Balades en pays Chetemis...et ailleurs

Depuis la vente de mon XTR mes balades manquent un peu de gadoue mais c'est l'esprit qui compte.
Donc j'ai troqué une bleue pour...une bleue. Une belle Diversion affichant 26400 km. C'est pas un trail mais elle offre une confortable assise à Madame. Point important pour une pratique sereine de la moto.

Après un démontage en règle pour résoudre tous les problèmes que m'a caché l'ancien proprio (il y en avait), direction le réseau routier pour faire ce que ma Div' sait le mieux faire: rouler.

Cette fois ci, je vais me servir du logement de mon beau-frère à Divonne les bains comme base de départ à une virée en Suisse via Aoste.

Je déteste l'autoroute. Je vais donc utiliser partiellement le réseau routier classique de mon domicile jusqu'à St Quentin et de Reims à Chaumont. Puis l'A39 à Poligny où m'attend mon beauf frère et sa R1200RT. C'est que le pépère aime son confort.

Question du jour, pourquoi le Jura est-il vert ? 

Ben parce qu'il y pleut souvent. Et là ça ne loupe pas. Le soleil qui m'accompagnait depuis Lille se fait la malle et cède sa place à une averse. De quelques gouttes au début, elle se transforme rapidement en un véritable déluge. 

Les vêtements de pluie ne suffiront pas à me tenir au sec. Puis je sens la moto s'alourdir dès que je penche un peu. Bizarre...

Nous mettrons plus de deux heures pour rejoindre Divonne qui n'est pourtant qu'à 100 km.

C'est en vidant mes valises que je trouve la cause de ce déséquilibre en courbe. Les housses de protection livrées avec mes valises souples Shad ont retenu chacune environ deux bons litres de flotte. Les concepteurs n'ayant pas prévu de trous d'évacuation de l'eau aux parties basses des housses.



Quelques verres de Macvin plus tard, nous voici prêts à quitter Divonne, direction le tunnel du Mont Blanc.
Côté italien, la route surplombe Courmayeur.




Nous descendons tranquillement jusqu'à Aoste où nous attaquons l'ascension du col du Grand St Bernard.
La route est superbement entretenue. Le traffic faible sauf quelques trailleux en tous genres qui font comme nous.
De ce côté du col on pratique l'éclectisme. C'est KTM adventure, Africa Twin, XTZ, Ducati et même un trail Guzzi.
En Suisse, il en va tout autrement...

Arrêt buffet au mitan de l'ascension. Les choses sérieuses restent à venir.



Le col du grand St Bernard est atteint. Le vent du nord souffle. La température est glaciale.




Nous avons rencontré là haut un motard qui roule en R75/5 de 1973 affichant 250000 km au compteur. ça construisait costaud à cette époque.

Nous redescendrons côté suisse en direction de Gruyères via le col des Mosses culminant à 1445 m. Beaucoup moins impressionnant que le st Bernard mais terriblement sympa à emprunter à moto. Le revêtement y est comme partout en Suisse de très bonne qualité. 



Le château de Gruyères. Au pied de la grimpette, on trouve un musée dédié au fameux fromage éponyme.
Dans la vieille ville, comme dans tout site touristique qui se respecte, des restaurants, des boutiques et un étrange troquet en forme d'Alien. On se croirait à l'intérieur d'un squelette.

 


Nous poserons nos valises à Estavayer le lac sur le lac de Neuchatel, dans une ferme partiellement transformée en camping où vous pouvez au choix, monter la tente, louer une caravanne, louer une péniche ou un gite. (www.corbiere.ch)
En ville avait lieu un festival de jazz qui nous a permis de passer une bonne soirée.

Bilan de cette première journée, 440 km effectués et 4.4l/100 pour la Div. Guère plus pour la RT

Fin du premier épisode.

Salut Thierry,

Merci pour ce road trip

Profites bien

L'artiste pour les statues c'est HR Giger, c'est lui qui a créé certains décors et la bestiole du premier Alien.

Je n'ai pas réussi à faire des photos de l'intérieur, celle-ci a été piquée sur le net. C'est vraiment très surprenant.

Suite de la balade. Nous quittons Estavayer-le-lac par le nord-est pour nous diriger vers Villers-le-lac où le Doubs qui servait de frontière naturelle entre la France et la Suisse, quitte définitivement le territoire elvétique pour aller rejoindre le Rhône.

Une fois de plus, je peux apprécier la qualité du réseau routier. La montée vers le col de "Vue des Alpes" est de toute beauté. Pas un gravillon, pas un nid de poule. On peut rouler tranquille.
De là-haut on a une vue magnifique sur Neufchâtel et son lac et comme le nom de ce col l'indique, sur les Alpes.



Nous posons les motos au lac des Brenets. De là il est possible en empruntant un bateau, d'aller jeter un oeil sur le Saut du Doubs. Ces chutes n'ont rien de comparable avec les chutes du Rhin mais le site est sympa et permet aussi d'effectuer de belles randonnées pédestres.



Après le repas nous prenons la direction du lac de Joux via un série de petites routes qui serpentent sur les hauts plateaux jurassiens. Je ne peux m'empêcher de penser aux habitants de ces lieux isolés l'hiver. ça ne doit pas être simple de se déplacer par temps de neige.

Vers 16 h nous atteingnons l'extrémité nord-est du lac. Au lieu dit Le Pont exactement. De là, le lac dans son ensemble s'offre à nos regards.



Pendant que nous sirotons une boisson rafraîchissante j'ai le regard attiré par un étrange ballet de motos. Un BM, deux BM, trois BM....des dizaines et des dizaines de BM passent sous notre nez. Toutes rutilantes et immatriculées en Suisse. Et à part une malheureuse Harley et ma Div, que de la BM dans le secteur. Les concess des autres marques du coin ne doivent pas manger à leur faim tous les jours ! ça change de ce que j'avais vu en Italie.

7

Retour à Divonne via la côte de Nyon qui sert de défouloir aux motards locaux. Dix kilomètres de lacets, un revêtement de qualité, le nirvana des motards.
De plus, là aussi, vue superbe sur le Mont Blanc.



Le lendemain, retour dans le Nord via le même itinéraire qu'à l'aller.
Un dernier verre à Poligny avant la grande remontée.



Bilan de l'opération, 2200 km parcourus et 4.7l/100 de conso. Bien que la Div soit une moto d'une autre époque, elle reste dans le coup dès qu'il s'agit de voyager confortablement sur de longues distances. Je la préfère même à la 12RT qui offre en confort ce qu'elle retire en plaisir de conduite.
Mais ça n'est que mon avis.