Jeudi 9 Juin 2016 :
17h : top départ depuis la maison , moto charge depuis la veille sur la remorque, tout est chargé dans la voiture , il n’y a plus qu’a.
Je récupère Bartoof à son taff , on charge sa 660 sur la remorque et direction Bossost.
20min de bouchon pour sortir de la métropole : on appréciera encore plus notre destination finale.
20h10 on arrive au camping à la sortie de Les : on s’installe , dépose les motos et voilà notre guide régional Etinag qui nous rejoint.
Direction Les en voiture , on en profite pour notre première soirée : une très bonne adresse de tapas chez un couple de colombien/bolivien : on prépare le mental pour les 3 jours à venir , on prépare aussi l’estomac et le reste :carte full de tapas , bières, vins et digestif : on a fait le plein de vitamines.
Dodo à 23h30 car demain on attaque la première étape : 220kms env. au programme et des passages à 2300m.
Vendredi 10 Juin 2016 :
Réveil très tôt des 6h : la faute aux camions juste en contrebas du camping et au chant des oiseaux matinaux. Du coup on sera prêt à partir vers 7h30 , une pause-café/chocolat/croissant dans un bar/hotel à l’entrée de Bossost et à 7h50 on est sur les bécanes prêt à partir.
Là va commencer une montée dans le Val D’Aran inoubliable. Etinag ouvre la piste , suivi de Bartoof et ma pomme en dernier. On se chauffe à la conduite chargée. Les moteurs montent en température.
Les premières hauteurs sont vite atteintes : 1500m , des troupeaux en liberté nous ralentissent par fois , et un premier grand col passé à 2054m. Pas de réelle difficulté : la piste est plutôt roulante : envisageable en duo pour une prochaine fois. On rentre notre premier et seul névé sur la piste que l’on contourne à travers champ. La mémé Ténéré a un peu de mal passé 1500m mais elle tracte sereinement son équipage.
Puis une belle descente nous ramène vers 1000m avant de remonter sur la station de Baquera. Là on enquille une piste très roulante en bas d’une vallée ou l’on oublie les tracas de la vie et on peut apprécier le paysage. Nous sommes juste en contre-bas de la frontière franco-espagnole , avec au loin le Mont Vallier , le Port d’Aula , le massif du Couserans Ariegeois.
On croise quelques 4*4 locaux et même des gardes forestiers , la faune sauvage se découvre devant nos roues : écureuils , chevreuils, chevaux sauvages, troupeaux de vaches et d’ânes.
La météo est au beau fixe pour l’instant : il ne fait pas trop froid en haut des cols ni trop chaud en bas pour l’instant.
Pause matinale dans un troquet , on s’occupera de trouver un pique-nique pour le midi et on réattaque notre 3eme grand col de la journée , direction la station d’Espot. Une première averse suivi d’une 2eme nous oblige à stopper dans Espot pour la pause casse-croute. On laisse du coup passer les nuages gris qui vont se disperser pour nous laisser une fin de roulage au sec.
On repart repu pour monter sur le toit des montagnes : un premier col à 2300m suivi d’un très long chemin à flanc de montagne sur une 15ene de kms toujours entre 2200 et 2300m.
Un premier arrêt technique me concernant : juste une vis du pare-carter moteur qui s’est desserré : en 3min c’est réparé et je pourrais repartir sereinement.
On croise des groupettos de vttistes , à 2300m , chapeau messieurs/dames. Encore pleins de troupeaux de vaches et de chevaux. On en prend plein la vue , à voir sur les vidéos à venir.
Puis une longue descente pour tomber sur une vision de ouf : un envol d’une bonne 40ene de vautour à 50m en dessous de nous.
On continue notre descente en mode VTT , moteur eteind, la température remonte , on refait le plein des bécanes et on finit par une 30ene de kms très caillouteux : la mémé Ténéré souffre un peu , chauffe , secoue son bonhomme et l’arrivée au camping de Llavorsi est une délivrance àprès 226kms.
On se pose à la terrasse directement et on enquille les rafraichissements. On a pas trop vu le temps gris/violet donc orageux se regrouper au tour de nous et du coup on monte rapidement les tentes avant un gros orage qui nous bloquera heureusement au sec sous un abris du camping , il est 19h30.
On patientera jusqu’à 21h30 pour sortir de notre abri et direction un coin pour faire pitance en ville. Les salades sont top , le vin pas trop dégueu mais des pizza hyper salé nous laisseront un gout amer pour le restant de la nuit.
23h on se couche car demain c’est la journée marathon du cailloux.
Samedi 11 Juin :
Réveillé des 5h30 , je me leve le premier et je remballe mes affaires le premier. On attendra finalement 08h30 pour déjeuner surplace au camping : j’en profite pour faire un check-up de la bécane.Bartoof a mal dormi : les effets se feront sentir un peu plus tards ds la journée.
09h00 on commence la journée par un col goudronné quand Bartoof s’aperçoit qu’il a oublié son camelbag au camping [1ere alerte]
On monte jusqu’au départ de la piste avec Etinag et on attend la 660 revenir : on le voit de loin et on l’entend de loin : pot full bordel remonter le col. Quelques nuages bas viennent nous lécher les casques mais le temps se lèvera au fur et à mesure de la matinée.
On recommence une très belle et longue ascension , traverse de guet , des genets en fleur , un village à moitié abandonné. Apres un premier croisement d’un 4*4 sur la piste et une petite pause à mi col on repart quand Bartoof s’aperçoit qu’il a oublié ses lunettes dans les genets un peu plus bas.[2
ème alerte]
On l’attend encore une fois en haut du col. On commence à avoir pris un peu de retard sur le timing donc Etinag ouvre devant et avec Bartoof on essaye de suivre tant bien que mal. On croise 2 motards en sens inverse qui nous ouvrent une barrière à bétails. Merci à eux. On rattrape Etinag à la sortie de la piste , non sans avoir fait quelques erreurs car les traces des pneus des 2 autres motard nous ont induit en erreur une ou 2 fois. Demi tour rapidement après 100m heureusement.
On repasse à +2100m puis une longue descente dans les bois : un 4*4 andoran un peu large sur la piste et on arrive à la sortie de la route d’Andorre.
On attaque des petites routes puis un beau col routier : un stop pour voir le panorama et je m’aperçois d’une fuite d’huile cote Kit chaine. La fuite ne sera pas trop grave et je peux continuer à rouler avec .
Par contre la mémé Ténéré commence à me faire des coups de panne electrique pour lancer le démarreur et mon gps ne veut plus se charger : en refroidissant elle repartira toujours mais à surveiller.
On remonte pour stopper vers 13h dans un restaurant tip top et bon , perdu au détour d’un village.
Rafraichissement et bonne charcuterie maison , on repart la panse bien remplie sachant qu’il reste encore 200kms à torcher. Etinag nous propose de raccourcir un peu et on oublie une premier boucle.
Des villages perchés se découvrent à nous alors , la piste sèche de plus en plus et la poussière fait son apparition ainsi que la chaleur mais cela reste acceptable. Bartoof me la joue saut de cabri dès qu’une ornière se présente , mélangeant gros gazz , saut et parfois un freinage trop appuyé et quelques travers joliment maitrisés. On se pose à Gosol avant de repartir plein Ouest direction Organya. Les pistes deviennent très caillouteuses et la longue montée vers le col ou j’ai cassé l’amortisseur du Varadero l’an dernier s’annonce devant nous.
Une petite pause recueillement devant l’endroit , la vue est magnifique : des falaises sous nos roues et surtout pleins de cailloux. Etinag envoie du lourd sur la piste et on le retrouvera à la station avec Bartoof après 20kms ou j’ai souffert physiquement. La chaleur n’aidant pas , j’arrive complètement déshydraté au camping , Camelbag vide que je vais revider en quelques minutes. Le camping est blindé et sera bruyant cette dernière nuit.
240kms de cailloux ! la Ténéré qui pisse toujours un peu l’huile : je rachète un bidon pour refaire le niveau mais rien de très grave cependant.
On part manger dans un bar à tapas vers 21h30: on regarde le foot et on refait la journée qui fut belle aussi. Je mange trop et 2 pintes de bièrse vont m’achever dans la nuit
Une nuit difficile me concernant , à peine 2 heures , des douleurs dans les bras en + qui vont pas m’aider le lendemain matin.
Dimanche 12 Juin :
Réveil vers 07h la tête en vrac , on déjeune au même troquet que l’an dernier et à 7h50 on roule. Les nuages sont bas , la température est fraiche mais je transpire déjà alors qu’il n’y a pas d’effort à faire : un peu de fièvre et une mauvaise nuit ne m’aide pas à me remettre en selle : je traine du coup à l’arrière.
On traverse un parc naturel de toute beauté pour enfin rejoindre les bords de grand lac. La température remonte doucement , je suis un peu moins KO mais la fatigue des 3 jours commencent à se voir et se sentir , également pour Bartoof qui commence quelques freinages tardifs et évite la correctionnelle plusieurs fois , se mettant souvent en vrac , essayant même une fois de monter le talus pour finir d’équerre à la piste.
On traverse un ancien camp militaire et on remonte des cols arides , caillouteux et poussiéreux.
On fera une halte/pèlerinage/photo prêt du fameux rocher qu’avait heurte ma valise l’an dernier : il a pas bougé et porte toujours la trace du choc. Malédiction du coin , la mémé Ténéré ne veut plus démarrer : petite poussette des copains , un pneu AR qui me semble se dégonfler : c’est le triangle des Bermudes de Fab que je viens de trouver.
Finalement il ne manquait que 200gr d’air , je regonfle moteur relancé et sans l’arrêter et on repart.
Des pistes tortueuses , sèches et pleins de cailloux : on roule quand même pas trop mal : Etinag donnant le rythme devant . la fatigue va vite reprendre le dessus et Bartoof se mets au tas sans gravite heureusement.
Je cale en voulant l’aider , on repousse ma Ténéré et on repart. Un col de plus de monté et une descente parmi une 40ene de cycliste sur une petite route bien pourri : des voitures qui veulent doubler n’importe où et une bande de motard routier qui se tirent la bourre ne me donnent plus confiance et je ralenti , craignant une mauvaise rencontre. On sort en bas du col et on remonte sur des pistes isolés ou je peux à nouveau rouler sereinement.
On contourne le grand lac puis on remonte sur une piste très poussiéreuse et piégeuses car très glissante. On laisse filer Etinag devant pour ne pas trop subir son nuage de poussière et on roule de front avec Bartoof.
arrive au café/resto avec 200kms en 5h donc on a pas si mal roulé que çà , dixit Etinag.
Devant l’état général de fatigue avec Bartoof , on décide de couper directement par la route pour rentrer sur Bossost. Etinag va terminer les derniers 100KMS de la trace , plus direct pour rentre chez lui.
On arrivera sur Bossost un peu avant 17h avec +300kms tout de même et à 19h on est chez nous : fatigué , puant mais avec une banane monstrueuse.
Un grand merci à Bartoof et Etinag pour cette superbe sortie : à refaire une prochaine fois sur d’autres pistes car le secteur de jeu est immense.
Maintenant , c’est une grosse séquence de révision qui m’attend pour changer quelques joins spy fuyant (PSB, sélecteur de vitesse) et optimiser mon amortisseur AR.
Je me suis régalé avec la mémé Ténéré et je repars des que je peux à l’automne pourquoi pas.
Vidéos à venir pour argumenter ce superbe weekend.