Départ à 5h30 pour la(les) team(s) H mais vu que le génépi de Fred m’a embrumé l’esprit on partira qu’à 6h00, tout le monde m’attend vu que je suis le seul à avoir un trip e un dérouleur fonctionnel. Beau RB parsemé d’embûches où l’entre-aide est de mise… on mettra plus de 6h peut-être 7 pour faire 155km et finir le RB…le moral en prend un coup : finir la barjos s’annonce impossible, mais les bananes sont là : on se régale.
On repart de plus belle avec la trace GPS . Mais la team H va vivre sont premier moment dur, chute de JM : glissade sur un caniveau caché par des feuilles au bord d’une route, l’homme est rude, obstiné, il s’accroche mais lors d’un ultime passage d’arbre, il faut se rendre à l’évidence les douleurs sont trop forte. Il décide de rentrer au Salagou
(on apprendra ultérieurement qu’un décollement d’un poumon est diagnostiqué, rien que ça, s’en compter l’épaule et le genou : y en a plus d’un qui aurait attendu les pompier, chapeau).
Après avoir checker l’itinéraire de JM pause au troquet de Vabre, café ou demi on philosophe et on se dit qu’on fera ce qu’on pourra et qu’on verra la nuit et la fatigue venue.
On décollera au moment où l’orage arrive, je le dis c’est important pour la suite et j’y reviendrai.
Ca roule, roule flotte flotte et on se régale jusqu’à une montée technique d’habitude cassante mais là très boueuse où il est difficile de garder de la vitesse et du grip, on s’en sortira bien et ça sera pour moi l’occasion de réaliser un rêve conduire une KTM 450 RALLY 2019 qui plus est
!
On repart par une portion très, très glissante, dans l’herbe grasse et haute, déconseillée par le chef mais mes collègues sont chauds, veulent voir, et finalement le rythme est bon. On bouclera cette partie en un peu plus d’une heure ce qui est apparemment une prouesse, mais au prix d’une énième glissade dans une ornière qui me verra atterrir dans un bosquet de ronces
On se retrouvera nombreux à une station service sur les coups de 20 h. Concertation de l’équipe Milhau est 167km par la trace : il faut manger avant (on vise Milhau car il fait que pleuvoir et qu’on a moyen de loger au sec et au chaud chez Papi là haut). Donc restauration sur le béton mais sous le toit de la station, y a plus glamour mais on est au sec.
Pour ma part essai d’une ration militaire française, vraiment bon, même Bubu qui dénigrait finira par goûter et avouer qu’ils se sont bien améliorés, en revanche le hachis parmentier très bon tient au corps on comprend pourquoi , et c’est pratique je n’aurai pas à trouver des toilettes.
Au moment de partir on apprend que tout le monde arrête, va à l’hôtel au gîte…un gros orage arrive, si on roule en TT on attendra jamais Milhau avant. On se concerte : on continu et on verra quand l’orage arrive. En fait on est tous sur la même longueur d’onde.
On roule sous la pluie, dans le gras, dans le glissant, sur les routes. Nico ouvre évite les chevreuils, il n’a pas trop l’habitude de rouler de nuit, mais avec un nouvel éclairage puissant il ne lève pas le pied, j’attends pour prendre la relève mais il ne faiblit pas, en fait il se régale, un nouveau barjo est né, c'est beau.
. On passe un gué, Papi goûte l’eau beaucoup de boue et de galère à la sortie. Et là les évènements s’enchaînent : on redémarre, Nico ouvre, je ferme, Papi s’aperçoit qu’il a perdu le GPS on fait demi tour tous les deux fouille la boue le ruisseau, OUF il était de l’autre côté tombé lors d’une chute collective. On repart, je croise Nico qui inquiet et revenu vers nous pendant que Philipe répare une panne, et là Papi sort d’un virage ne ralentit pas : éblouit par Nico il n’a pas vu que j’étais arrêté, il pense que Nico attend qu’il passe pour faire demi tour, il me voit au dernier moment et se sacrifie en se jettant dans le fossé, aps de blessure on repart.
On arrive au niveau des autres , Phil trastouille coupe des fils déconnecte tout pense à un mauvais retour de masse, mais doute il connaît bien la moto mais pour lui l’abandon devient évident on est à 87 km de Milhau par la trace on a bien, très bien roulé c’est la Tuile.
Les larmes montent, deuxième abandon en 2 ans, j’essaye de détendre dédramatiser l’atmosphère on sort des vannes appel « yamamoto » … Bref on essaye de lui redonner le sourire.
On peut pas le laisser là on décide d’abandonner la trace aller chez Papi par la rte 50km récupérer un moyen de transport pour la moto et le garder au chaud mais pour ça il faut commencer par le remorquer dans un endroit « civilisé » .
On me donne une sangle pour le remorquer, et là… moi aussi je suis en panne, rien même pas le voyant Warning quand je mets le contact : j’ai peur que se soit un problème de faisceau vu que je l’ai pas mal modifié.
Bref Nico nous remorque tous les 2 dans une staion service ou on a lumière et toit et décide après plusieurs hésitation (il est fatigué et envisage de dormir sur le béton) de rejoindre Milhau et les autres partis chercher un camion.
On est abattu mais il nous reste 3 h après le retour des autres, une gorgée d’Armagnac et on se motive et on démontera quasi entièrement la Yam et une partie de la 701 pour…trouver les deux pannes (retour de masse et batterie)je vous dis pas les deux instants émotions !!! tellement a bloc qu’on voulait reprendre par la piste, la raison nous rattrapera. Mais les 50km de route seront horribles mouillés et froid on arrivera éreinté. Mais bon on est au chaud avec un thé et les motos sont opé.
3h de sommeil et c'est déjà le petit déj, devant une véranda avec vu sur l’orage, on est quand même motivé, une fois tout bouclé on partira…alors que l’orage a disparu, les dieux sont avec nous.
Papi l’expert nous fait shunter une partie de la trace de Bubu apparemment très belle mais déjà faite à la barjo1. Ca nous permet d’éviter de la route alors qu’on est froid il nous balade de monotrace en monotrace sur les plateaux : magnifique !!!
Toute la journée le rythme sera soutenu, je tiendrai les calculs : c’est possible on peut tout faire dans les temps, personne n’envisagera de shunter la super barjo, au moins pour voir, moi je peux juste vous dire que j’ai eu le temps de la voir et de compter les cêpes.
Une dernière crevaison et on est bon
La trace est magnifique plateaux, montagnes, garrigues, la fin étant plus roulante, on se régale, Philippe notre suceur de roue a repris du poil de la bête et enchaîne, on se tire la bourre. On finira par lever le pied sur les 5 derniers kilomètres un peu plus glissant et à prendre un orage les 2 derniers.
Philippe s’enlisera lors du dernier passage de gué, on le reagrdera tous gaiement demander de l’aide : c’est le pied on y est.
L’an dernier JM disait que pour finir une barjo il fallait être bien reposé, être étanche avoir une bonne organisation et une équipe homogène, on avait tout !
Mais on a aussi bcp eu de chance : on a pris la pluie, mais on n’a pas connu de gros orage, en parlant avec les uns et les autres à l’apéro c’est comme si, on s’était déplacé devant ou derrière un orage : énorme, on a vraiment eu du cul.
Merci Bubu et JP et Toubkal trace, orga, RB, surprises, merci à tous pour les soirées, les échanges et la bonne humeur et merci aux membre de la team H Papi,JM,Philipe, Dom et Nico29 (je vous accompagne où vous voulez).
On l’attend toute l’année depuis 2 ans ce moment , quand on y est ongalère mais on kiffe et quand c’est finit on se dit putain encore un an à attendre.
A tous les futurs barjos inscrivez-vous, c'est tout simplement énorme, mais attention on dort pas beaucoup