Ambassade de France à Bogota :
Tél : (57.1) 638 14 00 ou, en cas d’urgence, (57.1) 638 15 64. Télécopie : (57.1) 638 14 30.
Section consulaire :
Tél : (57.1) 638 14 48. Télécopie : (57.1) 638 14 55.
Sept consuls honoraires sont accrédités dans
le pays. Ils peuvent donner des renseignements sur la situation dans
leur ville et département de résidence.
Cali : (572) ou (592) 883 59 04.
Barranquilla : (575) ou (595) 350 93 88.
Bucaramanga : (577) ou (597) 645 93 93.
Pereira : (576) ou (596) 323 11 31.
Carthagène : (575) ou (595) 664 67 14 ou 660 01 67.
Medellin : (574) ou (594) 373 47 71.
Santa Marta : (575) 420 10 88
Dernière MinuteDernière mise à jour : le 21 décembre 2010. Malgré une amélioration
sensible des conditions générales de sécurité dans le pays au cours des
années récentes, la Colombie demeure l’un des Etats où la violence est
la plus élevée au monde. En effet, si la violence du fait des
groupes armés illégaux s’est fortement réduite, la criminalité de droit
commun et la délinquance ont tendance à s’accroître, particulièrement
dans les grands centres urbains comme Bogota, Medellin ou Cali. Trois
ressortissants français ont été victimes d’homicides en 2009. Il
convient donc demeurer vigilant et prudent, y compris dans les zones
réputées sûres.
L’actuelle saison
hivernale est marquée par de fortes précipitations ayant entraîné le
débordement de plusieurs fleuves et rivières (notamment le
Magadalena, le Cauca et l’Orénoque) ainsi que de nombreux éboulements ou
glissements de terrain. 26 départements sur 32 sont affectés par les
inondations (moitié nord du pays et côte Pacifique). On dénombre plus de
250 morts et 2 millions de sinistrés à la mi-décembre 2010.
Les
déplacements par voie terrestre, déjà peu sûrs en raison de
l’insécurité dans certaines parties du territoire et des nombreux
accidents de la route, sont par conséquent très fortement déconseillés. SécuritéL’amélioration des conditions de sécurité fait
qu’aujourd’hui, les principales destinations touristiques de Colombie
sont accessibles aux visites. Il convient toutefois de respecter les
précautions d’usage (cf. infra) et de toujours se renseigner sur les
conditions de sécurité auprès des centres d’information pour touristes
ou de la police nationale avant le départ pour un site situé en dehors
des grandes villes. De manière générale, il est conseillé de préparer et
d’organiser son déplacement en Colombie par l’intermédiaire d’une
agence de voyages ou d’un tour opérateur qui soit au fait des conditions
de sécurité et des restrictions concernant les déplacements, plutôt
qu’à titre individuel.
Les plaisanciers qui souhaitent longer les
côtes colombiennes, particulièrement dans sa partie caraïbe, doivent
faire preuve de prudence. Des actes de piraterie et d’agressions contre
des navires au mouillage face au littoral ont été recensés (deux
Français en ont été victimes à Santa Marta début 2010).
Le cabotage le long de la côté pacifique est formellement déconseillé. Il est par ailleurs recommandé de déclarer son entrée dans les eaux
territoriales colombiennes à la capitainerie du port le plus proche.
Risques liés à la violence La sécurité s’est considérablement améliorée dans de nombreuses zones du
pays au cours des dernières années. Toutefois, la Colombie
reste un pays dangereux avec notamment 15.817 homicides officiellement recensés en 2009.
S’il convient de distinguer les risques liés à la violence politique
(surtout dans les campagnes isolées, par ailleurs affectées par les
mines anti-personnel) de la criminalité de droit commun,
les délinquants locaux n’hésitent pas à s’en prendre, parfois violemment, aux ressortissants étrangers. D’une façon générale, la plupart des
agressions visant nos compatriotes et signalées à notre ambassade ces
dernières années avaient été exécutées à main armée. Qui plus est, la
majorité de ces incidents se sont produits dans des zones du pays que
les victimes considéraient comme sûres. Il convient donc de ne jamais
perdre de vue que la situation sécuritaire évolue constamment en
Colombie et que les étrangers y constituent des cibles de choix pour la
délinquance, même dans des régions, dans des villes ou dans des
quartiers réputés plus tranquilles que d’autres.
Certaines règles élémentaires de prudence sont donc de mise sur tout le territoire :
ne jamais partir à l’aventure.
Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des
camping-cars), des voyages inter-urbains par bus, comme tous les
amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à
choisir une autre destination.
Ceux de nos
compatriotes qui envisagent de traverser le Continent américain du nord
au sud (ou l’inverse) sont également invités à bien planifier leur
itinéraire : trop souvent, ils découvrent au dernier moment que
leur périple les oblige à traverser toute la Colombie, en raison de
l’indisponibilité des liaisons maritimes entre le Panama et l’Equateur ;
toujours faire preuve de vigilance et rester attentif à son environnement immédiat ; ne jamais résister à une agression.
Même un banal vol à l’arraché peut tourner à la tragédie si son auteur,
souvent armé, prend peur ou s’irrite de la mauvaise volonté de sa
victime. Il convient, autant que possible, de rester calme, de garder
ses mains bien en évidence et de ne pas faire de geste brusque. Disposer
en permanence sur soi d’une somme modique (l’équivalent en monnaie
locale d’environ 50 euros) peut en outre éviter que la déception de
l’agresseur se retourne contre sa victime trop désargentée ;
limiter les déplacements nocturnes.
Dans tous les cas, il convient d’éviter de se déplacer seul le soir, y
compris dans les grandes villes et surtout dans les quartiers abritant
restaurants et boîtes de nuit ;
les déplacements inter-urbains sont à proscrire de nuit. De jour, ils sont envisageable sur les principaux axes de la zone
andine et de la côte Caraïbe, mais à éviter dans les Llanos et dans les
régions frontalières.
ne jamais porter d’objet de valeur (bijoux, caméras, etc.). D’une manière générale, il convient d’observer
la plus grande discrétion possible et de ne pas exhiber de signes
extérieurs de richesse (y compris une simple carte de crédit) ;
manier avec précaution ses moyens de paiement.
Les chèques de voyage ne sont presque jamais acceptés en Colombie et il
est dangereux de porter sur soi de trop grosses sommes d’argent
liquide. Il est certes possible de payer par carte de crédit dans la
plupart des commerces et des hôtels des grandes villes, mais
il convient alors de prendre garde aux tentatives de « clonage »,
dont nos compatriotes sont régulièrement victimes, y compris dans des
établissements a priori tout à fait respectables (il convient de ne
jamais perdre de vue sa carte et de conserver tous les reçus de
paiement).
Il est conseillé de ne retirer de
l’argent qu’en plein jour, dans des distributeurs installés dans des
endroits fréquentés, de préférence des quartiers résidentiels et des
centres commerciaux, notamment pour minimiser le risque d’ « enlèvement express » (cf. infra, Dans les grandes villes).
ne jamais accorder sa confiance à mauvais escient.
Les agressions et les vols les plus graves visant des étrangers dans ce
pays sont commis par des délinquants connus, souvent de fraîche date,
de la victime ;
ne pas perdre de vue ses bagages, notamment dans les halls d’hôtels, les gares routières et les aéroports.
Outre le risque d’un simple vol, il est toujours possible que des
produits prohibés soient glissés dans les valises d’un voyageur
négligent ;
ne jamais consommer, acquérir et tenter d’importer ou d’exporter des produits stupéfiants.
En Colombie, les peines de prison pour les candidats au trafic de
drogue sont lourdes et les conditions d’incarcération sont rudes. On
notera également que même si certains produits dérivés de la feuille de
coca (notamment les sachets pour infusion) sont en vente libre dans ce
pays, ils sont formellement interdits en France et dans de nombreux pays
de la région. En 2004, deux de nos compatriotes en transit dans un
aéroport sud-américain ont ainsi été détenus pendant plusieurs semaines
parce qu’ils transportaient des feuilles de coca séchées ;
Il est rappelé que les actes de pédophilie sont, en Colombie, comme en France, sévèrement réprimés.
Pour mémoire, un Français qui commet un crime à l’étranger peut être
poursuivi en France (art.113-6 et 227-27-1du Code pénal).
être toujours porteur d’une photocopie de ses documents d’identité ;
laisser ses coordonnées et son itinéraire à l’Ambassade de France, par le biais du formulaire disponible sur le site internet de cette dernière (http://www.ambafrance-co.org/article.php3?id_article=597).
Dans tous les cas, les Français de passage en
Colombie sont invités à ne jamais hésiter à prendre l’attache de leur
ambassade (joignable 24h/24 et 7 jours sur 7), notamment en cas de
menace, d’agression et d’arrestation, au (57-1) 638 14 00 ou au (57-1)
638 15 64.
Pour le reste, les risques liés à la violence ne sont pas les mêmes dans les grandes villes et en campagne.
Dans les grandes villes Si le taux de criminalité dans les zones résidentielles de quelques
grandes villes colombiennes se rapproche désormais, parfois, des
standards mondiaux, il est toujours beaucoup plus élevé dans les
arrondissements plus populaires.
Il est donc formellement déconseillé de visiter ces quartiers pauvres.
La plupart des agressions enregistrées en
Colombie contre des Français sont commises dans les grandes villes. Il
s’agit, par exemple :
de vols à l’arraché (de sacs, de téléphones portables...) ;
de vols avec ruse (les touristes sont attirés sous un prétexte fallacieux, souvent par de
faux policiers, dans un lieu écarté où ils sont dépouillés sous la
menace d’une arme ou d’une arrestation) ;
d’agression à la scopolamine ou toute autre drogue similaire qui, versée dans une boisson ou sur de
la nourriture, glissée dans une cigarette, une gomme à mâcher, voire
soufflée au visage (souvent par un passant qui demande son chemin),
cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire ;
d’attaques à main armée,
par exemple aux feux rouges, mais aussi dans les hôtels (des
délinquants se mêlent aux clients en prenant une chambre, puis, de jour
comme de nuit, neutralisent les vigiles et les dispositifs de sécurité
pour dépouiller tous les hôtes de l’établissement) ;
d’enlèvements express,
au cours duquel la victime est dépouillée, puis contrainte à faire le
tour des distributeurs automatiques de billets pour épuiser le crédit de
sa carte bancaire, voire à conduire ses ravisseurs à son domicile ou
sur son lieu de travail. Ces agressions sont commises le plus souvent à
la faveur d’un trajet en taxi hélé dans la rue ou après un retrait
d’argent liquide.
d’enlèvements.
La forte diminution enregistrée au cours de ces dernières années s’est
poursuivie en 2009 avec 213 faits officiellement constatés (contre 437
en 2008).
A ces phénomènes provoqués par la criminalité de droit commun viennent s’ajouter ceux engendrés par la violence politique.
toutes les grandes villes colombiennes ont été la cible d’attentats à l’explosif au cours des dernières années, y compris Bogota et Cali (cf. infra). Ces incidents ont été particulièrement fréquents à Neiva.
les manifestations ne sont pas rares dans les grandes villes, notamment aux abords des universités. Il arrive qu’elles dégénèrent (jets de grenade, etc).
Pour se prémunir de ces risques, il convient de respecter, en ville,
quelques consignes élémentaires de sécurité, qui viennent s’ajouter aux
recommandations générales citées ci-dessus :
n’emprunter que des radio-taxis contactés par téléphone (ce système est parfaitement au point dans les grandes villes)
et ne jamais héler un taxi dans la rue,
même dans les quartiers considérés comme « sûrs ». Dans les aéroports,
ne pas suivre les rabatteurs vers des taxis « pirates » et privilégier
les services des compagnies agréées, dont les prix sont affichés et les
guichets souvent installés dans les locaux mêmes de l’aérogare ;
dans les cafés et les restaurants,
ne pas laisser boissons et nourritures sans surveillance et ne jamais accepter de cigarette ou de gomme à mâcher d’un inconnu ;
verrouiller systématiquement les portières et les fenêtres du véhicule emprunté, quelle que soit la durée du trajet ;
éviter le stationnement dans les endroits isolés ou non gardés et, dans tous les cas, s’assurer de l’environnement du véhicule avant d’en descendre ;
ne pas suivre les inconnus qui abordent les étrangers dans la rue (touristes prétendument perdus, négociants en pierres précieuses,
etc.), y compris s’ils se présentent comme des agents des forces de
l’ordre en civil.
Les policiers colombiens chargés de la sécurité de la voie publique sont toujours en uniforme lorsqu’ils sont en service ; il y a lieu de décliner toute tentative de
contrôle par des individus en civil se prétendant policiers. En cas de
difficulté, toute personne peut contacter les services d’urgence de la
police nationale colombienne en composant depuis un portable le numéro
"123".
éviter les attroupements, les rassemblements et les manifestations.
Nos compatriotes trouveront ci-dessous un
panorama rapide de la situation sécuritaire dans quelques unes des
principales villes colombiennes.
Bogota Métropole de 8 millions d’habitants adossée à
la cordillère des Andes, Bogota présente un paysage sécuritaire
contrasté : au sud, les quartiers populaires restent le théâtre de
nombreuses violences et doivent être absolument évités par les touristes
de passage (notamment Kennedy et Ciudad Bolivar, mais aussi et surtout
les banlieues d’Altos de Cazuca et de Soacha, ainsi que les quartiers
qui se trouvent autour de la Candelaria, même si cette dernière est bien
plus sûre) ; au nord, quelques zones résidentielles et commerciales
(Chapinero, Usaquen...) offrent une apparence plus tranquille.
Il n’en reste pas moins que
la plupart des agressions commises en Colombie contre des Français ont été
enregistrées dans les quartiers « riches » de la capitale colombienne :
Même
aux abords des plus grands centres commerciaux de Bogota (Centro
Comercial Andino, Unicentro...), et des zones abritant restaurants, bars
et boîtes de nuit (« Zona T », Parc de la 93...), il faut être attentif
aux risques d’enlèvements express, de promenades millionnaires et
d’agressions à la scopolamine;
les
vols avec ruse (cf. supra) sont fréquents à Chapinero et El Chico,
c’est-à-dire aux abords des grands hôtels et des ambassades. Leurs
auteurs semblent en outre avoir une prédilection pour les jours de «
ciclovia » (le dimanche et les jours fériés), lorsque certaines avenues
sont fermées à la circulation automobile et ouvertes aux piétons comme
aux cyclistes ;
c’est
également dans ces quartiers que sont le plus fréquemment commis des
vols à main armée, notamment entre les rues 90 et 95 et entre les rues
72 et 85, au sud de l’avenue 11 (« carretera 11 »). En outre, les
stations de bus métropolitains (« Transmilenio ») attirent, notamment
aux heures de pointes, pick-pockets.
De Bogota, il est possible d’effectuer des
excursions à Villa de Leyva, Melgar et Girardot en circulant de jour sur
les routes asphaltées.
Medellin La capitale du département d’Antioquia et
seconde ville du pays connaît une dégradation sensible des conditions de
sécurité depuis 2008. Certains quartiers de la ville doivent être
absolument évités, de jour comme de nuit - par exemple Aranjuez,
Guayabal, castilla et Parque Santonio, ainsi que la commune de Envigado.
Les communes de Laureles Estadio, la Candelaria et Las Palmas sont
considérées comme les plus sûres de la ville ; il convient toutefois d’y
respecter les consignes de sécurité générales énumérées ci-dessus,
notamment le soir, à l’intérieur et aux abords des établissements
nocturnes.
Enfin, pour rejoindre ou quitter Medellin, il
est préférable, la nuit, de transiter par l’aéroport national Olaya
Herrera (situé en plein centre ville) plutôt que par l’aéroport
international José Maria Cordoba (en grande banlieue).
Cali Avec plus de 1 000 meurtres par an, Cali reste
une ville dangereuse. Plusieurs attentats à la bombe ont également été
commis dans la capitale du Valle del Cauca ces dernières années. Dans ce
contexte, les ressortissants français sont invités à la plus grande
prudence, y compris dans les quartiers réputés résidentiels - qui, comme
dans toutes les villes colombiennes, changent totalement de physionomie
après la tombée de la nuit.
Carthagène Destination privilégiée des touristes visitant
la Colombie, Carthagène des Indes est aussi une capitale régionale d’un
million d’habitants dont la plupart vivent dans des quartiers pauvres.
La situation sécuritaire y est très inégale selon les quartiers.
Nos compatriotes sont donc invités à ne
séjourner que dans des hôtels sécurisés et à limiter leurs déplacements à
l’intérieur des remparts de la vieille ville de Carthagène aux
quartiers de Bocagrande et de Gethsemi et aux îles du Rosaire.
Santa Marta La ville côtière et balnéaire de Santa Marta
et ses alentours, fortement fréquentés par les touristes nationaux et
étrangers, connaissent une situation sécuritaire difficile avec une
criminalité élevée. Les abords des hôtels et les plages, notamment le
soir, sont des lieux propices aux agressions.
A l’est de la ville, la zone côtière du parc
Tayrona peut être considérée comme plus sûre. De violents courants
peuvent toutefois y surprendre les baigneurs : il convient de ne
fréquenter que les plages autorisées et de suivre scrupuleusement les
consignes des autorités.
En revanche, toute excursion sur les
contreforts de la montagne et dans la « Sierra » elle-même est
proscrite. Seules sont envisageables les randonnées jusqu’à la « Ville
perdue » (Ciudad Perdida), en respectant un certain nombre de conditions
: être accompagné d’un guide (obligatoire), les effectuer à la saison
sèche qui attire un flux important de touristes et donc un renforcement
de la surveillance (de décembre à février), être en bonne santé compte
tenu de l’effort que signifie que signifie ce circuit (5 à 6 jours de
marche dont 3 de montée, conditions d’hébergement très sommaires,
dénivelé de 900m à partir de la base de départ située à 300m au-dessus
du niveau de la mer).
Enfin, certains voyageurs sont parfois tentés
de circuler entre Santa Marta et le Venezuela, soit à travers le
Département de la Guajira (à l’est), soit via Bucaramanga (au sud). Ces
deux itinéraires sont tout à fait déconseillés, notamment en bus.
Des excursions vers Riohacha et Cabo de la
Vela, le long de la côte caraïbe, sont envisageables. Il est conseillé
d’organiser ce déplacement par l’intermédiaire d’une agence de voyage et
de se renseigner au préalable sur les conditions de sécurité dans la
zone.
Leticia Située à l’extrême sud de la Colombie, Leticia
est surtout un « camp de base » pour les voyageurs désireux de
s’aventurer pendant quelques jours en Amazonie.
Ces excursions ne peuvent toutefois être
envisagées qu’en groupe ; elles doivent aussi être soigneusement
préparées, depuis l’Europe ou Bogota, avec des agences de voyage ayant
pignon sur rue.
Popayan et l’axe caféier Aucune agression grave n’a été récemment
signalée contre des Français dans les villes de l’axe caféier.
Toutefois, il convient de ne jamais résider dans des « fincas » ou des
hôtels situés en dehors des centres villes (cf. infra).
Les Français de passage à Popayan se voient
souvent proposer une excursion au parc archéologique de San Agustin.
Cette excursion, possible depuis la ville de Neiva, est formellement
déconseillée depuis Popayan (cf. infra). En revanche, une excursion
depuis cette ville sur le site de Tierradentro est envisageable à
condition de se renseigner auprès du Bureau de la Police touristique
installé sur la Place principale de Popayan. La situation étant
mouvante, il est indispensable de disposer d’une information actualisée
et précise.
Le tourisme sur la côte pacifique est vivement
déconseillé. En revanche, un déplacement au parc naturel de l’île de la
Gorgone (département du Cauca) est possible depuis Guapi, à condition de
rejoindre cette ville par voie aérienne.
Toute excursion dans la
région du Nevado Del Ruiz, près de la ville martyre d’Armero doit se
faire en observant les plus strictes mesures de prudence au regard tant
des conditions naturelles que du contexte sécuritaire.
Côte pacifique Le tourisme sur la côte pacifique est vivement déconseillé. En
revanche, un déplacement sur l’île de Gorgone (département du Cauca) est
possible depuis Guapi, à condition de rejoindre cette ville par voie
aérienne et de ne pas y séjourner. Ce déplacement devra de préférence
être organisé par l’intermédiaire d’une agence de voyage.
Dans les campagnes Il est formellement déconseillé, dans tous les cas : de visiter les zones rurales et les villes secondaires des départements du
Bolivar, de la Guajira, du Cauca, du Huila, du Caqueta, du Guaviare, du
Magdalena, du Valle del Cauca, du Choco, du Meta, du Cordoba, du Sucre,
du Cesar, du Putumayo, de l’Arauca, du Nariño et du Norte Santander,
ainsi que nord-est du Boyaca et les municipalités les plus périphériques
de l’Antioquia, où la présence de groupes armés illégaux se fait encore sentir.
Il est formellement déconseillé de pénétrer en Colombie par voie terrestre.
Mafias et groupes armés abondent en effet dans toutes les zones
frontalières. Tout déplacement par voie routière dans ces régions doit
être évité, surtout de nuit : les barrages et enlèvements ont certes
diminué récemment mais le risque n’est pas nul. De ville à ville, il
vaut mieux privilégier l’avion. Néanmoins, les déplacements par la route
sont possibles dans les zones andines et Caraïbe, sur les principaux
axes, de jour, en particulier au moment des fêtes de fin d’année, de la
semaine sainte ou de quelques ponts durant lesquels la sécurité est
renforcée.
Tout déplacement par voie routière dans ces régions doit être évité, surtout de nuit : de manière générale, nos compatriotes sont invités à limiter au
maximum leurs déplacements de ville à ville, sauf par la voie aérienne.
Les excursions sur le site archéologique de
San Augustin sont déconseillées à titre individuel pour des raisons de
sécurité. Si toutefois certains ressortissants français souhaitent se
rendre sur ce site, il doivent le faire depuis Neiva où ils se rendront
en avion.
Un voyage par voie de terre depuis Popayan jusqu’au site est à proscrire.
A Neiva, il faut recourir aux services d’une agence touristique qui
puisse organiser le voyage par voie de terre jusqu’à San Agustin et la
visite du site dans des conditions de sécurité acceptables.
La ville de Mompos est un des sites
touristiques colombiens présentant une grande valeur culturelle. Il est
exclu de s’y rendre par voie terrestre depuis Bogota. En revanche, un
déplacement peut être envisagé par la route au départ de Carthagène, via
Carmen de Bolivar et Magangue, à condition de ne rouler que de jour.
La région du haut Baudo, sur la côte pacifique
du Choco (golfe de Tribuga et villes de Nuqui, d’Arusi ou de Bahia
Solano-Ciuad Mutis) apparaît au catalogue de quelques agences de voyages
spécialisées dans l’éco-tourisme.
Cette zone doit pourtant être considérée comme extrêmement dangereuse et tout déplacement y est vivement déconseillé. En juin 2010, des groupes armés illégaux y ont enlevé plusieurs personnes à de faux barrages routiers.
Il est également recommandé de ne jamais résider, même à titre provisoire, dans des
hôtels ou des villas situés en dehors des agglomérations, même à la
périphérie des grandes villes : en août 2007, 22 de nos
compatriotes ont ainsi été retenus en otages pendant plusieurs heures,
puis volés par plusieurs hommes armés dans la propriété qu’ils avaient
louée à une quinzaine de kilomètres de Pereira, dans l’axe caféier ; des
enlèvements, des agressions sont régulièrement signalés dans des «
fincas » ou des résidences hôtelières installées en campagne. Seuls les
plus grands lotissements fermés et gardés en permanence (« compounds »),
situés notamment dans le sud du département Cundinamarca, offrent des
conditions de sécurité acceptables.
Carte des régions déconseillées en Colombie
Les régions indiquées en rouge sont
formellement déconseillées. Les régions indiquées en orange sont
déconseillées sauf raison professionnelle impérative.
Catastrophes naturelles Risques sismiques et volcaniques La Colombie constitue une zone à fort risque sismique et volcanique.
Plusieurs dizaines de tremblements de terre
d’une magnitude supérieure à 4 sur l’échelle de Richter y sont
enregistrés chaque année. En 1999, un tremblement de terre avait fait
plusieurs milliers de morts dans la région du café, au centre du pays.
Le 24 mai 2008, s’est produit un tremblement
de terre de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter, dans le Meta, au
sud-est de Bogota. Ce séisme, qui a été fortement ressenti à Bogota et
dans d’autres villes, a causé la mort de plusieurs personnes, des
blessés et des dégats matériels : maisons détruites ou endommagées dans
la zone proche de l’épicentre, éboulement sur la route qui conduit de
Villavencio à Bogota notamment. Cet évènement rappelle que le risque
sismique est réel en Colombie. Chacun doit veiller à prendre des
dispositions pour y faire face, notamment en appliquant les
recommandations de la fiche réflexe consultable sur ce site.
Une douzaine de volcans colombiens sont actifs
et peuvent être dangereux, notamment le "Nevado Del Huila" (situé à la
frontière entre les départements du Cauca, du Huila et du Tolima), le
"Galeras" (situé dans le département de Narino, à proximité de la ville
de Pasto), entré en éruption en janvier 2010, ou le "Machin"
(département du Tolima à proximité de la ville d’Ibague). Des
informations à jour sur l’activité de ces volcans peuvent être obtenues
sur le site de l’Institut Colombien de Géologie (cliquez ici).
Pour obtenir plus d’information sur la
conduite à tenir en cas de séisme, vous pouvez consulter la fiche
réflexe consacrée à ce sujet et disponible sur ce site, dans la rubrique
« A savoir ».
Ouragans Les voyageurs sont invités à se tenir au
courant des conditions météorologiques et à consulter la fiche réflexe
consacrée à ce sujet et disponible sur ce site, dans la rubrique « A
savoir ».
TransportsInfrastructures routières Le piètre état des routes et les habitudes
locales (excès de vitesse, alcool au volant, irrespect du code de la
route) rendent la conduite dangereuse. Un permis de conduire
international est nécessaire.
Les cars inter-urbains sont parfois la cible d’attaques par des groupes armés, notamment dans les régions
périphériques du pays.
En cas d’accident La législation colombienne interdit
formellement aux conducteurs impliqués dans un accident de quitter les
lieux ou de déplacer leur véhicule avant l’arrivée de la police. S’ils
ne respectent pas cette consigne, ils peuvent être considérés par la
justice locale comme étant les seuls responsables de l’incident.
Entrée / SéjourPour les touristes dotés d’un billet aller/retour,
un visa de 30 à 90 jours, éventuellement renouvelable auprès de la «
Direction des étrangers » (« dirección de extranjería ») après paiement
d’une taxe, est apposé sur le passeport à l’arrivée dans les aéroports.
Pour plus d’information et pour pour tous les
autres motifs de voyage, il convient de consulter l’Ambassade de
Colombie en France (http://www.embcolfrancia.com).
Les autorités colombiennes sanctionnent par de
lourdes amendes les voyageurs en situation irrégulière, y compris ceux
qui se livrent à des activités lucratives alors qu’ils sont entrés dans
le pays avec un visa de tourisme. On notera également qu’une taxe
d’aéroport est exigée au départ des vols internationaux.
Enfin,
les autorités
brésiliennes exigent la production d’un certificat de vaccination contre
la fièvre jaune à tous les voyageurs en provenance de Colombie.
Attention : les
voyageurs qui transitent par un aéroport américain pour se rendre en
Colombie doivent se tenir informés de la législation concernant les
conditions d’entrée aux Etats-Unis dans le cadre du programme
d’exemption de visa consultable sur ce même site dans la rubrique « Entrée/Séjour » de la fiche Etats-Unis.
SantéAvant le départ :
Consultez
votre médecin (éventuellement votre dentiste) et souscrivez à une
compagnie d’assistance couvrant les frais médicaux et le rapatriement
sanitaire.
Vaccinations :
Aucune vaccination n’est obligatoire pour entrer sur le territoire colombien. Cependant :
La vaccination contre la fièvre jaune est vivement recommandée à toute
personne souhaitant se rendre dans les régions côtières de l’Atlantique,
du Pacifique, dans la région amazonienne, dans la région des « Llanos »
et dans le département de la Guajira (à la frontière avec le
Venezuela). En outre, cette vaccination est exigée à l’entrée de la
plupart des parcs naturels colombiens, mais aussi par les compagnies
aériennes qui desservent les départements de Putumayo, du Meta et du
Caqueta. Cette vaccination doit être pratiquée dans un centre de
vaccinations internationales agréé au moins dix jours avant le départ.
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est également recommandée.
Autres
vaccinations pouvant être conseillées (selon conditions d’hygiène et
durée du séjour) : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B, rage.
Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
Prévention des maladies transmises par les piqûres d’insectes : Paludisme
: Maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques, elle
impose le recours à des mesures de protection individuelle (sprays,
crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires...) et un traitement
médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à
votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le
traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une
durée variable selon le produit utilisé. Classification : L’Amazonie est
classée en zone 3. Le reste du pays est classé en zone 2.
Autres
maladies transmises par les piqûres de moustiques : D’autres maladies
(notamment virales) peuvent être transmises par les piqûres de
moustiques : il convient donc de respecter les mesures habituelles de
protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la
peau et sur les vêtements) et ce y compris la journée.
Il est vivement recommandé de consulter un
médecin en cas de fièvre pendant le voyage ou dans les semaines qui
suivent le retour en France.
Hygiène alimentaire :
L’eau courante n’est généralement considérée comme potable qu’à Bogota et
dans les plus grandes villes du pays. Cependant, les contaminations
digestives (virales ou parasitaires) n’y sont pas rares. C’est pourquoi
il est conseillé :
de ne boire que de l’eau en bouteilles capsulées,
d’éviter l’ingestion de glaçons, de légumes crus, de salades et de fruits de mer,
de s’assurer d’une cuisson suffisante des aliments,
de veillez à un lavage soigneux des mains avant chaque repas.
Mal des montagnes :
Bogota
étant située à 2700 mètres d’altitude, certains voyageurs peuvent y
éprouver le mal des montagnes. Les personnes sujettes à des maladies
respiratoires ou cardiaques ou souffrant d’une tension artérielle
élevée, de prendre les précautions adéquates.
Quelques règles simples :
Evitez les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire)
Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez
Veillez à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité en automobile ou du casque en moto)
Emportez dans vos bagages les médicaments dont vous pourriez avoir besoin.
Sida : Prévalence non négligeable du VIH - sida. Toute mesure de prévention est indispensable.
Infrastructures de santé:
Seules les plus grandes villes colombiennes disposent d’infrastructures de
santé capables de prendre en charge à peu près tous les types d’urgence.
Il s’agit le plus souvent de cliniques privées. Il faut toutefois
garder à l’esprit que ces dernières n’admettent généralement que des
patients qui ont payé d’avance.
A Bogota, les établissements hospitaliers de référence sont :
la « Clinica del Country », tél. : (57.1) 530 04 70 et (57.1) 530.12.70
la « Clinica Marly », tél. : (57.1) 343 66 00
la
« Fundacion Santa Fe », tél. : (57.1) 215 23 00. Cette dernière dispose
d’un accord avec InterMutuelles Assistance (IMA) ce qui lui permet,
dans certains cas, d’accepter la prise en charge au tiers payant des
patients français couverts par cette dernière.
Ces établissements collaborent avec divers services d’ambulances privées, notamment Trasmedica, tél. : (57.1) 614 68 38.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez consulter le site de l’INVS, ainsi que celui de l’OMS, qui vous renseigneront sur l’état sanitaire de ce pays, ou les sites de l’institut Pasteur de Lille et de l’institut Pasteur de Paris.