
Les bulgares rencontrés sont sympas J'enlève lunettes et casque même pour quelques secondes : le monstre de métal est plus humain.
Enfin  la frontière turque. Je double une centaine de camions en attente puis deux files se présentent : à gauche des voitures, à droite trois motos. Devinez la suite. Ce sont trois couples de croates en Yam XVS 1300, V strom et Bandit. Istanbul, mer noire et retour en une semaine. Après trois postes de contrôle, nous achetons tous une carte d'autoroute prépayée 40 LT. Je la pose sur ma sacoche tout en discutant puis je m'habille, démarre et me dirige vers l'entrée de l'autoroute. Zut,  la carte s'est envolée et je viens de passer le quatrième poste de contrôle. Retour impossible. Je m'arrête pour réfléchir ( oui, j'ai du mal à faire deux choses en même temps ).
Tout à coup, les croates arrivent, une passagère agite les bras : la petite carte jaune est là. Sauvé. Rigolades. Remerciements, trop tard, ils sont déjà partis. Si je les retrouve, je paye  ma tournée.
Dès les contrôles franchis, la première mosquée avant l'autoroute :



Alors que je pense m'arrêter à la prochaine aire en voyant une station un peu tard, je les aperçois en train de siroter  à la terrasse. Trop tard, raté. On se fait coucou....
Istanbul 80 kms. La grande bleue  est là : l'asie tant convoitée se distingue dans la brume.
A 60 kms de la capitale, je trouve un camping en bord de mer : windsurf, maillots de bain, jet ski...



Je plante ma tente près des chalets uniquement occupés par des locaux. Préparation de la fête de la musique.J'ai pour voisin un turc...de Suède qui revient au pays quelques semaines. Conversation variée, le courant passe bien, il me raconte avoir eu peur à la frontière : son camping-car a été fouillé sommairement et dans son frigo se trouvait …. du porc. Il rigole.



Il est tard, demain il faut arriver tôt pour changer les pneus, trouver l'hôtel et récupérer madame à l'aéroport........

Merci, continue de nous faire voyager.
Have a good trip.

Récit et photos ursustenerix

J5 croates part II


Les hauts-parleurs du minaret me réveillent à 5h30 Parfait pour arriver avant les bouchons légendaires d’Istanbul et ses 20 millions d'habitants.
Les 30 derniers kms sont une succession de zones industrielles, de magasins au design irréprochable et de résidences pavillonnaires grillagées et surveillées par des vigiles en uniforme blanc impeccable.

La Turquie est en plein essor. 24/24, elle travaille, transporte, construit.
La route côtière déroule un ruban de rêve qui me conduit jusqu'à la corne dorée surmontée des plus belles mosquée et accessoirement de notre hôtel.
Passage du pont au nord du quartier Fetih




Mais pour l’instant,il s'agit de trouver le magasin de moto qui s'est engagé à changer mes pneus. Il ouvre  à 10h.

Je genouille le long des quais, bois un jus d'oranges pressées devant moi et assiste à une séance de rasage par un barbier intrigant.
Je décide de le tester. Va-t-il agir comme avec mon prédécesseur ? Je ne vais pas être déçu....

Après la pause des serviettes tièdes, je suis badigeonné d'un savon chaud pendant de longues minutes. Puis il aiguise sa lame et me relève la tête : ma gorge est offerte.
Le geste est précis, et chaque zone rasée est suivie d'une claque magistrale de la paume de la main puis d'un malaxage à vous déchausser les dents.
Sous les chocs répétés, mon cou s'assouplit. Le rasage se termine. Il m'attrape la nuque et me plaque au dessus de l'évier. J'ouvre les yeux et reçoit une gerbe d'eau en pleine figure.
Ses gros doigts m'essuient et s’immiscent dans mes trous de  nez et d'oreille. Etais-je si sale ?  
Puis il me bascule sur le siège et c'est une pauvre erre sanguinolente qui apparaît dans la glace. Je saigne aux commissures des lèvres, au menton et sur une joue. Pas le temps de m'insurger. Il m'applique une serviette imbibée d'une lotion de feu. En plus des coupures, j'aurai des brulures. Encore quelques claques et le feu s'estompe. J'ouvre un œil : une peau de bébé …...

Pas le temps de m'extasier, il est déjà passé derrière, me décolle du siège et frappe du poing sur mes
omoplates et la colonne. A chaque coup, je sens mon squelette se désarticuler. Puis il prend mes deux mains, m'écrtelle façon jésus christ et sans crier gare, réunit mes deux mains dans mon dos, bras tendus. Trois craquements plus tard, il me sourit et  verse une demie bouteiile d'eau de cologne sur mes cheveux, mon visage, appliquée ou plutôt malaxée avec sa devenue célébre paume de main. Ouf, c'est fini.
Et pour ces ¾ d'heure de folie, il me demande  15 TL soit 4 euros.
J'ai 20 ans de moins, une pêche d'enfer !!!!

Je me présente au garage mais le mécano fait la grimace.  Il craint se tromper et refuse le job. Il m'envoie vers un autre garage que je ne trouve pas.
Pensant être allé trop loin, je décide de faire demi-tour ….. devant une magasin YAM : DAYTONA YAMAHA.
J'explique la situation : immédiatement le patron me conduit à l'atelier. Aucun problème pour me changer les pneus et me garder la moto deux jours pour éviter les parkings douteux du centre ville.




On papote moto lorsque j'entends le bruit d'un custom. Incroyable, ce sont les croates en XVS, dont les pneus n'ont pas supporté les routes bulgares.
La passagère n'arrête pas de répéter : I can't believe it, I can't believe it !!




Cette fois-ci on va le prendre ce pot. Café turc, alcool de crème local, échange de mels, rigolades.
On se retrouvera dans les Alpes, c'est juré !!!

Je prends mes valises et saute dans un taxi. L'hôtel Anadolu présente l'avantage, outre le prix,  de se situer à 200 m de la mosquée Ste Sophie, mais ce vieux quartier Stambouliote est difficile d'accès à certaines heures. Je finis les 500 m à pied.
Le taxi demande à deux jeunes de m'aider à transporter mes valises.  
S'il partent en courant, je les massacre : ils ne savent pas que j'ai été préparé par mon barbier........
Tram, bus et métro : j'arrive en avance à l'aéroport pour constater que madame arrivera avec ¾ d'heure de retard.
Pas grave, le soir se terminera autour des mosquées avec trois gouttes de pluie pour arroser les retrouvailles.

Super CR ! Ça donne envie!!