petit retour de ma virée de samedi
comme dis précédemment je suis partis direct en 660 en essayant l'Aspin; et ça passait. Ils avaient prévu fermé sur le site des cols mais comme pas de neige il était bien ouvert
pas trop froid en altitude si ce n'est le passage du tunnel d'Aragnouet/bielsa à 1900m. Pas pu m'empêcher de contempler cette oeuvre d'art tailler par l'eau et le froid
Avant d'arriver sur le tunnel j'ai traversé Saint Lary Soulan et ça me fait toujours marrer de voir les gars en tenue de ski et bâton et planches sur l'épaule paré pour rejoindre un télécabine ou l'autre alors que je suis avec mon 2 roues. Ceci dit ils doivent se marrer aussi en voyant ce con de motocycliste
l'entrée du tunnel (gaffe aux 2 flashs: un pile à l'entrée côté droit et un pile au milieu du tunnel). Gaffe aussi sur la nationale car la guardia est avide de plaque étrangère ;-).
La route est salée mais pas glissante contrairement à ce que la photo pourrait laisser suggérer
La descente sur l'Espagne m'impressionne toujours. Autant ça zigzague côté français autant c'est plus rectiligne côté espagnol.
petit arrêt pour l'appoint de carburant, un t'chô café et un sandwich à emporter . Pas cher l'essence en Espagne
Arrivé à Puyarruego j'attaque le début de mon Tripy de 170 km. Le temps qu'il se recale sur le début du parcours car comme j'arrivais par la fin de la boucle il m'annonçait chaque fois la fin et je ne me rappelais plus l'endroit exact du début ( boucle tracée il y a plus de 15 jours)
Le temps de traverser un beau troupeau et top départ ( bon je l'ai traversé et retraversé mais le berger était sympa et le troupeau ne bronchait pas.
Ici j'ai pris une petit route parallèle au gorge des monts perdu et qui rejoint Biescas. Je croyais être seul pour contempler le passage quand... une déferlante d'espagnoles ma submergé. Et que je te prenne en photo et que tu me prenne en photo . Ici une espagnole m'a sorti un Nikon avec zoom du feu de dieu que j'ai fait mine de me barrer avec l'appareil...
. Près de 10 nanas (tassée dans 2 riquiqui bagnoles ) qui passent dans un endroit aussi isolé ça met de l'animation
Cette partie est assez défoncée car l'asphalte se barre et ce n'est pas entretenu . Il y a une vingtaine d'années, quand je zonais dans les Pyrénées espagnoles ont était sidéré de voir des chemins de terre et de pierre se retrouvé asphalté d'une année à l'autre (subside européen oblige ). Ici ça prend l'autre direction ...
Arrivé sur Biescas pas une belle route genre billard et descente sur Sabinanigo par des chemins de traverse.
Ici commencent près de 70 km de chemins de rêve taillé pour la 660
Traversée d'une passerelle en bois posée sur câbles d'acier ( mal de mer s'abstenir )
impressionnant. De plus ce pont date de quelques siècles...
J'avais tracé sur Tripy en parallèle avec google map et carte ign et ma fois le résultat est ... parfait .
De la piste, de la piste et encore de la piste . Même qu'à la fin c'était limite pour la 660 car le retour sur Boltano avec la descente en épingle et gros gravât de voie ferrée ça fait monter le thermostat de 10° d'un coup . Pffff ... chaud.
Pas de photos là car impossible de m'arrêter et de béquiller.
Ai shunté les 10 km de la fin car la nuit tombait et j'avais encore le retour sur l'Aspin à me farcir.
Mais plutôt que de passer par l'Aspin me suit dit " tiens et le col de Beyredes par la piste ça dit quoi ? " . Il était 19h ...
Résultat: 1 h plus tard obligé de faire demi-tour car enneigé et impraticable (surtout seul et de nuit )
Ici sur la topho c'est le début de la neige et je suis à 1200m. Le col passe à 1500m donc ça risquait d'être (très) chaud. J'ai bien essayé encore un peu mais définitivement tanké 1 km plus loin. Faire faire demi tour à la grosse ça rechauffe aussi ...
Redescente dans la vallée et remontée par l'Aspin. Magique car route sèche et grip génial. La rampe led fait merveille
Ici moment d'anthologie et petite séquence à ne pas reproduire.
Après la descent de l'Aspin, je dépasse Payolle (ski de fond) pour entamer la descente sur Campan et je me retrouve avec une bagnole plein phares dans la gueule (genre que quand il est passé tu vois des étoiles ) . Du coup je remet plein phare ... pour me retrouver dans une épingle arrosée/submergée d'eau !! Un ruisseau qui déborde dans le virage ...
Coup de frein arrière pour ralentir le bestiau mais mise à l'équerre directement. Gauche/droite/gauche de l'arrière tout en contrôlant le frein avant mais pas assez car je mord le gazon sur le bas côté droit pour filer couché sous la Yam vers je ne sais ou .Une glissade de +/- 10m Et là je me relève sans presque qu'aucun bobo ( petite douleur à l'épaule et au genoux, merci les protections
) pour voir l'état de la 660 et je trouve ça ...
Je pense que les sacoches latérales ont empêché la moto de planté car elle s'est redressée pour filer se planter dans un muret et sa clôture. Y'avait un petit vide de 5 m derrière et surtout un cour d'eau (l'Adour)
Le protège carter et le sabot moteur ont explosé le muret et la moto s'est posée arrêtée par la clôture. C'est de l'ancienne et très bonne clôture
Du coup je stoppe un gars qui montait en 4X4, qui en voyant le spectacle me dit " tu permet, je prend une photo car les potes ne vont jamais me croire
)
ont l'a sortie à deux et ... pas une griffe !! incroyable ...
450 km, 12H de moto et des souvenirs et des images pour quelques temps
Bon je vous laisse car je file mettre un cierge à Lourdes
@+
Etienne