Double Transpy - juillet 2016

Avec Peïo, on s'est dit qu'une Transpy, c'était bien, mais une double Transpy, c'était encore mieux

Voici le CR de notre Dobeul-Transpy 2016

Jour 1

L’idée avait dû germer autour d’un verre, comme souvent…
En 2014, nous étions partis avec Peïo pour 6 jours, mais c’était trop court pour faire l’aller-retour de Bayonne à Collioure par les pistes espagnoles.
Cette année, à force de persuasion et de vils subterfuges, nous avons convaincu nos moitiés respectives qu’il nous fallait 8 jours pleins pour mener notre périple à son terme, c’est-à-dire environ 2200 kms de pistes espagnoles et de petites routes de montagne…
Notre parcours sera pour la traversée ouest-est plus ou moins celui, bien connu des road books 5 et 10 de Vibraction.
Pour le retour est-ouest, c’est plus perso, avec notamment un passage par Andorre et un finish par les cols Pyrénéens, côté français.



Les forces en présence :
- Peïo : la trentaine, très (trop ?  :lol!:  ) sportif, sur une KTM Enduro 690R de 2009
- X@v : la cinquantaine… un peu sportif, un peu épais aussi    (on est gros mais on a des chevaux…), sur une KTM Adventure 950S de 2004
Côté organisation, on part « light » : chacun un GPS avec la trace jour par jour et chaque soir, on trouvera une casa rurale ou un petit hôtel pour nous loger. En Espagne, il faut compter plus ou moins 50 Euros pour une chambre double, soit 25 Euros chacun pour avoir la douche, un vrai lit, souvent la clim… Bref, entre tente/matelas/duvet à transporter/monter et la solution grand luxe, le choix est vite fait  8)
2200 kms à parcourir en 8 jours, ça fait quand même une moyenne de 275 kms à faire chaque jour, soit 7 à 10 heures de moto, hors aléas, à tenir pendant une grosse semaine.
Il ne va pas falloir mollir !
Motivés comme pas deux, nous enfourchons les brêles à 7h45 à Bayonne, direction le désert des Bardenas, avec une étape de 350 kms au programme. On tape dans le dur, direct 
Route nationale puis départementale jusqu’à Saint Jean Pied de Port, puis route de montagne jusqu’à Estérençuby où nous nous arrêtons boire un café avant d’attaquer le premier col et de quitter la France.
Quelques minutes plus tard, nous voilà, « fiers comme des Bars Tabac » à prendre la pose à l’entrée de la première piste espagnole  :lol!:







Le soleil brille, il fait bon mais pas chaud, c’est le cœur léger que nous basculons côté espagnol  8)
Premières pistes, j’y vais tranquille, je me familiarise avec le train de MT21 monté juste avant le départ.
Je n’ai pas beaucoup roulé avec cette moto. C’est ma quatrième Adventure mais je l’ai achetée 2 mois plus tôt et j’ai juste fait un peu de route et l’UOR 2016 au mois de mai, avec.
Plus les kilomètres défilent, plus je prends confiance. Je suis parti léger, juste un sac de 3 ou 4 kgs sur le porte-bagage. C’est du bonheur en barre :P
A 10h50, on fait une pause de quelques minutes en haut d’une crête, histoire de faire un point GPS et de soulager la vessie (quinqua powaaa  :lol:  ) et au moment de repartir, contact, j’appuie sur le starter, et là : clic, clic, clic 
Plus de batterie…
Les voyants s’allument, le klaxon est faiblard, le phare encore plus… ça ne sent pas bon.
La batterie a 2 mois, je l’ai achetée neuve en même temps de la moto, du coup, je pense de suite à un problème de régulateur qui aurait cramé la batterie, problème récurrent sur les Adventure et que j’ai déjà vécu sur une ex-950.
Perception de la trousse à outils et démontage du sabot et de la batterie pour voire sa tête.



La dernière fois que j’ai eu ce problème, la batterie avait chauffé et gonflé et commençait même à fumer…
Pendant ce temps, il y en a un qui se marre… surtout qu’avant le départ, je lui avais conseillé de changer sa batterie en préventif pour ne pas être embêté… 



Visuellement, la batterie n’a rien. Elle n’a pas gonflé et n’est même pas chaude.
Du coup, je pense à une défaillance de l’alternateur, qui ne chargerait plus correctement mais au milieu de la pampa, sans multimètre sous la main, impossible de pousser les investigations plus loin…
On démarre la moto à la poussette dans la descente. Le moteur démarre mais pétarade et ne tient pas le régime ni le ralenti. Le compte tours s’affole et le compteur annonce plus de 200 km/h… C’est la mouise…
On se concerte avec Peïo. Pas moyen de repartir avec la moto dans cet état. A minima, il faut une batterie chargée, qui me permettra au moins d’avancer jusqu’à un garage…
On regarde le GPS, Pamplune est à 50 kms à l’ouest de notre position.
Je me dis que là-bas, je vais bien trouver une batterie…
Me voilà donc parti vers Pamplune avec la 690 de Peïo en l’abandonnant avec ma moto en plein cagnard.
Sur la route, je repense à une discussion que nous avons eu hier, c’est la Feria, à Pamplune, en ce moment…
En arrivant à la périphérie de la ville, je vois un Norauto sur ma droite. Je me dis que j’ai du bol et que peut-être même qu’ils parlent français ?
J’arrive devant et trouve porte close. Pourtant les horaires affichés sont 8h00 – 19h00 sans interruption, bizarre…
J’entre donc dans la ville et me rend au premier concessionnaire identifié : BMW et Yamaha.
Idem, porte close et fermé pour la semaine.
Je tente un second bouclard, Honda : fermé également…
Dans la ville, tout le monde se promène habillé tout en blanc avec un foulard rouge et j’entends la fanfare qui approche…
A part les bars, tout est fermé, pendant les fêtes de Pamplune 
En arrivant, j’ai vu des panneaux indiquant un Leroy-Merlin. Je décide de tenter ma chance, j’aurais au moins un multimètre et, avec de la chance, une batterie au rayon motoculture…
Ce n’était pas mon jour de chance : Leroy-Merlin est fermé pour la semaine. Le Leclerc à côté aussi… Il n’y a que le Mc Do qui est ouvert mais ça ne va pas solutionner mon problème  :lol!:
Face à l’adversité, il y a un moment où il faut se rendre à l’évidence : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Je fais le plein du 690, achète des barres de céréales et de l’Aquarius et retour à la case départ, bredouille, où Peïo a installé un camp de base à l’ombre, à 20m de la route  :lol!:
Pendant que j’étais parti, il a été trouver le fermier local et ils ont pu démarrer la moto avec des câbles. Bien entendu, dès que les câbles ont été débranchés, le moteur s’est arrêté…
Sans espoir de repartir sur la moto, le dernier recours s’impose comme une évidence : Peïo va retourner à Bayonne sur sa moto et revenir me chercher avec ma voiture et la remorque.
Elle démarre mal, notre Transpy…
Pendant qu’il fait l’aller-retour, je cogite.
Si c’est la batterie, c’est un moindre mal, j’en achète une neuve et ça repart, mais je n’y crois pas beaucoup, la mienne a deux mois…
Si c’est le régulateur ou pire, l’alternateur, voire les deux, notre périple à vraiment du plomb dans l’aile…
Coup de fil chez KTM Bayonne, ils n’ont pas les pièces en stock mais peuvent les avoir pour mardi prochain. Nous sommes jeudi, autant dire que c’est sans espoir 
En cherchant, le responsable des pièces de Bayonne nous dit que régulateur et alternateur sont disponibles chez KTM Bordeaux. Au pire, demain je fais l’aller-retour Bayonne-Bordeaux, je remonte tout et on peut repartir samedi, en ayant perdu deux jours.
L’espoir renait 
Lorsque Peïo revient, on charge la moto et c’est reparti pour la route en sens inverse.
Le challenge est d’arriver avant 20h pour passer chez Leroy-Merlin Bayonne acheter un multimètre…
Bon, ce n’était vraiment pas ma journée. On est arrivés sur le parking à 20h03 et je me suis fait refouler à l’entrée par le vigile  :roll:
On rentre donc dépités chez Peïo, on décharge la moto et on va manger un morceau parce que mine de rien, la journée a été longue et les barres de céréales sont déjà loin 
Alors qu’on part vers le restau, la chance tourne. On croise un voisin de Peïo qui nous trouve un multimètre en 1 coup de fil !
C’est un Fluke pour la HT, précis au volt mais ça devrait suffire pour avoir le cœur net…
On monte l’ancienne batterie de la 690, la brêle démarre du premier coup et le voltmètre indique 13 à 14 volts selon le régime, phare allumé ou non.
Et si ce n’était que la batterie, finalement ?
Allez, c’est bon pour aujourd’hui, il est temps d’aller dormir. Demain, la journée sera longue aussi, à commencer par LM pour acheter un multimètre et KTM pour une batterie…

Ah ben voila un CR qui nous tient en haleine!
La suite, la suite...
En plus cela me rappelle un blème de régulateur sur ma 950 SE au Maroc...

vivement la suite

super le cr encore encore

C'est du vivant là, on veut la suite 

la transpire : ok, fait
la transpy : suspens

Le jour 2 siou plait !

Au top !!

Voila voila, ça vient... C'est que c'est presque plus long à écrire qu'à rouler ! 

Jour 2

La nuit n’a pas porté conseil mais elle a été réparatrice, c’est toujours ça.
A 8h30 pétantes, nous sommes chez Leroy Merlin pour acheter un multimètre de poche et à 8h50 nous tenons le siège devant KTM Bayonne !
Le vendeur arrive et nous offre le café, sympa.
On discute 5 minutes avec le responsable des pièces qui me propose une batterie Lithium.
C’est sûr que c’est beaucoup plus léger. Ce sont 2 à 3 kgs facilement gagnés sur l’avant de la moto… mais je vais attendre de voir si mon circuit de charge fonctionne correctement avant d’investir dans ce genre de gadget   
Je repars donc avec une batterie « standard » et nous la branchons sur le chargeur le temps de nous préparer et de charger les brêles, histoire qu’elle soit « à bloc » pour le départ.
Dès que nous sommes près, je monte la batterie, branche le voltmètre et démarre la moto…
Tout va bien, la tension oscille entre 13,5V et 14,5V.
Méfiance quand même, en discutant chez KTM, ils nous ont dit que certains régulateurs fonctionnaient correctement à froid et se mettaient à délirer grave une fois chauds…
Je remonte le sabot, j’enfile le casque et c’est parti. Je surveillerai la tension comme le lait sur le feu…
Il est finalement 10h30 lorsque nous repartons pour notre « second départ »   
Du coup, nous sommes bien obligés de changer nos plans : on zappe la boucle des Bardenas pour tirer directement sur Huesca et rattraper le roadbook initial ce soir…
La météo n’est pas la même qu’hier. C’était couvert sur Bayonne et en avançant sur Saint Jean Pied de Port, il pleuviotte de plus en plus, si bien que nous terminons avec les vestes de pluie.
Nous arrivons au col qui marque la frontière avec l’Espagne dans un brouillard à couper au couteau. C’est simple, on ne voit pas l’autre côté de la route qui n’est pourtant pas très large.
J’évite de justesse un petit 4x4 blanc qui arrivait en face et qui a dû être aussi surpris que moi et quelques kilomètres plus loin, l’horizon se dégage, le soleil brille à nouveau comme si de rien n’était.
C’est toujours surprenant cette frontière météo entre les 2 versants des Pyrénées    
Au cours de la matinée, je contrôle plusieurs fois la tension de Mèmère, y compris lorsque le moteur est bien chaud et que le ventilo tourne à fond : RAS. On est toujours dans la norme.
Ca sent bon, on a peut-être sauvé notre Transpy qui a failli tomber à l’eau pour un malheureux problème de batterie défaillante…
Sur les coups de midi et demi, on s’arrête dans un village devant la terrasse d’un troquet.
C’est maintenant qu’il faut sortir son plus bel espagnol, le patron ne parlant pas un mot de français, je vais essayer de me débrouiller avec mes 5 mots d’espagnol    
Tant bien que mal, on se retrouve avec 2 bocadillos à la tortilla (des sandwiches à l’omelette, quoi) et des cerveza con lemon bien fraiches. On les a bien méritées, celle-là !
A défaut d’être diététique, c’est un repas complet   



Nous avons fait environ 100 kms ce matin sur un total d’environ 300. Ce n’est pas mal, compte tenu des ennuis à gérer, du coup, on se dit qu’on pourrait peut-être récupérer le roadbook initial au niveau des Mallos de Riglos pour terminer la journée par un peu de piste…
Banco, on retourne prendre du soucis !
Plus on roule, plus le ciel s’assombrit et lorsqu‘on approche des Mallos, il devient carrément orageux.



On pousse jusqu’à Ayerbe pour faire les pleins et pendant que nous sommes à la station, on voit bien que ça pète sur la montagne mais que ça se décale vers l’est.
C’est justement notre direction et ça serait pas mal qu’on avance encore d’une cinquantaine de kilomètres avant ce soir.
On tente le coup : la piste des Mallos de Riglos jusqu’au prochain village où nous essaierons de trouver un endroit pour dormir.
Sur ce coup, on a eu le nez fin. On est passé juste après l’orage et on profite d’une piste humide mais pas détrempée et donc, sans poussière   
C’est toujours aussi chouette, ici ! Et peut-être même encore plus avec ce ciel de traîne    





Finalement, nous trouverons une Casa Rurale dans le petit village d’Arguis, une vingtaine de kilomètres au nord de Huesca. 
55 Euros pour 2, pour une grande chambre avec grande salle de bain, accès à la salle commune, à la machine à laver et au sèche-linge et… le wifi   
On ne discute pas, on prend. La journée a été longue, près de 300 kms, et encore la lessive à faire avant d’aller au bar se déshydrater   
On échouera finalement dans le seul restaurant ouvert dans le coin, à 2 kms à pied de notre chambre mais on avait notre dose de moto pour la journée...

Le repas ne cassait pas des barreaux de chaise mais nous avons pu découvrir une sorte d’art primitif local :



T’as une vieille Seat au fond du jardin et un poste à souder ?
Fabrique donc un portail !    

La trace du jour, qui nous a permis de retrouver notre roadbook initial. Demain, nous repartons sur les pistes de Collioure !

Content pour vous, c'est cool que ce ne soit que la batterie, profitez bien 

Merci mais... c'était la semaine dernière 

Je suis rentré chez moi, depuis 

Excellent, vivement la suite 

C'est quoi la marque de batterie défectueuse ? Yuasa!!!
Lors de l'achat de ma 990R elle n'a pas tenue longtemps, prise en garantie heureusement.

X@v a écrit:

Merci mais... c'était la semaine dernière 

Je suis rentré chez moi, depuis 

 , c'est la 2ème fois que je me fais piéger..., fait pas bon vieillir 
Je croyais que c'était de l'instantané, ça n'avait que plus de saveur...
Mais la suite m'intéresse quand même, le CR est plaisant.

Je dirais même passionnant !  
Vivement la suite ....!!!

dite moi quand c'est la fin par mp, je veux tout savourer d'un coup   

il y aura combien de saison

Rhaaaaa. Pas de jour 3, fausse alerte. Je l'attend comme j'attend les récits de Cigalou !

bien !!!

Dépêche toi xav, on maintient le post au chaud en attendant la suite

coriolis a écrit:

on maintient le post au chaud en attendant la suite

tel le standard des pompiers : "maintenez le feu, on arrive"

Jour 3

L’étape du jour : 320 kms


Réveil de bonne heure, nous avons une grosse journée aujourd’hui, plus de 300 km à abattre !
La vue depuis le balcon de la chambre, vers la gauche :



… et vers la droite :



Y’a pire, non ?
Donc à 7h30, on démarre les motos et on part rattraper la première piste, à quelques kilomètres d’Arguis.
Notre casa rurale ne proposait pas de petit déjeuner, du coup, nous partons le ventre vide en espérant bien nous arrêter dans un bistro dès que l’occasion se présentera…
Cela fait 2 heures que nous roulons quand je crois reconnaitre un village dans lequel je m’étais déjà arrêté déjeuner en 2010, El Condor à Paules de Sarsa.
C’est un petit hôtel/restaurant tenu par un couple de belges charmant.
Cette fois encore, nous serons bien reçus : jus de fruit, yaourt avec miel local, fruits, pain grillé et confiture maison, le tout pour 6 Euros 
Il faut vraiment que j’enregistre l’adresse en waypoint pour y faire étape la prochaine fois.




Il est 10h30 quand nous repartons et le soleil commence déjà à taper vraiment. La journée va être chaude…
Un peu plus loin, la région de Barcabo et ses canyons, propices à la randonnée…







Un peu plus loin, l’Embalse de El Grado. Il doit faire 35°c, on n’a qu’une envie : sauter dans l’eau… mais la journée n’est pas terminée…




En milieu d’après-midi, nous avons fait environ 250 kms, lorsque sur une piste à flanc de montagne, c’est le drame. Le cumul fatigue plus chaleur, sans doute, dans une épingle à droite bétonnée, il y a quelques pierres dans le virage, Peïo qui roule devant est un peu optimiste sur la remise des gaz et pose la moto au sol 
Il est « tombé » juste devant moi, à même pas 10 km/h, d’ailleurs il est resté debout mais a couché la moto.
Le temps de béquiller pour l’aider, il a déjà relevé la moto et grimace devant.
La pédale de frein est tordue et dans sa course, a enfoncé le carter d’embrayage. Un peu d’huile suinte…
Pas de bol, une fois de plus, à l’UOR j’avais avec moi un stick de mastic de réparation mais, il est resté chez moi…
On regarde redresse la pédale, pas de dommage de ce côté, puis on regarde l’étendue des dégâts. L’enfoncement est vraiment minime mais le carter est tellement fin…
On fait un point GPS, nous sommes à une trentaine de kilomètres de Tremp. On décide de pousser jusque-là, en surveillant la fuite et le niveau d’huile, ça nous changera de la surveillance de ma batterie, qui au fait, se porte comme un charme  8)
Arrivés à Tremp, on se pose dans la première station Repsol venue.
Evidemment, ils ne vendent pas de quoi réparer, et évidemment, comme nous sommes samedi, tous les garages sont fermés…
On papotte avec 3 motards espagnols qui ne peuvent rien pour nous mais qui compatissent  :lol!:   et comme jusqu’à maintenant, il semble que la fuite soit vraiment plus que minime, on part à la recherche d’un hébergement pour la nuit.
On repère 2/3 hôtels sur Booking : complets ou hors budget. Après avoir essayer 2 casa rurale à l’est du lac, nous terminons notre journée à la Pobla de Segur, juste au nord du lac de Tremp, où nous trouvons une chambre dans un hôtel restaurant climatisé pour une grosse cinquantaine d’Euros.
Coup de chance, ils parlent à peu près français. On leur montre le carter en leur expliquant qu’il nous faudrait de quoi réparer et le fils du patron, sympa, essaie de joindre un copain à lui qui restaure des motos anciennes.
Une fois ces tracasseries évacuées, à nous la douche et la cerveza réparatrice !
Nous avons passé l’essentiel de la journée à plus ou moins 1000 mètres d’altitude mais la chaleur a été étouffante avec les équipements. Chaque arrêt, avec la chaleur du moteur qui remonte, est source de transpiration. Les camelbacks ont tourné à plein régime, aujourd’hui !

Plus tard dans la soirée, le fils du patron nous informe que le collectionneur de motos est en déplacement pour le week-end et qu’il ne pourra donc pas passer.
Il en profite pour nous faire un cours sur les pianos de cuisine Bonnet. Il nous explique qu’il est allé à Lyon pour en commander et qu’il va avoir la même cuisine que Paul Bocuse !
Bon, à la fin du repas, on s’est dit avec Peïo que pour faire cuire des œufs et des escalopes de veau, un Camping-gaz et un micro-onde seraint bien suffisants…  :lol!:

Désolé de ne pas publier plus vite. Je fais el CR à mes heures perdues mais il n'y en a pas beaucoup en ce moment et c'est plutôt une activité chronophage

Jour 4
Petit déj chez le Roi du Piano à 7h pétante, et à 7h53 (c’est le GPS qui le dit) on fait craquer les brêles.
Aujourd’hui, petite journée avec « seulement » 233 kms au programme.
Au final, comme nous aurons bien roulé, nous pousserons jusqu’à Camprodon, soit 270 kms, histoire de prendre de l’avance sur le lendemain qui sera une groooossssse journée !



Quelques kilomètres après le départ, nous montons sur la piste qui surplombe le lac de Tremp, c’est super chouette !



Ce matin encore, c’est le cagnard !
Heureusement, la piste nous emmène plusieurs fois au-dessus de 1500 mètres mais même la-haut, ça tape fort !  Du coup, on ne prend pas trop de photos…
De mémoire, on s’est fait pas mal tabasser, ce matin-là et à midi, nous sommes à Gosol, seulement à 120 kms de notre point de départ du jour.
C’est l’occasion de se rafraîchir et se restaurer un peu. On fait light : tapas 



En début d’après-midi, on repasse dans de vrais paysages montagneux avec piste à flanc de gros vide à côté…





Puis, juste avant de passer au nord de la Pobla de Lillet, c’est un paysage de terres rouges, superbe contraste avec la végétation.





Il faut en profiter car le plus étonnant, c’est que cela ne dure que quelques centaines de mètres 

Puis nous repartons à l’assaut de la montagne avec un passage à plus de 1800 mètres.



Et c’est la descente sur Planoles, à 1200 mètres, point de chute prévu du jour.
Comme il est à peine 16h et que nous sommes en forme, on décide de continuer encore une heure ou deux pour prendre de l’avance sur le lendemain et on repart par la piste qui nous emmène jusqu’à Camprodone, à plus de 2000 mètres.
C’est un billard, elle a dû être refaite il y a peu de temps, parfaitement damée, large de 4/5 mètres… on peut lâcher les chevaux, tout en conservant une bonne marge de sécurité car en cas d’erreur, la marche est haute côté vallée !
Je me dis qu’on va pouvoir faire une photo sympa dans la descente, il y a un point de vue avec une croix qui domine toute la vallée. Manque de chance, il y a déjà un couple de retraités qui a garé son Duster pile devant la croix… Ca sera pour une autre fois…

Arrivés à Camprodon, c’est un peu compliqué pour trouver un hôtel. Il fait chaud, la 3G ne passe pas terrible, et cette ville est un vrai labyrinthe !
Même en entrant une adresse dans les GPS, on a tourné en rond plusieurs fois dans le centre, avant d’en sortir en empruntant… un sens interdit
Ce soir, c’est grand luxe, on explose le budget : 92 Euros la chambre avec les petits déj !
oui mais à ce prix là, les motos dormirons dans la salle de bal 



… et nous, nous pourrons nous rafraîchir dans la piscine !



Le soir, on se trouve un petit restau avec un menu à 20 Euros, entrée, plat, dessert, pinard local, eau, avec une entrecôte de 400g chacun, histoire de reprendre des forces !

L’image du jour : une certaine idée de la solidarité, vue par un architecte local 

Pris en cour d'édition mais aussitôt je salive et comme vous j'attends la suite !
En tout cas super CR